Quelques captures d'écran du bureau juste après l'installation :
Ubuntu 9.04 | ||
Debian 5.0 | ||
Frugalware 1.2 Locris |
À la découverte de ce concept de distribution, beaucoup se demandent pourquoi il existe des centaines de distributions différentes. Alors que le système de Microsoft, Windows et celui d'Apple ne se déclinent qu'en une voire deux versions. La réponse est que les possibilités offertes par le grand choix logiciel permettent de créer de nombreuses distributions adaptées aux objectifs que l'on se fixe.
Voici une liste (non-exhaustive) des critères permettant de distinguer deux distributions. Des exemples s'appuient sur les distributions les plus célèbres. Attention : il ne s'agit pas ici de classer les distributions les plus célèbres selon le critère en question (ce qui risquerait d'amener le troll) mais d'illustrer chaque critère pour faciliter la compréhension du lecteur.
Une distribution peut ne supporter qu'une seule et unique architecture matérielle comme elle peut en supporter plusieurs. A priori on peut penser qu'une distribution spécialisée sur une architecture fonctionnera mieux qu'une distribution plus générique mais ce n'est pas toujours vrai.
Exemple : Yellow Dog ne fonctionne que sur les machines à base de processeurs PowerPC (Macintosh, PlayStation 3) alors que Debian fonctionne sur pas moins de onze architectures matérielles différentes.
C'est ici un choix des utilisateurs, certains préfèrent avoir un système très stable, qui ne plantera jamais et dont la cohérence est assurée, quitte à avoir des logiciels d'une version un peu ancienne. A contrario, d'autres utilisateurs veulent avoir tous leurs logiciels dans la toute dernière version, quitte à ce que le système soit un peu instable.
Un modèle courant : plus une distribution se veut stable, plus elle met de temps à éditer des versions. Debian, dont la stabilité est réputée, a mis jusqu'à trois ans pour éditer une version.
La version « stable » est mise à jour en essayant de rester le plus stable possible, les mises à jour étant essentiellement des modifications liées à la sécurité. C'est la plus stable des distributions Linux. La version « instable/expérimentale » est plutôt destinée aux utilisateurs plus expérimentés et souhaitant un maximum de programmes, cela peut se faire parfois au détriment de la stabilité. Il existe un compromis, testing qui permet l'accès à de très nombreux paquets provenant de la branche instable/expérimentale, mais ayant fait preuve d'une certaine stabilité. Cette version est la future version stable et elle est aussi stable que la plupart des autres distributions GNU/Linux.
Les distributions peuvent être destinées à faire fonctionner une machine serveur ou une machine de type bureau et cela influence le choix logiciel. Une distribution orientée bureau se doit d'inclure un environnement graphique (GNOME ou KDE) et un serveur graphique (XFree86 ou Xorg), tout le contraire d'une distribution serveur qui se passera très bien de ces logiciels.
Chaque logiciel, étant doté d'une licence qu'il faut respecter, donne ou non une certaine liberté à l'utilisateur. Des distributions n'intègrent strictement que des logiciels libres. D'autres, au contraire, incluent des logiciels, des pilotes, ou des codecs propriétaires.
Certaines distributions fonctionnent sans qu'on ait besoin de les installer. Elles sont appelées distributions autonome ou amorçable.
Le principe est de pouvoir démarrer l'ordinateur depuis un support de stockage (CD-rom, DVD-rom, clé USB...) qui contient la distribution en lecture seule (à l'exception des clés USB), donc sans installation sur le disque dur.
Voir les articles détaillés : Live CD, Live USB.
Les distributions peuvent se distinguer par le niveau requis de l'utilisateur en matière d'administration système : Mandriva Linux et Ubuntu s'adressent au grand public qui n'a besoin d'aucune compétence particulière pour utiliser ces systèmes. Linux From Scratch s'adresse à un public plutôt expert en administration système. Il est nécessaire d'avoir installé et administré bien des systèmes en ligne de commande avant de se lancer dans une installation de LFS.
