Droséra - Définition

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Introduction

Drosera
 Drosera spatulata
Classification classique
Règne Plantae
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Ordre Nepenthales
Famille Droseraceae
Genre
Drosera
L., 1753
Classification phylogénétique
Ordre Caryophyllales
Famille Droseraceae
Répartition géographique
Drosera distribution.svg

Les droséras (du grec ancien δροσερός, droseros, couvert de rosée, δρόσος, drosos signifiant la rosée), ou rossolis (du latin ros solis, la rosée du soleil) sont de petites plantes carnivores de la famille des Droséracées, appartenant au genre Drosera.

En 2008, pas moins de 188 espèces de droséras étaient dénombrées, localisées principalement dans l'hémisphère Sud. La moitié de ces espèces se trouvent dans le sud-ouest de l'Australie.

Il existe en Europe trois espèces de droséra (drosera rotundifolia, drosera anglica, drosera intermedia) ; toutes présentent une rosette de feuilles colorées. Elles sont le plus souvent peu visibles, sur fond de sphaignes rougeâtres ou d'éricacées.

La variété la plus répandue est Drosera rotundifolia, que l'on retrouve en Europe, Asie et Amérique du nord. Ses feuilles, au limbe arrondi, sont appliquées contre le sol. Les deux autres espèces ont les feuilles allongées et plus ou moins dressées.

Toutes les espèces vivent sur des sols humides, pauvres et acides, généralement dans des marais, landes humides ou tourbières acides de l’hémisphère Nord, souvent en colonie de nombreux individus, faiblement enracinées au milieu des sphaignes.

En France, où elles sont protégées, on en trouve notamment dans le Parc naturel régional des Vosges du Nord et le Parc naturel régional d'Armorique, dans la partie des Monts d'Arrée.

détail du piège

Description

Les feuilles

Feuille de Drosera rotundifolia.

Les feuilles, dans le cas de Drosera capensis, font environ 6 à 10 cm de long. Le limbe est orbiculaire.

Elles sont sensibles aux excitations mécaniques et chimiques. Elles portent des poils glanduleux, parfois irritables, sécrétant des substances mucilagineuses qui attirent et engluent les insectes. Après la capture, les poils se recourbent vers le limbe de la feuille. Les insectes ainsi piégés peuvent ensuite être digérés par des enzymes protéolytiques.

Les « poils »

Schéma d'un poil de Drosera.

Les feuilles de droséra sont recouvertes de poils de taille comprise entre quelques millimètres et un centimètre. Au bout de chacun de ces poils se trouve la zone endodermoïde, pied d'un amas — qui peut être, en fonction de l'espèce, transparent, vert ou rouge — de cellules secrétant le mucilage (le parenchyme glandulaire).

Plus précisément, le pédicelle de chaque tentacule comprend une ou deux files de vaisseaux spiralés entourés de quelques assises de cellules parenchymateuses. Les vaisseaux aboutissent, dans la partie renflée du tentacule, à un massif d’éléments vasculaires également spiralés mais beaucoup plus courts, massif recouvert de cellules sécrétrices. Ces cellules élaborent des mucilages et des enzymes protéolytiques. Les sécrétions des tentacules des droséras sont acides, favorisant l’action des enzymes protéolytiques. Une protéase à action peptonisante a été extraite des sécrétions. La sécrétion s’effectue à travers des cellules parenchymateuses des pédicelles tentaculaires qui comprennent, à l’état de repos, une grande vacuole contenant en solution un pigment anthocyanique rouge vif colorant ces tentacules.

Les fleurs

Fleur de Droséra Scorpioides.

Les fleurs arborent différentes couleurs en fonction des espèces : mauve, blanc ou orange. Elles sont disposées en épi lâche et pédonculé au bout d’une hampe de 6 à 20 cm de haut dressée dès la base, en forme de crosse et rarement rameuse au sommet. La fleur possède 5 sépales, 5 pétales, 5 étamines et 3 carpelles. Une grande hampe florale permet de ne pas piéger l'insecte pollinisateur.

Les fruits

Le fruit est une capsule contenant des graines albuminées, filiformes et ailées aux deux extrémités.

Les « droséras miniatures », espèces dont le diamètre de la rosette est compris entre 5 et 40 mm, utilisent surtout des gemmes pour se multiplier. Sortes d'« embryons » de feuilles produits l'hiver, elles donnent un plant identique à la mère : cette forme de reproduction est dite végétative, c'est-à-dire non sexuée. Il n'y a aucun échange de gènes.

Les racines

Les racines des Droséra sont peu développées, ne servant uniquement à subvenir aux besoins de la plante en eau, ainsi qu'à l'ancrer dans le sol.

Plusieurs espèces d'Australie emploient leurs racines pour stocker eau et nutriments. D'autres espèces ne maintiennent en vie l'hiver que les racines, afin de pouvoir « revivre » au printemps. Drosera adelae et Drosera hamiltonii (entre autres), utilisent leurs racines pour se multiplier.

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