Dracunculus vulgaris - Définition

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Introduction

Dracunculus vulgaris
 Dracunculus vulgaris
Classification classique
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Liliopsida
Sous-classe Arecidae
Ordre Arales
Famille Araceae
Genre Dracunculus
Nom binominal
Dracunculus vulgaris
Schott, 1832
Classification phylogénétique
Clade Angiospermes
Clade Monocotylédones
Ordre Alismatales
Famille Araceae

Dracunculus vulgaris est une espèce de plante de la famille des Araceae, proche du genre Arum. Elle est aussi appelée Serpentaire commune, Petit dragon commun ou Gouet serpentaire.

Description

Dracunculus vulgaris

De croissance rapide, la plante a une taille de 0,6 à 1,2 m de haut. C'est une vivace herbacée à racine tubéreuse dont le feuillage disparait après la floraison (un géophyte).

Elle présente une grosse tige mouchetée de pourpre avec plusieurs feuilles digitées, pédatiséquées, incurvées, à 9-13 lobes à pétiole engainant. Le limbe est tacheté de blanc le long des nervures qui sont vert clair.

Une unique inflorescence de 30 à 130 cm apparaît au printemps ou au début de l'été suivant le climat. La spathe est rouge pourpre à l'intérieur et verte à l'extérieur ; elle entoure le spadice pourpre presque noir portant les fleurs unisexuées dans la partie inférieure et un long appendice stérile au dessus. La base de la spathe forme une chambre florale contenant les fleurs femelles en bas et les fleurs mâles au dessus.

Comme beaucoup d'aracées, l'inflorescence dégage une odeur de viande en décomposition pour attirer les insectes pollinisateurs, principalement les mouches.

Les fruits sont des baies rouge-orangé à maturité, toxiques.

Pollinisation

Comme beaucoup d'Aracées, le Dracunculus vulgaris produit de la chaleur au niveau de son inflorescence au moment de la floraison par un processus métabolique nommé thermogenèse. Les fleurs femelles sont matures avant les fleurs mâles (protogynie) et sont fécondées par le pollen transporté par des insectes qui pénètrent dans la chambre florale.

L'anthèse se fait sur deux jours :

  1. le début de l'ouverture de la spathe se situe une première nuit quand la température de la chambre florale augmente (3,7 °C de plus que la température ambiante)
  2. le premier jour, l'appendice (extrémité du spadice) dégage de la chaleur et des odeurs
  3. la seconde nuit, la température de la chambre florale augmente à nouveau (8,4°C de plus que la température ambiante), l'appendice n'émet plus de chaleur ni d'odeur
  4. le second jour, la séquence se termine, les insectes s'échappent de la chambre

Le premier jour les odeurs de charogne émises par l'appendice attirent un grand nombre de mouches et de coléoptères qui se posent sur la spathe. Les coléoptères en général glissent et tombent dans la chambre florale et ne peuvent en sortir avant le second jour. S'ils sont porteurs de pollen venant d'une autre fleur, ils assurent une fécondation croisée des fleurs femelles. Celles-ci ne peuvent d'ailleurs être fécondées que ce jour-là. Le lendemain, les insectes, dans leurs efforts pour sortir, se couvrent de pollen que les fleurs mâles ont alors relâché.

L'appendice et la chambre florale s'échauffent de manière différente. Alors que la consommation d'oxygène de l'appendice est directement liée à la température ambiante, pour la chambre florale la relation est inverse. La température de la chambre la seconde nuit est maintenue à 18°C. Pour Seymour & Schultze-Motel, la production de chaleur de l'appendice est liée seulement à la production d'odeur pour attirer les pollinisateurs, alors que le réchauffement de la chambre florale est directement lié au maintien de l'activité des insectes.

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