Djerba - Définition

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Culture

Musées

Le Musée des arts et traditions populaires de Houmt Souk est aménagé à la fin des années 1970 dans l'ancienne zaouïa de Sidi Zitouni, un sanctuaire de style mauresque construit au XVIIIe siècle sous l'instruction du caïd de l'île Ben Ayed. Il abrite le cénotaphe du cheikh Abou Baker Ezzitouni, un savant théologien sunnite. Ce musée permet de découvrir les richesses folkloriques de l'île : costumes de divers groupes sociaux, bijoux fabriqués par les artisans juifs, exemplaires du Coran ou encore ustensiles de cuisine.

Musée de Guellala

Le 17 décembre 2008, devenu Musée du patrimoine traditionnel de Djerba, il a rouvert après des travaux d'extension et de réaménagement dans un ensemble comprenant, outre la zaouïa restaurée, un nouveau bâtiment de 2 000 m2 reprenant l'architecture traditionnelle de l'île. Le musée de Guellala, ouvert en 2001, expose également des collections sur le patrimoine djerbien. Avec plus de 4 000 m2 d'exposition, il offre une série de pavillons indépendants développant chacun un thème (fêtes, traditions et coutumes, artisanat, mythes et légendes, musique traditionnelle, mosaïques ou encore calligraphie arabe). Il reçoit environ 100 000 visiteurs par an dont 30 % de Tunisiens.

À proximité du phare de Taguermess, se trouve un parc à thèmes s'étendant sur 12 hectares : Djerba Explore. Il abrite un village traditionnel djerbien reconstitué, le Lella Hadhria Museum présentant quant à lui un panorama de l'art tunisien et du monde arabo-islamique, un circuit du patrimoine djerbien et la plus grande ferme aux crocodiles du bassin méditerranéen.

Jemaâ Fadhloun, mosquée située à proximité de la route reliant Houmt Souk à Midoun et dont la fondation remonterait au XIe siècle, a été transformée en musée permettant au visiteur de découvrir comment les mosquées ont servi de refuge aux habitants lors d'attaques et de sièges et leur permettaient de se défendre et d'assurer leur survie. Selon Kamel Tmarzizet, « cette mosquée forteresse a une surface totale de 850 m2, dont une cour à ciel ouvert de 530 m2, deux entrées à l'est et au sud, plusieurs salles et des annexes, une école coranique, un moulin à grain, une boulangerie avec son four, un puits, une cuisine et plusieurs chambres, une grand salle de prière et un escalier qui mène au minaret » ; elle possède « de puissants murs adossés à l'extérieur par des contreforts massifs ».

Musique et danse

La musique djerbienne traditionnelle se base essentiellement sur les percussions avec la darbouka (petit instrument utilisé par les hommes et les femmes) et le tabl (grand tambour cylindrique lourd à porter, utilisé exclusivement par les hommes) ainsi qu'un instrument à vent autrefois appelé ghita et de plus en plus appelé zoukra ou zurna, utilisé uniquement par les hommes. Les rythmes sont généralement lents et mélodieux ; l'un de ces rythmes est la chala spécifique à l'île. Le mezoued a été introduit sur l'île plus récemment.

Groupe de musiciens djerbiens

Le chant à thème occupe une place de choix : les chansons racontent le plus souvent une histoire romantique, le plus souvent triste et nostalgique ; les paroles sont parfois osées, surtout lorsqu'il s'agit d'histoires d'amour. Beaucoup de paroliers sont des femmes et ceci pourrait s'expliquer par le fait que l'homme s'expatriait traditionnellement pour faire du commerce alors que la femme restait sur l'île, loin de son conjoint, pour s'occuper de la terre, des enfants et des personnes âgées.

Le rythme de la danse folklorique djerbienne est différent de celui de la plupart des autres danses folkloriques tunisiennes ; il est plutôt lent et l'on danse généralement les pieds à plat sur le sol alors qu'ailleurs en Tunisie le rythme est souvent rapide et l'on danse en demi-pointe. Le gougou, danse folklorique de la communauté noire de l'île d'origne d'Afrique subsaharienne depuis plusieurs générations et qui dispose de son propre patron (Sidi Sâad), est quant à lui une musique et une danse effectuée avec des bâtons et accompagnée de chants et de tabl ; elle commence par un rythme lent puis s'accélère progressivement et finit par des danses endiablées.

Festivals et événements

Djerba organise plusieurs festivals tout au long de l'année. Ils sont notamment destinés à faire découvrir les multiples facettes de la société djerbienne.

Le Festival international Djerba Ulysse (tenu en juillet-août) invite des musiciens ainsi que des groupes de théâtre et organise en même temps des activités et des animations qui visent à valoriser et identifier le patrimoine local. Dans le même domaine, le Festival de la poterie de Guellala propose un programme culturel mettant en valeur le patrimoine local en permettant de faire découvrir la créativité des potiers du village de Guellala, situé dans le sud de l'île.

