Jusqu'au milieu du XIXe siècle, le doryphore resta cantonné au pied des Montagnes Rocheuses, où il vivotait aux dépens d'une solanée sauvage, Solanum rostratum. Quand vers 1850, la pomme de terre fut introduite dans cette région, le doryphore l'adopta et se propagea à travers tous les États-Unis. Il atteignit la côte atlantique en 1874.
Plusieurs introductions en Europe, notamment en Allemagne en 1877 et 1914, en Angleterre en 1901, furent maîtrisées ; mais en 1922, un nouveau foyer fut découvert à Bordeaux, conséquence probable des livraisons à l'armée américaine en 1918-1919, mais trop étendu, il n'était plus possible de l'anéantir. À partir de là, il se propagea rapidement en France, arriva en Belgique et en Espagne en 1935, en Allemagne, aux Pays-Bas et au Luxembourg en 1936, en Suisse en 1937, en Italie en 1941.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands seront surnommés les « Doryphores ».
Pendant la guerre froide, les récoltes de pommes de terres en URSS étaient tellement mauvaises que les autorités de ce pays ont accusé les États-Unis d'avoir lâché par avion des tonnes de larves de doryphores sur leurs plantations.