Commonwealth of Dominica (en) | ||||||
Communauté de la Dominique (fr) | ||||||
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Langues officielles | Anglais¹, Français de facto | |||||
Capitale | Roseau | |||||
Plus grande ville | Roseau | |||||
Forme de l’État | république | |||||
- Président - Premier ministre | Nicholas Liverpool Roosevelt Skerrit | |||||
Superficie - Totale - Eau (%) | Classé 170e 754 km2 2,18 | |||||
Population - Totale (2008) - Densité | Classé 183e 72 514 hab. 96 hab./km2 | |||||
Indépendance - Date | Royaume-Uni 3 novembre 1978 | |||||
Gentilé | Dominiquais(e) | |||||
Monnaie | Dollar de la Caraïbe orientale (XCD ) | |||||
Fuseau horaire | UTC -4 | |||||
Hymne national | Isle of Beauty, Isle of Splendour | |||||
Domaine internet | .dm | |||||
Indicatif téléphonique | +1-767 | |||||
La Dominique, ou officiellement le Commonwealth de la Dominique, est un pays et une île de l'archipel des Caraïbes, située à mi-chemin des îles françaises de la Guadeloupe et de la Martinique. Son nom précolombien est Wai'tu kubuli, qui signifie « Son corps est grand ». Le Commonwealth de la Dominique est membre du Caricom, de l'AEC, de l'OECO, du Commonwealth, de l'OEA, de l'ONU, et de la Francophonie.
Avant son indépendance en 1978, la Dominique était un Etat associé de la couronne britannique (West Indies Associated States (en)), et avant 1967 une colonie britannique membre de l'éphémère Fédération des Indes occidentales (1958-1962). La France a renoncé à ce territoire par le traité de Paris (1763). L'île fut passagèrement réoccupée par la suite.
L’île avait été initialement peuplée par des Indiens arawaks, puis par des Caraïbes.
Le dimanche 3 novembre 1493, lors de son deuxième voyage aux Amériques, Christophe Colomb longe les rivages de l’île qu'il appelle ainsi Domingo - dimanche en espagnol -, d’où proviennent ses noms actuels : Dominique, en français, et Dominica, en anglais.
Les Indiens caraïbes doivent leur vie aux reliefs escarpés de la Dominique, ses forêts denses et sauvages. Venus du nord du Venezuela, ils s'étaient installés sur l'île bien avant que Christophe Colomb ne la découvre. Mais c'est ici seulement, cachés dans la nature, qu'ils ont échappé à l'extermination. En 1903, la Couronne britannique leur concéda quelques terres en propriété. Aujourd'hui, leurs 3 000 descendants, derniers héritiers de ces peuples précolombiens, vivent pour la plupart dans l'Indian Carib Reserve (1 480 hectares), autour de la petite ville de Salybia, au nord-est de l'île. Malgré les métissages, ils revendiquent leur identité.
En 1625, lors de la guerre de Trente Ans, les Espagnols laissent la place aux Français puis au cours du XVIIe siècle, Français et Anglais s’affrontent pour gouverner l'île. Deux fois leurs canonnades détruiront totalement Roseau. En 1748, Français et Anglais abandonnent l’île aux Caraïbes et la déclarent zone neutre pour mettre fin aux conflits.
À l'issue de la guerre de Sept Ans, par le traité de Paris (1763), la France cède la Dominique à l’Angleterre ; mais entre 1772 et 1814, les Français rompent le traité et s’emparent par deux fois de la Dominique. En 1814, après une dernière tentative de reconquête en incendiant de nouveau Roseau, les Français abandonnent définitivement l’île en échange d’une indemnité.
L'esclavage est aboli à la Dominique en 1833. Comme il ne le fut qu'en 1848 dans les îles voisines de la Martinique et de la Guadeloupe, de nombreux esclaves s'enfuirent de ces îles pendant cette période, à l'aide de moyens de fortune, pour essayer de trouver refuge à la Dominique.
En 1898, l'île reçoit le statut de Colonie de la Couronne britannique. En 1956, elle acquiert son indépendance au sein de l'éphémère Fédération des Antilles britanniques et, en 1967, elle devient État associé au Commonwealth et entame l’installation d’un régime démocratique. L’indépendance de la Dominique est déclarée le 3 novembre 1978, lors du 485e anniversaire de sa découverte par Christophe Colomb.