Dingo (Disney) - Définition

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Analyse du personnage

Apparence et caractéristiques

Dingo a été créé comme un personnage anthropomorphe ayant un caractère humain, au contraire de Pluto, alors que les deux sont des canidés. Les deux premières différences sont la stature debout et la parole. Cette dernière est, rappelons-le, à l'origine de la carrière de Dingo, d'abord fournie par le talent vocal de Pinto Clovig puis d'autres acteurs.

Un personnage complexe

Les auteurs ont souvent du mal à définir parfaitement ce qu'est Dingo. Pour cristalliser cela, il est courant de citer le film Stand by Me (1986) de Rob Reiner qui contient cette interrogation de Gordie :

« Mickey's a mouse, Donald's a duck, and Pluto's a dog. What the hell is Goofy? »
« Mickey est une souris, Donald est un canard et Pluto est un chien. Que peut donc être Dingo ? »

Même si la réponse à cette question est connue, le personnage reste peu aisément définissable. L'une des difficultés vient de sa , détaillée ci-après. Une autre provient de la tradition des productions Disney de définir pour chaque personnage une « personnalité d'animation ». Dingo a justement une personnalité difficilement bien définie, en partie à cause de son évolution. De plus le personnage n'a pas le même caractère ni le même comportement dans l'animation et la bande dessinée.

Pour l'animation, Flora O'Brien définit Dingo ainsi : « un fascinant personnage multi-facettes [...] établi dans la tradition des vedettes comiques du muet telles que Charlie Chaplin, Buster Keaton et Harold Lloyd [... ] il utilise toutes ses compétences d'acrobate ou de mime pour nous divertir. [...] il est essentiellement un clown rural dont la simplicité d'esprit est une riche source d'humour. [...] Il fait partie d'une tradition américaine dans laquelle les simples campagnards peuvent être bien plus qu'un sujet de plaisanterie pour les habitants des villes. » Elle ajoute qu'il est romantique et innocent avec une réflexion toujours deux temps, soit avant, soit après l'action. C'est aussi un expert dans le « chaos au ralenti », ce qui, combiné avec une invincible bonne humeur, le fait passer pour un parfait idiot/dupe. Elle ajoute que « sa réalité est un pas en arrière de celle de ses amis Mickey et Donald ». Cette caractéristique est très présente dès le premier court métrage de la série des Comment faire.... Dans Comment faire de l'équitation, une séquence au ralenti montre Dingo dans toutes les positions possibles sauf sur le cheval et parfaitement calme. Tout cela a rendu Dingo un peu solitaire, ses amis ne pouvant lui confier une tâche sans qu'il n'arrive à trouver la manière la plus compliquée de la réaliser. Elle conclut son livre en indiquant que « Dingo a toujours été au bon endroit au bon moment. [...] qu'il a partagé sa carrière avec les plus grands noms de chez Disney [...] Que malgré un nombre inférieur d'apparitions en films que Mickey ou Donald, son visage est connu à travers le monde. [...] Dingo est simplement resté vrai par rapport à la riche personnalité créée par Art Babbitt ».

Il garde toutefois quelques traits constants tels que sa faculté de ne pas réaliser les choses comme il faudrait. John Grant indique que Dingo démontre dans tous ces films non pas la manière « comment faire » mais « comment ne pas faire ». Dave Smith synthétise en parlant de « stupidité associée à un bon fond ».

Pour John Grant, il est « légitime de se demander pourquoi Dingo est devenu un membre si populaire du cœur de la bande de Disney - bien plus que Mickey Mouse ». Comme réponse possible, il donne le fait que « la plupart d'entre nous peut trouver quelque chose à laquelle s'identifier avec le personnage de Dingo : nous sommes tous de temps en temps capables de démontrer sa [...] folie, lorsqu'on tente d'exceller. [...] En Dingo, nous nous voyons tous comme dans un miroir. » C'est peut-être pour cette raison que le personnage est si complexe.

Ironiquement, d'après le biographe Neal Gabler, Walt Disney n'appréciait pas Dingo en raison de son manque de réalisme et de caractéristiques humaines et aurait souvent proposé d'arrêter l'utilisation du personnage et ne l'aurait conservé qu'afin de pouvoir faire travailler ses animateurs. De même, Carl Barks, dessinateur attitré de Donald pendant plus de trente ans et créateur entre autres de Balthazar Picsou, n'utilisa qu'une seule fois le personnage (tout comme celui de Mickey) dans une histoire publiée en août 1947, The Riddle of the Red Hat. Il confia dans un entretien de 1992 qu'il ne « supportait pas Dingo » : « Dingo n'était qu'un faible d'esprit. Je n'ai jamais pu comprendre ce que l'on pouvait trouver drôle chez un idiot. »

Un contrecoup de l'incertitude concernant le personnage de Dingo est son nom. En anglais, il se nomma en parallèle Dippy Dawg, rapidement surnommé The Goof ou Goofy puis Dippy the Goof avant de prendre le nom de Goofy the Goof. En France, Dingo s'appela successivement Piloche, Quenotte (1935), Moule-à-Gaufres, Achille Nigaudot (1936), Goofy ou Goufy, avant d'adopter son nom définitif en 1937.

