Dosidicus gigas - Définition

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Description

Deux longs tentacules rétractiles s'ajoutent à une couronne de huit tentacules armés de puissantes ventouses permettant d'immobiliser des proies importantes.
Portées à l'orifice buccal situé au cœur de la couronne, les victimes sont broyées par un puissant "bec de perroquet".

Champions du camouflage grâce à des pigments changeants qui semblent aussi traduire leur humeur, les céphalopodes peuvent aussi fuir à reculons. Doté d'un système de propulsion « à réaction » et un profil très hydrodynamique, ils filent dans l'eau en accompagnant la manœuvre d'un lâcher d'encre, nuage de substance colorante à base de mélanine et de sécrétions, qui imitent leur silhouette. Abusé, l'ennemi se jette sur la proie factice.

Réputés sourds, muets et pratiquement dépourvus d'odorat, ces animaux apparemment indolents n'en sont pas moins de redoutables prédateurs, grâce à un sens tactile très développé et, surtout, à une excellente vue. Leurs yeux sont démesurés ; ce sont les plus gros dans le règne animal. On a retrouvé des yeux de calmar de près de 40 centimètres de diamètre dans des estomacs de cachalots. Ils sont proches, par leur structure et acuité, de ceux des vertébrés. Ce regard étrange et familier, insolite d'intelligence dans un corps étrange, a longtemps effrayé les hommes et les fascine aujourd'hui.

il n'a ni squelette interne, ni squelette externe, son bec de perroquet est attaché à de puissants muscles avec un passage progressif des molécules dures du bec aux cellules "molles" de la « bouche ».

État des populations, menaces

Face à la surpêche qui a généré une régression ou disparition des stocks de poissons traditionnellement pêchés, une partie de l'effort de pêche s'est reporté sur les calmars et notamment depuis les années 1980-90 sur cette espèce qui est l'une de celles qui font l'objet (en Nouvelle-Zélande) d'une forme de pêche industrielle inspirée de la pêche traditionnelle au lamparo (les autres étant Todarodes pacificus et Ommastrephes bartrami surtout pêché au Japon alors qu'en Nouvelle-Zélande ce sont les calmars Nototodarus sloanii qu'on attire de nuit avec de la lumière artificielle. En Atlantique du Sud-Ouest on pêche de la même manière une autre espèce ; Illex argentinus).

Une hypothèse est que la surpêche pourrait avoir au moins localement favorisé (par diminution de la prédation sur les jeunes calmars) une augmentation d'abondance et de captures de calmars (Caddy et Rodhouse, 1998).

En 2007 et en 2009, ces calmars ont envahi les eaux californiennes, s'attaquant à toutes les proies passant près d'eux. Les humains n'ont pas été épargnés.

Origine

Ce calmar dit "géant" est l'un des lointain descendants des mollusques primitifs à lourde coquille qui vivait il y a plus quatre cent cinquante millions d'années et dont sont issus tous les céphalopodes.

Pêche

La pêche de D. gigas était dans les années 1990-2000 surtout pratiquée au large du Pérou et près du Dôme du Costa Rica, au large de l'Amérique centrale.

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