« Les preuves fossiles donnent à penser que les Dingos sont arrivés en Australie il y a environ 3 500 à 4 000 ans, et se sont rapidement étendus à toutes les parties du continent australien et de ses îles, à l'exception de la Tasmanie ».
Selon d'autres estimations, basées sur l'ADN mitochondrial, les dingos australiens descendent d'un groupe très réduit qui aurait été introduit un peu avant l'estimation précédente, soit il y a environ 5 000 ans, longtemps après l'arrivée des premiers hommes (environ 50 000 ans av. J.-C.). Il s’agissait de chiens initialement domestiques quoique le doute puisse prévaloir à ce seul propos.
Les navigateurs austronésiens, qu'on pense avoir été les principaux "diffuseurs" du Dingo, arrivent dans l'actuelle Indonésie et en Nouvelle-Guinée, voilà seulement 3 500 à 4 000 ans, les dates plus récentes sont sans doute à retenir.
Les dingos ont formé rapidement une population sauvage (phénomène de marronnage), qui a eu un impact écologique important en causant certainement la disparition de plusieurs espèces. Les dingos ont ainsi évincé du continent les carnivores indigènes comme le thylacine ou loup marsupial et le diable de Tasmanie, si bien que ces deux espèces animales ont totalement disparu d'Australie (la dernière ayant subsisté en Tasmanie, où le dingo n'a pas été introduit).
Bien que le terme "Dingo" se réfère généralement aux populations de chiens sauvages d'Australie, il existe en fait un ensemble de populations de chiens sauvages d'apparence similaire et très proches génétiquement voire étroitement apparentées. Ils sont donc qualifiés aujourd'hui assez souvent de Dingos, même si certaines spécificités géographiques existent. Les dingos asiatiques sont ainsi un peu plus petits que les australiens.
Les principales populations sauvages se trouvent en Australie et en Thaïlande, bien que des groupes soient localisés au Myanmar (Birmanie), en Chine du Sud, au Laos, en Malaisie, en Indonésie, à Bornéo, aux Philippines et en Nouvelle-Guinée.
Ces animaux, originellement en voie de domestication, ont été emmenés par les hommes, semble-t-il, les navigateurs austronésiens, lors de leur expansion en Océanie depuis 5 000 années.
Chasseur comme son cousin le loup, le dingo s'attaque à une faune très diverse, des lapins aux kangourous, et parfois aux troupeaux de moutons causant des pertes relatives pour le cheptel australien mais le dingo reste un animal sauvage très peureux, qui s'approche peu des habitations humaines, et les pertes sont souvent dues aux chiens sauvages (population canine férale) beaucoup moins timides. Afin de limiter la prolifération du dingo sur l'ensemble du territoire, le gouvernement australien entretient depuis les années 1880, la plus longue clôture au monde : la « Dingo Fence » (barrière à dingos), parcourant les 5 320 kilomètres allant des Darling Downs (dans le Queensland) jusqu'à la Péninsule d'Eyre, en Australie-Méridionale. Elle protège ainsi tout le sud-est du pays des incursions du prédateur, notamment les États de Nouvelle-Galles-du-Sud et de Victoria)[réf. souhaitée].