La dysphasie est un trouble central lié à la communication verbale. Elle peut cibler plus particulièrement l'expression (dysphasie expressive), la compréhension (dysphasie de réception) ou les deux à la fois (dysphasie mixte). Ce trouble a des répercussions de longue durée sur la communication du sujet atteint, puisqu'il s'agit d'un trouble structurel de l'apprentissage du langage, d'une anomalie du développement du langage.
Le mot dysphasie a été formé du préfixe dys signifiant: mauvais, erroné, difficile et du radical grec phasis signifiant: parole, langage. Étymologiquement, dysphasie veut dire "mauvais langage" et/ou "parole difficile".
On a employé par le passé le terme d' audimutité (terme québécois) pour désigner une mutité congénitale en l'absence de surdité. On emploie maintenant le terme dysphasie.
Au Québec, environ 3 % à 4 % des enfants d'âge préscolaire présenteraient cette pathologie tandis qu'une étude belge (Anne Van Hout, 1989) rapporte des taux de 5 % à 20 % pour les enfants d'âge préscolaire et primaire. Deux dysphasiques sur trois sont des garçons. En France, le Rapport Ringard avance le chiffre de 2 % des enfants scolarisés.
Plusieurs signes sont révélateurs de la dysphasie :
Par la suite, divers troubles sont vécus par ces jeunes.
Troubles de langage :
Troubles scolaires :
Troubles de la perception du temps :
Troubles cognitifs :
Troubles sociaux :
Les enfants ne sont pas les seuls à être touchés. La dysphasie étant un trouble structurel, il est acquis depuis la naissance et reste tout au long de la vie.
Les causes de l'atteinte dysphasique sont encore mal connues. Parmi celles qui sont retenues fréquemment, nous pouvons citer certains facteurs génétiques (environ trois fois plus de garçons atteints que de filles), neurobiologiques, épilepsie partielle, et certaines anomalies neuro-développementales.