Autre élément étrange, Dingo habite rarement la même maison, qui est souvent dans un état au pire déplorable, à l'opposé de l'image qu'il a dans les années 1950.

Une carrière variée

Dingo a eu plusieurs périodes dans sa carrière, portant parfois des noms spécifiques. On peut distinguer :

  • l'ami pataud et gaffeur de Mickey Mouse de 1932 à 1941 ;
  • le monsieur tout-le-monde de la sous-série des Comment faire... entre 1941 et 1951 puis après 1953 ;
  • George Geef, héros de plusieurs courts métrages réalisés entre 1951 et 1953, archétype de l'homme moyen, proche du précédent ;
  • le sportif ayant eu deux périodes, durant les Comment faire... et dans les années 1980 ;
  • le super-héros Super Dingo à partir de 1965 en bande dessinée ;
  • le personnage exemple dans les Comment faire... et Dingo explorateur en bande dessinée dans les années 1980 ;
  • le père de Max, un jeune des années 1990, dans La Bande à Dingo (1992-1993) puis les films associés.

Un résumé de la carrière cinématographique de Disney avant 1990 peut être celui-ci :

« La première moitié des années 1930 est marquée par les seconds rôles au côté de Mickey, avec un esprit lent. Durant la seconde moitié des années 1930, Dingo devient le héros de sa propre série comme les autres vedettes de Disney. Les années 1940 sont celles des Comment faire... et les années 1950 sont marquées par le Dingo humanisé retranscrivant le changement de société américaine provoqué par l'arrivée de la télévision et l'importante urbanisation des banlieues ».

Pour Flora O'Brien, les débuts de Dingo ont été fortement influencés par sa présence dans l'entourage de Mickey Mouse. Une autre étape a été la nécessité pour Floyd Gottfredson d'organiser les histoires de Mickey et de son entourage en bandes dessinées. La source de sujets issus des films a rapidement été tarie et les auteurs ont dû développer des histoires originales. Au cours de ce travail, la personnalité de Dingo a évolué, perdant son aspect rural et d'animal de ferme pour développer ses facultés cachées telles que la loyauté et son imperturbable naturel.

Toutefois la gamme de rôles dans les courts métrages d'animations offre un grand panel de rôles, mais pour Dingo seul. C'est plutôt du côté de la bande dessinée qu'il faut chercher pour trouver un développement de l'entourage proche de Dingo et des éléments personnels. Gottfredson présente ainsi Dingo au début comme un voisin irritant, une peste, qui survient au moment où on ne le souhaite pas, affublé d'une guimbarde, instrument dont il est féru et veut montrer ses progrès. Le changement de comportement se produit avec l'épilogue de L'énigme du ranch perdu, parue dans les strips quotidiens puis dominicaux durant le premier semestre de 1933 : Dingo, caché par erreur dans une malle, fait fuir les bandits, devenant le héros d'un jour. C'est aussi à cette époque que la personnalité de Mickey change pour s'assagir, à la faveur du public ; ses rôles comiques sont alors transférés à ses adjuvants.

Durant cette période, Dingo devient le compagnon de Mickey dans de nombreuses aventures, ce qui oblige Flora O'Brien à se poser la question des moyens de vie de Dingo, lui qui semble souvent inoccupé et prêt à suivre Mickey l'aventurier. Elle le compare au Dr. Watson, Mickey exerçant souvent un rôle de détective.

Un point étonnant par rapport aux autres personnages de Disney, relevé par Flora O'Brien, est la garde-robe très développée de Dingo, à l'opposé du short unique de Mickey et de l'absence totale de pantalon pour Donald. On le découvre aussi bien portant une tenue de Sherlock Holmes, de cowboy ou de dandy, mais pour conserver son caractère, ses tenues sont souvent extravagantes, trop riches, abimées ou absurdes.

Une famille occasionnelle

À la différence de Mickey Mouse dont la famille est absente de l'animation ou souvent lointaine dans la bande dessinée, de Donald Duck à la famille très nombreuse, Dingo a une famille un peu plus définie mais occasionnelle. Les œuvres en bande dessinée regorgent de cousins tous plus variés les uns que les autres, et même d'un frère sauvage. Mais il est avant tout un solitaire, peut-être à cause de ses caractéristiques psychologiques, ce qui semble héréditaire.

