La minorité nationale roumaine la plus nombreuse se trouve en Ukraine, comptant 409 608 personnes, dont une partie sont enregistrés en tant que Moldaves (258 619) et une autre partie en tant que Roumains (150 989). Ils vivent notamment dans les régions de Transcarpathie, Tchernivtsi (Bucovine) et d’Odessa. Dans les localités à population majoritairement roumaine, le roumain aussi peut être utilisé dans les contacts avec les autorités. Il y a un enseignement, ainsi qu’une presse écrite et des émissions de radio et de télévision en roumain.
En Russie il est arrivé des Roumains surtout à l’époque stalinienne, en tant que déportés. Leur nombre est de 177 638 (172 330 Moldaves et 5 308 Roumains). Pour une raison similaire, il y a des Roumains en Azerbaïdjan (1 400), au Kyrgyzistan (1 380), au Tadjikistan (580), au Turkménistan (1560), et surtout au Kazakhstan (33 000).
Outre les Roumains de Voïvodine, la Serbie compte 40 054 personnes appelées officiellement Valaques, vivant dans la vallée du Timok, bien qu’ils soient originaires du territoire actuel de la Roumanie, donc à ne pas confondre avec les Aroumains, les Mégléno-roumains et les Istro-roumains. Leur statut de minorité nationale et le fait que leur langue maternelle est le roumain sont reconnus par le pouvoir serbe depuis 2007.
En Bulgarie aussi on prend en compte officiellement 10 566 Valaques d’un côté et 1 088 Roumains de l’autre, dans le Nord-Est du pays (le côté bulgare de la vallée du Timok) et le Dobroudja du Sud.
En Hongrie, 8 215 personnes déclarent parler le roumain dans le cercle familial et amical. On enseigne en roumain aussi au lycée Nicolae-Bălcescu de Gyula et il y a une presse et des émissions radiodiffuées et télévisées en roumain.
Il y a encore des personnes de langue maternelle et/ou appartenant aux minorités nationales roumaines en Croatie et en Slovénie.
Le roumain sur Internet
Lettres roumaines sur un clavier d’ordinateur
Une étude menée par l’Union Latine conclut que l’anglais occupe toujours la première place sur Internet, mais les principales langues romanes, dont le roumain, sont en progression constante. Entre 1998 et 2005, la présence des langues romanes sur Internet a presque doublé, alors que celle de l’anglais a diminué de 75% à 45%. Quant au roumain, bien que le pourcentage de pages Web en cette langue, par rapport à l’anglais, ait progressé de 45,95% entre 1989 et 2005, sa présence proportionnée à l’aune de sa présence dans le monde réel ne correspond qu’à un quotient de 0,33. Les quotients des autres langues romanes sont 0,59 (portugais), 0,74 (espagnol), 2,28 (français), 3,05 (italien). Le plus élevé reste celui de l’anglais (4,29). Les quotients en dessous de 1 sont considérés comme faibles.
Le roumain langue seconde et langue étrangère
En tant que langue seconde, le roumain est tout d’abord parlé par les minoritaires de Roumanie et de la République de Moldavie. Selon les données du recensement effectué en 1979, 4% de la population de la République socialiste soviétique de Moldavie de l’époque déclarait le roumain (moldave) comme langue seconde.
En dehors de la Roumanie, le roumain est enseigné tout d’abord dans les pays voisins. L’Institut culturel roumain organise depuis 1992 des stages de formation d’été pour les professeurs de roumains qui y enseignent.
Dans certaines écoles à enseignement bilingue, comme le Lycée Nicolae-Bălcescu de Gyula, Hongrie, il y a aussi des élèves d’autres ethnies que la roumaine.
Le roumain est enseigné en tant que langue étrangère dans des établissements de 38 pays, par exemple en Espagne, en Italie, en Allemagne, aux Pays-Bas, aus États-Unis, au Mexique, en Suède, etc.