De son côté, le Festival des musiques des îles du monde et du film insulaire accueille des groupes de musique venant de diverses îles à travers le monde pour présenter une variété de chants et de musiques insulaires. Des projections de films documentaires à caractère insulaire sont également au programme. Organisé par le comité culturel de Houmt Souk et la maison de la culture Férid-Ghazi, le Festival Farhat-Yamoun de théâtre et d'arts scéniques présente un programme de spectacles théâtraux.

Par ailleurs, le festival de plongée et de voile traditionnelle, tenu chaque été dans la ville d'Ajim, est un évènement culturel et sportif faisant découvrir la méthode de plongée des pêcheurs d'éponges et organisant des courses de felouques, de même que des compétitions d'autres sports nautiques.

Enfin, il faut citer le Festival du film historique et mythologique (tenu en juillet-août), la régate de planche à voile (en septembre) et le Festival des marionettes (en novembre).

Religion

Mosquée de Medrajen à Mezraya : un exemple d'architecture ibadite
Mosquée souterraine de Sedouikech

C'est l'islam sunnite de rite malékite qui prédomine en Tunisie, bien qu'il existe une petite communauté pratiquant le rite sunnite hanéfite qui était suivi par la cour beylicale et certaines familles d'ascendance ottomane. Tel n'est guère le cas à Djerba où une grande partie de la population pratique un rite kharijite non sunnite, schisme qu'on pourrait comparer au jansénisme. Les kharijites refusent aux hommes, même au calife, le droit d'interpréter les textes sacrés et préconisent un strict respect des textes, une vie sobre et une égalité parfaite entre tous les musulmans :

« Le kharijisme a subsisté dans deux communautés berbères au Mzab en Algérie et à Djerba, Ils ne sont jamais entrés en lutte ouverte avec les orthodoxes qui les entourent. »

En fait, il existait à Djerba deux rites kharidjites : le rite ibadite, apparu en 654 et prêché par Abdullah ibn-Ibad at-Tamimi, présentant des analogies avec le rite hanéfite, et le rite dit wahabite, un rite attribué à un musulman d'origine persane de la tribu des Beni Rostom, Ibn Rustom, et fondé vers 782. Cependant, ceux-ci sont aujourd'hui confondus, surtout que la plus grande partie des ibadites (appelés Nakkaras) s'est convertie au malékisme. Il existe quelques différences dans le rituel de la prière entre ibadites et malékites, ces derniers appelant les premiers ouheb ou kwames en référence aux quatre rites musulmans sunnites orthodoxes.

Les ibadites ayant résisté au pouvoir central du bey tenaient à affirmer leur autonomie en formant des alliances avec les ibadites de Tripolitaine et du sud de l'Algérie (Ghardaïa). Fréquemment, ils résistaient au paiement des impôts et se soulevaient. Ainsi, l'introduction du rite malékite sunnite sur l'île a été encouragée par le pouvoir à Tunis, d'abord dans la localité de Houmt Souk, au travers des érudits et des théologiens venant de l'extérieur de l'île comme Sidi Bouakkazine, Sidi Aloulou, Sidi Brahim El Jemni ou Sidi Abou Baker Ezzitouni. Ceci pourrait expliquer l'existence d'un certain antagonisme entre habitants ibadites d'origine berbère et habitants de rite malékite. À quelques kilomètres de Sedouikech, en direction d'El Kantara, se trouve l'une des mosquées souterraines de l'île, Jemaâ Louta (mosquée qui daterait du XIIe ou du XIIIe siècle), où les ibadites se réfugiaient pour pratiquer leur culte. Entourée d'une oliveraie, on y accède par un escalier très raide et étroit qui conduit dans la chambre principale. À côté de cette mosquée se trouve un grand réservoir qui alimente un puits également souterrain. Une autre de ces mosquées souterraines se trouve sur la route d'Ajim. Comme elles ne sont plus utilisées pour le culte, ces mosquées souterraines peuvent être visitées librement.

Les mosquées ibadites ont une architecture particulière et il n'est possible d'accéder au minaret qu'en passant par la salle de prière. Par ailleurs, plusieurs mosquées et zaouïas (Djerba en compte plus de 300) ont été construites le long des côtes de l'île comme Sidi Zaied, Sidi Smael, Sidi Mahrez, Sidi Yati, Lalla Hadhria, Sidi Garous, Sidi Jmour, etc. Elles servaient de garde-côtes et permettaient de signaler l'arrivée d'amis ou d'ennemis, dont des pirates et corsaires, par un système de fumées destiné aux habitants de l'île qui allaient s'abriter du danger éventuel. Certaines mosquées étaient construites comme des petites forteresses (comme Jemaâ Fadhloun) et disposaient d'un four et de citernes d'eau, ce qui permettaient de résister quelque temps aux attaquants. Jemaâ El May, classée comme monument historique, est l'une des mosquées les mieux fortifiées de l'île. En évoquant les mosquées de Djerba, Salah-Eddine Tlatli a dit que « les mosquées les plus modestes ont la candeur naïve et le charme d'un château de sable sorti d'un rêve d'enfant ».

