Encornet géant | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Mollusca | ||||||||
Classe | Cephalopoda | ||||||||
Ordre | Teuthida | ||||||||
Famille | Ommastrephidae | ||||||||
Sous-famille | Ommastrephinae | ||||||||
Genre | |||||||||
Dosidicus Steenstrup, 1857 | |||||||||
Nom binominal | |||||||||
Dosidicus gigas (d'Orbigny, 1835 in 1834–1847) | |||||||||
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L'Encornet géant (Dosidicus gigas) est une espèce de calmar, la seule connue du genre Dosidicus. Il est parfois appelé diable des profondeurs ou calmar de Humboldt.
C'est la plus grande espèce connue d'ommastrephidé mais non le plus grand calmar (il est dépassé par ceux du genre Architeuthis qui sont rares, mais qu'on a trouvé dans tous les océans terrestres, sauf peut être sous les glaces polaires). Après que ce calmar eut reçu son nom scientifique on en a trouvé d'autres qui pouvaient aussi dépasser 1 m de long pour le manteau (cranchiidé de l'Antarctique , l'onychoteuthidé de l'Antarctique Moroteuthis robusta et le Taningia danae qu'on a trouvé dans tous les océans) Dans les profondeurs et dans le courant de Humboldt, sur les côtes sud-américaines du Pacifique, vivent des (D. gigas) pouvant néanmoins atteindre 4 mètres de long et peser jusqu'à 100 kilos (leur manteau dépasse toutefois rarement 1 m).
Ces encornets sont une des sources d'alimentation des phoques et des cachalots et de divers oiseaux marins (Clarke, 1996).
Cette espèce rarement visible en surface est connue dans le Pacifique Est, à partir de 35° de latitude nord, du large de la Californie au sud du Chili et vers l'ouest jusque dans les Tropiques jusqu'à environ 120° de longitude ouest. Il vit surtout au large des plateaux et semble-t-il parfois à grande profondeur. C'est l'une des rares espèces de calmar qui ne soit pas inféodée à des systèmes de courants rapides des bordures de plateaux continentaux, et on la rencontre jusque dans le Courant froid du Pérou (courant de Humboldt) qui est faible et s'écoule lentement vers le nord, dans le Pacifique Sud-Est. Devant les fonds péruviens, D. Gigas ne semble pas attiré par les zones les plus riches en productivité primaire, mais leur préférer des zones mésopélagiques où il mange essentiellement des poissons sur le rebord du plateau continental de l'Amérique du Sud. Ailleurs on sait qu'ils consomment aussi des myctophidés (Rodhouse et Nigmatullin, 1996), lesquels sont abondants dans l'océan Indien (nord de la mer d'Arabie) (Shotton, 1997) et dans la zone antarctiques de l'Atlantique-sud où ils sont aussi mangés par d'autres ommastrephidés Sthenoteuthis oualaniensis et Martialia hyadesi.
L'écologie et le comportement de ce calmar sont encore mal connu. Remontant des abysses, il attaque de grosses proies dont les thons (et peut-être des légines) par surprise, les avalant entiers, sauf la tête, après les avoir capturés avec deux longs tentacules.
Tous les calmars sont réputés migrateurs et potentiellement cannibales quand ils manquent de nourriture.
En dépit d'un remarquable adaptation au milieu marin, de leurs tentacules presque aussi adroits que des mains humaines et d'un "cerveau" relativement complexe, les céphalopodes ne sont pas devenus les maîtres de la mer. Si ce sont des animaux qui grandissent inhabituellement vite, leur espérance moyenne de vie ne dépasse guère trois ans. Ils ont de nombreux prédateurs, dont l'Homme.
Par ailleurs, malgré des muscles puissants et un cœur vigoureux, ils n'ont aucune endurance. Cette faiblesse tiendrait à leur sang bleu-vert qui transporte l'oxygène sur du cuivre oxydé et non sur du fer comme chez les mammifères, ce qui le rend moins performant.