Doubs | |
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Caractéristiques | |
Longueur | 453 km |
Bassin | 7 710 km2 |
Bassin collecteur | Bassin du Rhône |
Débit moyen | 176 m3⋅s-1 (Neublans-Abergement) |
Régime | pluvio-nival |
Cours | |
Source | Massif du Jura |
· Localisation | Mouthe, France Departement du DOUBS |
· Altitude | 937 m |
· Coordonnées | |
Confluence | Saône |
· Localisation | Verdun-sur-le-Doubs, France |
· Altitude | 175 m |
· Coordonnées | |
Géographie | |
Principaux affluents | |
· Rive gauche | Allaine, Loue |
Pays traversés |
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Principales villes | Pontarlier, Besançon, Dole |
Le Doubs [du] est une rivière française et suisse, sous-affluent du Rhône par la Saône.
Le Doubs est mentionné anciennement sous la forme Dubis. Ce nom signifie « la noire », terme celtique. C'est un nom féminin à l'origine *dubui > dubi(s), comme la plupart des noms de rivière antiques. La forme masculine serait *dubus. On retrouve plusieurs noms de rivière analogues en Grande-Bretagne du type Dove, d'une forme en -ā (dubuā) et des noms dérivés en France (la Dhuine, la Dheune ou la Deule).
La racine celtique ancienne dubu- est prolongée par le vieux gallois dub-, gallois, breton du et l'irlandais dub, signifiants « noir », de même dans des termes dialectaux régionaux, par exemple dans sapin double, compris comme « double », mais à l'origine doube, c'est-à-dire noir. De même, le Suisse alémanique a conservé le mot, figé dans les toponymes du type Tobwald, Toppwald, mais encore vivant au Moyen Âge comme le montre la mention latine de 1299 : « Silvas nigras que theotonice vulgo topwelde appellantur. »
Le Doubs prend sa source dans le département français homonyme et traverse successivement les communes de Mouthe, Sarrageois, Rochejean, Labergement-Sainte-Marie, Lac de Saint-Point, Pontarlier, Arçon, Montbenoît, Morteau, Villers-le-Lac. Il marque ensuite la frontière naturelle avec la Suisse, puis pénètre dans ce pays où il forme une boucle couvrant les cantons du Jura et de Neuchâtel à travers les communes des Brenets, des Bois, du Noirmont, de Goumois, des Pommerats, de Soubey, d'Epiquerez, d'Epauvillers, de Saint-Ursanne et d'Ocourt.
La rivière rejoint ensuite à nouveau la France, pour traverser les communes de Glère, Vaufrey, Saint-Hippolyte, Pont-de-Roide, Bourguignon, Mathay, Mandeure, Valentigney, Audincourt, Voujeaucourt, Bavans, L'Isle-sur-le-Doubs, Clerval, Baume-les-Dames, Roulans, Besançon, Boussières, Saint-Vit. Elle passe ensuite par les communes de Dampierre, Rochefort-sur-Nenon, Dole dans le département du Jura puis, enfin, celle de Verdun-sur-le-Doubs dans le département de Saône-et-Loire, lieu de son embouchure dans la Saône.
D'une longueur de 453 kilomètres, il prend sa source à Mouthe (département du Doubs), près de la frontière suisse, à 937 m d'altitude. Le Doubs a globalement la forme d'un M avec des jambes très allongées. Il s'écoule d'abord vers le nord-est, traverse successivement le lac de Saint-Point, le lac de Chaillexon et puis, dès le Lac des Brenets et le saut du Doubs, il marque la frontière entre la Suisse et la France sur quelques dizaines de kilomètres. Après un crochet de quelques kilomètres entièrement en Suisse (le Clos-du-Doubs), il change brutalement de direction et s'écoule vers l'ouest, jusqu'à Saint-Hippolyte, où il est rejoint par le Dessoubre. Le confluent se situe schématiquement au niveau de la pointe centrale du M. Ensuite, après une courte remontée en direction du nord en amont de Montbéliard (qu'il n'arrose pas), il s'écoule en direction du sud-ouest dans une vallée encaissée creusée dans le plateau du Jura, utilisée par la N83 et par la voie ferrée Lyon-Strasbourg. En aval de Besançon, le Doubs s'écoule dans la plaine de la Saône et se jette dans la Saône à Verdun-sur-le-Doubs (Saône-et-Loire, 71) après avoir reçu la Loue, qui n'est autre qu'une résurgence du Doubs.
Le Canal du Rhône au Rhin emprunte le cours du Doubs entre Dole et Montbéliard.