Intérieur de la synagogue de la Ghriba

L'île abrite également une petite communauté juive qui comptait autrefois plusieurs dizaines de milliers d'individus spécialisés en majorité dans des métiers artisanaux (bijouterie, cordonnerie, couture, etc.) mais pratiquant également le commerce. Elle y vit depuis des siècles en bonne entente avec la majorité musulmane malgré le déclin démographique engendré par l'émigration vers Israël dès 1948 et vers la France après 1956 (date de l'indépendance de la Tunisie), 1961 (crise de Bizerte) et 1967. La synagogue de la Ghriba, située dans le village d'Er-Riadh (ex-Hara Sghira situé à neuf kilomètres au sud de Houmt Souk), est très ancienne et très célèbre. D'après les rabbins locaux, même s'il existe d'autres versions, « les Juifs arrivés sur l'île auraient apporté avec eux certains manuscrits des Tables de la Loi qu'ils auraient sauvé des ruines du Temple de Jérusalem détruit par Nabuchodonosor et même certaines pierres du Temple sur lesquelles ils auraient bâti le sanctuaire ». Cette synagogue attire tous les ans, trois semaines après la Pâque juive, des pèlerins de partout mais surtout d'Europe et d'Afrique du Nord qui « transportent en procession sur leurs épaules, hors de la synagogue, les Tables de la Loi, sous un lourd baldaquin multicolore qu'ils promènent » aux alentours. Plusieurs autres petites synagogues se trouvent à la Hara Kebira, principal quartier juif de l'île situé à Houmt Souk.

Au début du XXe siècle, Djerba comptait, parmi une population d'environ 40 000 personnes, plusieurs centaines de catholiques français, italiens, grecs et maltais. Ces derniers gagnaient leur vie, entre autres, comme artisans ou pêcheurs de poisson et d'éponges. L'église de culte catholique Saint-Joseph de Djerba, de style maltais, a été fondée en plein centre de Houmt Souk en 1848 ou 1849, par un prêtre de la mission Saint-Vincent de Paul aidé par l'évêque Gaetano Maria de Ferrare ; elle a été rouverte officiellement au culte et consacrée le 19 mars 2006. Il existe également une église grecque orthodoxe fondée vers 1890, dédiée à saint Nicolas, patron des pêcheurs, et située à proximité du port de Houmt Souk. Cette église fut construite à l'époque où une communauté grecque s'installa sur l'île ; elle était constituée principalement d'artisans et de pêcheurs, en particulier de pêcheurs d'éponges.

Gastronomie

Avant l'essor touristique, les Djerbiens cultivaient du blé, de l'orge, du sorgho et des lentilles qui constituaient la base de leur alimentation. Le couscous d'orge (malthoutha) au poisson ou à la viande séchée et conservée dans de l'huile d'olive (dhan) et les petits anchois séchés (ouzaf) sont des spécialités de l'île. La zamita, une préparation à base d'orge grillé, de fenugrec et d'épices, est pour sa part consommée par les Djerbiens au petit déjeuner, au goûter voire en repas principal, accompagnée de légumes crus ou en salaison (oignons verts, navets, carottes ou poivrons) ou de fruits (raisins ou grenades). Le sorgho est consommé en gâteaux, entremets (sahlab et bouza) ou bsissa.

Vendeur de ouzaf sur un trottoir

La gastronomie djerbienne plutôt frugale varie toutefois d'une localité à l'autre même si la cuisson à la vapeur qui aurait été préférée par les anciens Berbères y prédomine. Ainsi, pour le couscous djerbien, la semoule est-elle cuite à la vapeur ainsi que le poisson ou la viande et les légumes assaisonnés d'épices. On utilise alors un couscoussier en terre cuite à deux étages, typique de l'île, appelé keskess bou rouhine. Le riz djerbien est également cuit à la vapeur : viande, foie et légumes sont émincés, assaisonnés et mélangés au riz légèrement trempé à l'avance, l'ensemble étant ensuite cuit à la vapeur. Plusieurs variétés de farines de céréales et de légumes secs (orge, sorgho, blé, lentilles, pois chiches, fenugrec, etc.) assaisonnées d'épices et d'herbes appelées bsissa sont préparées et conservées pour être consommées naturelles, salées ou sucrées avec de l'huile d'olive, des fruits ou légumes frais, des dattes ou des figues séchées.