Une des tâches centrales d'une distribution GNU/Linux, sans équivalent sur Microsoft Windows, consiste à centraliser dans un ou plusieurs dépôt(s) central(aux) un (plus ou moins) grand nombre de logiciels tiers et à les empaqueter de manière à ce que les utilisateurs de la distribution puissent les installer en 1 clic, sans CD mais par Internet, dans la plus grande légalité.
Un système de gestion de paquets installé et souvent spécifique à la distribution permet la recherche, l'installation, la désinstallation et la mise à jour de ces logiciels.
Les distributions se distinguent également en fonction des logiciels disponibles par défaut, qui répondent aux attentes de publics différents. Cette sélection peut être généraliste ou spécialisée. Ainsi :
Au-delà du choix des logiciels installés par défaut, les distributions gèrent un ensemble plus ou moins grand de paquets pouvant être installés par la suite par l'utilisateur.
Debian (par extension Ubuntu) ou Mandriva ont des dépôts particulièrement vastes, permettant ainsi à leurs utilisateurs d'installer les logiciels qu'ils préfèrent, du traitement de texte au montage vidéo et du jeu vidéo aux outils réseaux ou de programmation
D'autres ont préféré optimiser l'espace disque (sur le CD comme sur le disque dur) en se restreignant à un logiciel par tâche. Zenwalk propose un choix restreint de paquets en sélectionnant les logiciels.
Plusieurs formats de paquets existent :
Il est possible d'utiliser des distributions dites sources (par exemple, Gentoo ou Funtoo) dans lesquelles le système de paquets télécharge les sources du logiciel puis produit le logiciel désiré sur l'ordinateur de l'utilisateur en le compilant.
L'un des intérêts avancés pour les utilisateurs d'une distribution source est que théoriquement, les programmes compilés sur la même machine que celle sur laquelle ils seront exécutés seront plus rapides - cette théorie n'est cependant pas appuyée de façon significative par le benchmarking.
Le principal avantage de compiler toute une distribution depuis les sources est qu'il est possible de mélanger les branches stables et test. Ceci est possible car les programmes installés dépendent uniquement des programmes qui existaient déjà lors de la compilation. Il est ainsi possible d'avoir un système de base stable et d'installer la dernière version de son logiciel préféré sans avoir à passer tout le système en version de test.
Un autre avantage de la distribution source est de permettre l'installation de GNU/Linux sur des plateformes matérielles pour lesquelles aucune distribution n'est disponible (en particulier pour des microprocesseurs autres que x86 ou PPC).
D'un autre côté, les distributions dites binaires (par exemple, Mandriva Linux ou Ubuntu) permettent, comme Microsoft Windows ou Mac OS, d'installer directement des logiciels déjà compilés pour son ordinateur, ce qui a pour principal avantage un gain de temps lors de l'installation.
Des distributions sont dédiées à l'utilisation sur des appareils plus anciens, que l'on pourrait considérer comme obsolètes: c'est le cas de Damn Small Linux. Ces distributions s'efforcent de proposer une interface graphique la plus réactive possible, par exemple en proposant une sélection de logiciels légers tournant dans l'environnement graphique Xfce.
Zenwalk, bien que n'étant pas destinée à cette catégorie d'ordinateurs mais plutôt à des ordinateurs «récents», utilise d'office Xfce afin d'augmenter les performances. De même pour Ubuntu dont il existe une version officielle dans laquelle GNOME est remplacé par Xfce baptisée Xubuntu ou encore Mandriva qui a adapté son système d'exploitation avec Xfce sur un LiveCD de la même manière que pour GNOME et KDE.
La plupart des distributions sont issues de l'Europe et des États-Unis d'Amérique. Des distributions sont nées pour des besoins locaux, par exemple pour qu'une distribution existante puisse être utilisée avec un encodage de texte ou un clavier différent. Ces distributions se sont notamment répandues de façon importante dans les pays asiatiques.