Les Djerbiens sont aussi friands de poissons, de poulpes (frais ou séchés), de seiches et de calmars ; ces derniers farcis d'herbes permettent de préparer un plat de couscous ou de riz. Les ouzaf constituent un condiment de choix, en particulier dans la préparation du mchelouech bil ouzef et du mesfouf djerbien (couscous peu arrosé de sauce, bien épicé et riche en herbes dont le yazoul ou gazoul) ou du s'der (soupe de semoule).

Le séchage de la viande est pratiqué sur toute l'île : la viande coupée en tranches fines (kadid) est assaisonnée de sel et enduite d'huile (afin d'en éloigner les mouches), séchée au soleil puis bouillie dans l'huile d'olive (m'selli), conservée (d'hane) et utilisée pour la préparation de plats typiques. La glaia, viande cuite et conservée dans de la graisse de mouton et assaisonnée de curcuma, de sel et de poivre, peut également se conserver pendant un ou deux mois ; elle s'accommode notamment avec des tomates, poivrons et œufs et se mange avec du pain ou une bouillie épaisse de farine d'orge (bazine ou iche) ou de blé (assida).

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La pâtisserie traditionnelle djerbienne est en revanche relativement pauvre. Les boissons typiques sont le legmi (sève de palmier qui se transforme en vin de palme dans la journée compte tenu d'une fermentation naturelle très rapide) et le l'ban (lait fermenté ou petit-lait). Le thé vert à la menthe ou le thé noir parfumé aux feuilles d'une variété de géranium (atr'cha) se boit bien sucré, aussi bien après qu'entre les repas.

Croyances et légendes

La superstition et ses mystères (méfaits de l'envie et mauvais œil) tiennent une grande place dans les croyances populaires et beaucoup ont longtemps existé sur l'île : les Djerbiens considéraient ainsi le mercredi comme une journée néfaste pendant laquelle il ne fallait rien entreprendre (mariage, visite d'un malade, etc.). Le chiffre cinq et ses multiples sont prononcés pour éloigner le mauvais sort ou les influences négatives, d'où l'usage de la khamsa ou Main de Fatima. Le septième jour est quant à lui célébré en cas de naissance ou de mariage et le quarantième jour en cas de naissance et de décès. Le poisson est considéré comme un porte-bonheur et éloigne le mauvais œil : il est représenté sur les bijoux et utilisé couramment dans la décoration des intérieurs, un petit bijou représentant un poisson est accroché presque systématiquement aux habits des nouveau-nés. Il existait aussi plusieurs journées dans l'année appelées moussem au cours desquelles on portait un repas de viande ou de poisson aux mosquées ou aux voisins les plus pauvres.

Les Djerbiens croyaient également en l'existence de la khiala (comme celle de Hammam El Ghoula), fantôme d'une très belle femme qui apparaît à ses victimes, les ensorcele et les emporte pour les libérer sains et saufs après un ou plusieurs jours, le revenant ne se souvenant en principe de rien. Était-ce une façon par laquelle la sagesse populaire justifiait des fugues ? On croyait également que les âmes des morts rôdaient autour des cimetières durant la nuit et pendant les heures les plus chaudes de la journée. On racontait aussi aux enfants que pendant ces mêmes heures, une vieille et méchante femme (azouzat el gaila) attrapait les enfants qu'elle trouvait dans la rue et les dévorait. Les enfants étaient également terrifiés par l'idée d'être attrapés par l'un de ces « messieurs » à la recherche d'enfants avec des signes particuliers dont le sacrifice leur permettrait de trouver un trésor enfoui. Le pain était vénéré et jamais jeté avec les ordures : si l'on devait en jeter un morceau, il fallait d'abord l'embrasser puis le poser dans un endroit propre, de préférence surélevé, afin qu'un pauvre ou un animal puisse le trouver propre. On racontait que lorsqu'on observe la lune, on y voit une femme pendue par les paupières parce qu'elle a utilisé un morceau de pain pour toucher son enfant. Les Djerbiens croient aussi que cela porte malheur de compter les gens et que le fait que les chaussures se superposent en les enlevant ou en les rangeant est un signe précurseur de voyage. Si par contre, les chaussures se renversent, il faut tout de suite les retourner autrement Satan (echitan) fait sa prière dessus.

Par ailleurs, l'expatriation de l'homme djerbien est à l'origine de croyances que la sagesse populaire a préservé pendant des générations comme le fait de croire qu'un fœtus peut être porté par la mère pendant plusieurs années et naître en l'absence du père (erraged).

Jemaâ Essatouri

Des croyances et légendes entourent certaines mosquées dont Sidi Zitouni — appelé aussi Koubet El Kheiel ou dôme du fantôme en raison de la légende qui l'entoure — Jemaâ El Guellal situées à Houmt Souk, Sidi Zikri mais aussi Jemaâ Sidi Salem Essatouri, Jemaâ Sellaouati et tant d'autres. On raconte que Sidi Satouri, paysan modeste, possédait un lopin de terre isolé et difficile à travailler. Après une journée de dur labeur, il s'arrête en pleine route pour faire sa prière lorsqu'un riche cortège de mariage tente en vain de l'interrompre. Sa prière achevée, il se rend compte que le cortège a été pétrifié sur place. De retour au village, il raconte son aventure aux villageois qui, incrédules, se rendent sur place pour voir le cortège transformé en pierres, voient en Sidi Satouri un saint et édifient une mosquée sur le lieu de son aventure. La légende des Sallaouta, installés dans la région de Mezraya, raconte que ceux-ci décidèrent de construire une mosquée, choisirent l'emplacement et commencèrent à en creuser les fondations. Le lendemain, en retournant vers leur chantier, ils aperçurent sur une surélévation un pilier en marbre de 12 pans qu'aucune main humaine n'aurait pu placer à cet endroit. Ils virent là un signe divin, ajoutèrent trois colonnes de pierre et du mortier et bâtirent leur mosquée appelée Jemaâ Sellaouati. Beaucoup d'autres croyances existent comme celle de Lalla Thala qui guérirait du trachome et aiderait à trouver l'âme sœur, celle de Sidi Marcil (saint Marcel) qui soignerait la stérilité des femmes ou celle de Maamouret Aghir qui guérirait les maladies de la peau et rapprocherait les amoureux séparés.

Art de vivre

Mariages traditionnels

Djerba possède des traditions très variées dont plusieurs se maintiennent comme par exemple les mariages traditionnels qui se célèbrent sur plusieurs journées et comptent plusieurs cérémonies.

Généralités

Les distractions étant rares, les mariages qui se célèbrent surtout en été sont attendus, notamment chez les malékites pour qui le mariage représente une occasion de défoulement, ceci étant particulièrement vrai pour les femmes. Chez les Djerbiens de rite ibadite, les mariages sont plutôt austères, souvent sans danses voire sans musique.

Mains d'une mariée djerbienne

Les cérémonies du mariage traditionnel sont nombreuses. Dans la ville de Houmt Souk, la hejba est la première d'entre elles. À partir de ce jour, la future mariée cesse de sortir de chez elle pendant une certaine période (une semaine à un mois voire plus), en grande partie pour se protéger du soleil, la peau blanche étant l'un des principaux critères de beauté à Djerba. Lors de cette cérémonie, la dot est payée au père de la mariée et servira principalement à l'achat du trousseau de celle-ci, y compris des couvertures en laine, de matelas, etc. Par ailleurs, plusieurs zaouïas sont visitées et des bougies y sont allumées. Mais c'est durant la semaine même du mariage que les cérémonies et les festivités se multiplient. Les familles des deux futurs époux organisent des festivités séparées et ce n'est qu'à l'aube du septième jour que les deux familles se rencontrent pour fêter le dernier jour (traditionnellement un vendredi) ensemble. Les cérémonies pour femmes sont animées par des musiciennes et, en général, les hommes n'y accèdent pas. Par contre, les femmes, autrefois voilées en majorité, peuvent accéder aux soirées musicales organisées pour les hommes. En plus des musiciens locaux (autrefois en majorité noirs), les Djerbiens font appel aux musiciens des îles Kerkennah, dont le folklore est proche du leur, et parfois à ceux de Ghomrassen (appelés toualeb).

Les invités apportent en cadeau des œufs frais et de l'argent aux mères des futurs époux. Note est prise de ces cadeaux — que l'on appelle hourem ou haouram — afin qu'au moins l'équivalent soit offert en retour.

Déroulement

À Houmt Souk, à l'occasion du premier des sept jours du mariage, on lance les invitations (tahdhir) à travers des haddharat habillées, maquillées et parées de bijoux ; les familles visitées leur offrent à manger ainsi que de l'argent. Ce même jour, la zammita du mariage est préparée au son de chants traditionnels et de youyous.

Marié célébré par ses amis le soir de la henna kebira

D'autres cérémonies suivent dont la henna sghira (quatrième jour du mariage) ; des enfants de familles proches habillés en adultes (les fillettes maquillées et parées de bijoux traditionnels) sont reçus par les parents de la future mariée. Ils apportent une bague dissimulée dans du henné en feuilles qu'un petit garçon enfile dans l'annulaire de la mariée. Sa famille offre à ces enfants à manger ainsi que des cadeaux et des œufs durs colorés. La soirée est dédiée à la tatrifa : après les chants et danses, une proche parente du futur époux applique du henné à la mariée au rythme de chants traditionnels et de youyous et à la lumière de bougies tenues par de jeunes femmes récemment mariées (appelées saddarat), parées d'habits et bijoux traditionnels réservés aux mariées.

Le lendemain soir, la henna kebira a lieu chez le marié : un yahni est servi aux invités et des cadeaux envoyés à la mariée. Un couffin plein de produits de maquillage traditionnel (gouffat el henna), d'encens, des bijoux, un r'dé que la mariée portera pour la jeloua et un beskri sont amenés, en principe, à cheval par un homme adulte, de préférence noir accompagné de proches parentes du marié. Le marié est habillé par ses amis à la lumière de bougies et au son de musique. Une cérémonie particulière à l'île (qui aurait des origines paiennes), la berboura, a alors lieu : le marié, abrité par un beskri et accompagné par ses proches parentes et ses amis, rend une visite rituelle à un olivier d'où il détache un rameau avec lequel il frappe symboliquement ses amis célibataires.

Le jour suivant, le contrat de mariage est signé et une cérémonie féminine de coiffure a lieu chez la mariée (bambar). Par le passé, les cheveux de la mariée étaient coiffés en fines tresses assemblées en deux tresses tombant le long de son visage. Des pièces rondes en or appelées mahboub étaient appliquées sur ces tresses. Avant le bambar, les parents de la mariée offrent un yahni à leurs invités. Après une soirée de musique et de danse, la mariée est portée chez son mari, à dos de chameau, dans la jahfa (sorte de baldaquin orné de tentures), accompagnée de ses invités et de musiciens en costume traditionnel jouant du tabl et de la ghita et dansant tout au long du trajet alors que son trousseau est porté par d'autres chameaux. Une fantasia (course de chevaux) est parfois organisée lors du parcours. On peut également assister à un spectacle de zgara, une danse-combat entre deux hommes armés de sabres. Dans certaines localités, la mariée ne doit arriver chez son époux qu'à l'aube pour le dkhoul. Un œuf dur est partagé entre les deux époux et une jarre est cassée au moment où ils s'isolent. Dans certains villages, une cérémonie appelée le derdek a lieu.

Mariée durant la cérémonie de la jeloua

La jeloua a lieu le lendemain et consiste en un après-midi de chants et de danses animé par des musiciennes traditionnelles, en majorité noires, appelées chouachan. En fin d'après-midi, habillée en r'dé et parée de bijoux, la mariée est portée sur un coffre (autrefois réservé à son trousseau) par son frère aîné. Face au soleil, un rituel a lieu au cours duquel son visage est montré aux invités à intervalles par la maquilleuse (zaiana, en principe noire) qui baisse et soulève le boundi au rythme de youyous alors que la mariée garde les yeux fermés. Des pièces de monnaie et des bonbons sont lancés par les frères et les oncles de la mariée qui se succèdent à sa gauche sur le coffre alors que la zaiana se tient à sa droite. Le tout s'achève au coucher du soleil lorsque le marié tourne le boundi sur la tête de la mariée sept fois puis le retourne sur l'autre face. Le troisième jour après le mariage (ethalath), les parents de la mariée rendent visite à leur fille qui s'habille en melhafat zouizat. Le contenu d'un grand couffin de fruits secs et de bonbons typiques (gouffat ezraraa) est partagé entre les deux familles. La dernière cérémonie (essboua) a lieu quatre jours après. La mariée peut y attacher pour la première fois son beskri avec une broche centrale (au lieu des deux broches qu'elle a portées sur les côtés depuis le commencement du mariage). Elle enjambe un récipient contenant du poisson frais et travaille la semoule pour le couscous au poisson (cousksi el khouatem) qui sera offert aux invités.

Il est à noter qu'à Djerba, le poisson est considéré comme un porte-bonheur qui conjure le mauvais œil. Ce jour-là, le marié invite les parents et amis mâles qui auront le droit de rencontrer sa femme à l'avenir. Ceux-ci baisent la main de la mariée et lui offrent de l'argent.

Traditions

L'île connaît une multitude de costumes traditionnels et de bijoux typiques. Durant longtemps, le métier de bijoutier était exercé exclusivement par les habitants juifs de l'île. Il existe également des chapeaux caractéristiques de certains villages (comme Guellala et Sedouikech), une musique typique longtemps exécutée par des musiciens et chanteurs en majorité noirs, une gastronomie variant d'un village à l'autre, des accents divers voir des rites religieux différents. Jusqu'à il n'y a pas très longtemps, les différents groupes ethniques et religieux ne se mariaient pas entre eux alors que les relations entre les différents groupes étaient affables. Le mariage endogame a été pendant des siècles le plus commun sur l'île et le reste toujours dans les campagnes.

Chez certains Djerbiens de rite ibadite, la jeune fille qui jeûne durant le ramadan pour la première fois (en principe dès qu'elle devient pubère) est reçue à dîner par les parents et amis pendant tout le mois du ramadan et reçoit des cadeaux destinés à son trousseau de mariage (coupons de tissu, draps, etc.).

L'une des conditions du mariage musulman est le payement d'une dot par le futur époux ou sa famille à la future épouse. Au Moyen-Orient, cette dot comprend deux parties : l'une payée au moment du mariage, appelée mokkadam, et l'autre appelée moakhar est la plus importante et payée en cas de divorce. En Tunisie, la dot est normalement payée en entier au moment du mariage et, à Djerba, elle sert pour préparer le trousseau de la mariée (linge et vêtements notamment). La dot est d'autant plus élevée que la jeune fille est jolie et issue d'une famille importante. Après l'indépendance de la Tunisie en 1956, une grande campagne est menée pour réduire la dot à une somme symbolique et, au début des années 1960, des Djerbiennes se marient avec une dot symbolique d'un dinar.

Djerba connaît deux personnages traditionnels importants qui sont en général des hommes noirs. Le premier, tengam, vient réveiller les habitants pendant les nuits du ramadan pour prendre le dernier repas avant le début du jeûne. Il y a plusieurs tengam sur l'île qui vont de maison en maison battre leur tbal et chanter goumou le s'hourkoum. Le quinzième jour de ce mois, les Djerbiens les attendent pour leur offrir des f'tair (larges beignets) et des z'labia (gâteaux au miel). Le jour de l'Aïd el-Fitr, ils repassent pour recevoir de l'argent. Quant au deuxième, appelé boussadia, c'est un personnage typiquement africain portant masque, peaux d'animaux ornées de petits miroirs et de rubans multicolores, il passe de maison en maison, souvent accompagné d'un enfant habillé comme lui, pour chanter et danser au son de petites cymbales en fer de forme ovale. Ce spectacle constitue une distraction pour laquelle les gens lui offrent de l'argent.

Rapports à l'environnement

Il est intéressant de se pencher sur le rapport qu'avaient les Djerbiens avec leur environnement avant l'essor touristique et le revirement que vit l'île de nos jours.

Vieil olivier isolé

Les centaines de milliers de palmiers de l'île représentent un élément très important pour les Djerbiens qui en utilisent toutes les parties : les palmes sont utilisées pour la vannerie et les barrières des pêcheries fixes. La partie supérieure de celles-ci est aussi utilisée comme balai. La partie dure des palmes vertes est utilisée pour fabriquer un jeu de société appelé sigue. On utilise cette partie également pour la confection de brochettes pour les barbecues. Elle est également utilisée par les pêcheurs pour la confection des nasses. Lorsqu'elles sont sèches, les palmes sont utilisées comme combustible, la partie supérieure, qui brûle rapidement, est utilisée pour faire partir le feu et la partie proche du tronc comme bois de combustion. Les palmes entières servent également à construire des enclos pour les animaux (z'riba) et des huttes qui servaient autrefois d'habitation pour les plus pauvres ou comme abris pour les cuisines externes, les toilettes voir des khoss où les habitants se réunissaient. Elles servent à présent pour construire des parasols sur les plages. Le tronc du palmier coupé en deux dans le sens de la longueur (sannour) sert pour la charpente du menzel et constituent la plupart des poutres des anciennes habitations ou ateliers de tissage. Le tronc sert aussi pour certains instruments des vieux pressoirs à huile. Les régimes (qui portent les dattes), une fois débarrassées des fruits, sont utilisées comme balais pour les cours sablonneuses et les alentours du menzel. Ils sont également utilisés par les pêcheurs pour confectionner des cordages et enfiler le poisson vendu à la criée. Le cœur de palmier, appelé jammar, constitue un entremet et la sève (legmi) est bue fraîche le matin ou fermentée, comme vin de palme. Les dattes, dont l'île produit plusieurs variétés, sont consommées aussi bien fraîches que séchées. On en fait également des confitures, on les farcit de pâte d'amande et on les utilise pour farcir des gâteaux comme le makroud. Elles constituaient un élément fondamental dans le régime alimentaire des Djerbiens. Les habitants de confession juive les utilisent également pour la fabrication d'un alcool appelé boukha (qui se fait aussi à partir de figues). Les noyaux des dattes étaient concassés et utilisés dans l'alimentation des chameaux, ce qui justifie certainement le nom donné par les Berbères locaux au palmier : taghalett qui signifie « la précieuse ».

La place qu'occupe l'olivier, connu à Djerba depuis des millénaires, n'est pas moindre et des rites (berboura) sont encore célébrés autour de l'olivier aussi bien pendant les cérémonies de mariage que de circoncision. Par ailleurs, lorsque les Djerbiens visitent les zaouïas, ils faisaient souvent des offrandes d'huile d'olive. Tout comme pour le palmier, les Djerbiens font un usage multiple de toutes les parties de l'olivier : les fruits sont utilisés pour l'extraction de l'huile utilisée dans l'alimentation, la cosmétique (en particulier pour le soin des cheveux) ainsi que dans la pharmacologie traditionnelle. L'huile était aussi utilisée pour l'illumination (mosbah ou lampes à huile), pour allumer le feu (f'tilat zit ou mèche) et les huiles usagées ainsi que les déchets d'huile servaient pour la confection de savon artisanal.

Les olives sont aussi conservées — plusieurs procédés sont utilisés dont le séchage, la salaison et la saumure — pour usage alimentaire et les noyaux broyés et utilisés dans l'alimentation du bétail ainsi d'ailleurs que les restes des olives pressées. Les feuilles de l'olivier (ainsi que celles des autres arbres fruitiers) sont séchées et servent pour l'alimentation du bétail, en particulier les chèvres et les moutons. Les humains en font un usage médicinal (notamment des tisanes contre le diabète). Les branchages secs sont utilisés comme combustible et les troncs pour la confection d'objets en bois d'olivier.

L'orge constituait l'aliment de base des Djerbiens sous diverses formes : zammita (poudre d'orge aromatisée), malthoutha (couscous d'orge), kesra (galettes d'orge), bazine (pouding d'orge), h'sou (soupe de farine d'orge), d'chicha, pain, crêpes et gâteaux d'orge sont consommés sur l'île depuis des millénaires. La paille est utilisée pour l'alimentation du bétail qui peut avoir exceptionnellement droit à de l'orge (exemple pour engraisser le mouton de l'Aïd el-Kebir). Le grenadier est un autre arbre familier aux Djerbiens qui utilisent son fruit en totalité, écorce comprise, celle-ci servant au tannage des peaux. Les feuilles servaient pour l'alimentation du bétail et les branchages secs comme combustible.

Les Djerbiens ne jetaient presque rien : les épluchures de figues de Barbarie, de melons, de pastèques, de courges ainsi que les épluchures des légumes et leurs feuilles (carottes ou radis) étaient coupés en petits morceaux et utilisés pour l'alimentation du bétail. Les pépins non consommés par les humains — les Djerbiens sont friands de pépins de courge et de tournesol — sont donnés au animaux. Les roses, certains géraniums (atr'cha) et les fleurs d'oranger sont distillés et utilisés dans la cuisine, surtout dans les desserts, la cosmétique ou la pharmacologie traditionnelle. Les écorces d'oranges sont quant à elles séchées, pilées et utilisées pour aromatiser café et gâteaux. Ainsi, les Djerbiens opéraient-ils un recyclage systématique des restes ménagers, les quelques déchets non utilisables étant déposés dans une grosse fosse creusée à l'extrémité du champ ou verger et couverte de sable une fois remplie. Pour l'alimentation de leurs animaux, les Djerbiens ramassaient l'herbe du printemps, la conservaient pour la saison sèche et broyaient et traitaient tous les restes alimentaires difficiles à consommer tels quels. Tous les branchages secs, voire les crottes de chameaux, étaient ramassés systématiquement, conservés et utilisés comme combustible. Les restes de linge et habits usés étaient coupés dans le sens de la longueur et utilisés pour la fabrication de nattes (klim ch'laleg). Les écorces d'amandes servaient pour la fabrication d'une teinture traditionnelle pour cheveux (mardouma). Les restes de papiers (journaux, vieux cahiers, etc.) étaient vendus au poids. La vaisselle se faisait avec l'eau du puits (en général saumâtre) et du sable, de l'argile ou une herbe grasse qui pousse spontanément, appelée gassoul. Le cuivre était nettoyé avec de la cendre et la peau de citrons pressés. L'eau de vaisselle servait pour arroser le grenadier ou autres plantes supportant l'eau saumâtre. Le kaolin et l'argile verte (disponibles à Guellala) étaient utilisés en cosmétique (bain de cheveux et masques pour visage et corps). D'autres produits naturels étaient utilisés en cosmétique comme le fenugrec, le miel, la farine de pois chiche, le blanc et le jaune d'œuf, l'huile d'amande, etc.

Jusqu'aux années 1970, il est interdit d'introduire des bouteilles en plastique sur l'île et l'usage des sachets en plastique était rare, les Djerbiens allant au marché avec leurs couffins s'ils y allaient à pied et leur zembil s'ils y allaient à dos d'âne ou de mulet. Avec le tourisme, les bouteilles en plastique sont autorisées, l'usage des sachets et emballages en plastique est généralisé, sans parler des boites de conserve en métal ou en plastique ; il est devenu commun de voir les bords de route jonchés de ce genre de déchets et ce même en pleine campagne. La structure même de l'habitat est en train de changer : on assiste à la transformation de Midoun en vraie ville et la naissance d'autres agglomérations comme Ouled Amor qui comptait à peine quelques maisons jusqu'aux années 1980 et Sidi Zaid où il n'y avait pratiquement pas de constructions hormis la zaouïa. Des habitations et des locaux de commerce ont commencé à pousser comme des champignons le long des côtes qui n'étaient peuplées que de palmiers, cactus, agaves, aloès et figuiers de Barbarie. La population s'est beaucoup mélangée, l'habillement, le langage et les mœurs sont en train de changer.

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