Côté sentimental, Dingo ne semble pas très à l'aise. Ainsi, dans ses débuts, il tente de séduire la statue du temps dans Nettoyeurs de pendules (1937) et une figure de proue dans Constructeurs de bateau (1938). Ce sont les rares rencontres féminines qu'il fait. Mais après la fin des années 1940, il ira plus loin que la plupart des autres personnages, qui eux restent sans enfant et souvent d'éternels fiancés.

Dans l'animation à partir de 1951, en tant que Georges Geef, il est le père d'un petit Georges Junior (aussi nommé Goofy Junior) et est marié à une Mme Geef dont on ne voit essentiellement que les jambes. Il offre alors le portait d'une vie bien rangée. En bande dessinée et à partir de 1969, il aura une fiancée nommée Gloria pendant quelques années mais ses apparitions sont beaucoup plus occasionnelles à partir de 1977.

Mais est-ce un simple rôle ou sa véritable vie ? Il faut rappeler que Walt Disney a déclaré que Mickey était marié à Minnie dans la vraie vie mais qu'ils jouent le rôle de fiancés. Ce fils possède des traits moins canins que Dingo, un nez rouge, des cheveux roux avec un épi et n'a pas d'oreilles pendantes. Junior apparaît dans plusieurs films : Fathers are People (1951), Father's Lion (1952), Papa est de sortie (Father's Day Off, 1953), Father's Week End (1953) et Dingo fait de la natation (Aquamania, 1961). Madame Geef apparaît elle dans Fathers are People, Cold War (1951), Get Rich Quick (1951) et Papa est de sortie.

La voix de Dingo

Alors que Mickey Mouse n'a eu depuis sa création que trois voix officielles en anglais et Donald Duck deux, Dingo a été doublé par bien plus de comédiens :

  • Pinto Colvig : 1932-1937 puis 1944-1965. Il est aussi la voix de Pluto, Grincheux, Dormeur et de nombreux animaux comme des poissons et des insectes
  • Stuart Buchanan : 1937-1941
  • George Johnson : 1939-1943
  • Bob Jackman : 1951
  • Hal Smith : 1983
  • Will Ryan : 1987 (Down and Out with Donald Duck)
  • Tony Pope : 1988 (Qui veut la peau de Roger Rabbit)
  • Bill Farmer depuis 1986

En France, Dingo a notamment été doublé par Roger Carel, Georges Aminel, Roger Lumont ainsi que par Gérard Rinaldi depuis 1990.

John Grant remarque que durant la période 1937-1941 en raison de l'absence de Pinto Colvig des studios Disney, des « mesures désespérées » furent prises pour donner une voix à Dingo. Parmi celles-ci, il y a eu la réutilisation « intensive » des enregistrements des précédents films, l'utilisation d'un narrateur, celle plus « satisfaisante » d'un autre acteur vocal, dont Stuart Buchanan qui incarnait les émissions de radio avec Dingo. C'est ainsi le cas du court métrage Comment faire de l'équitation intégré au film-documentaire Le Dragon récalcitrant (1941).

Analyse graphique

Flora O'Brien consacre quelques paragraphes à l'animation de Dingo, en voici quelques éléments :

  • L'une des techniques d'animation perfectionnées par Disney est l'« action coïncidente » (overlapping action), tout le corps exprime la pensée ou coïncide avec le mouvement général. Mais pour Dingo, afin de coïncider avec sa personnalité, les parties de son corps bougent à des vitesses différentes.
  • Art Babbitt donnait aux mouvements de Dingo un rythme décérébré souligné par ses yeux souvent à moitié fermés qui ne réagissent que quelques instants après. Un autre mouvement est sa démarche nommée « flip-flop wall ».
  • Woolie Reitherman fait le contraire de Babbitt au niveau rythme mais Dingo est pour lui un « idiot exubérant ». Pour rendre ce trait de caractère, Reitherman donne ainsi aux bras de Dingo des mouvements de moulins à vent.

Art Babbitt et Woolie Reitherman sont assurément les deux principaux animateurs ayant influencé le personnage de Dingo. Le premier a développé les premières caractéristiques fortes du personnage et ce dès 1935. Le second était l'animateur principal sous la direction du réalisateur Jack Kinney dont on peut voir la première influence dans Le Planeur de Dingo (1940) puis Comment faire de l'équitation (1941) avant de poursuivre sur les autres courts métrages de la série Comment faire.... Frank Thomas et Ollie Johnston dans Disney Animation : The Illusion of Life qualifient le travail de Reitherman sur Dingo ainsi : « Le Dingo animé par Woolie communiquait avec le public d'une façon que seul Wooly pouvait faire - c'était un nouveau type d'animation. Son timing, sa mise en scène, sa texture, son rythme, son désir de faire quelque chose de différent, son sens du bon gag, la connaissance de ce qui amusait (et la faculté de penser à quelque chose comme si ce n'était pas le cas), tout s'orientait selon sa direction. »

Analyse graphique par Art Babbitt

Au milieu des années 1930, les studios Disney donnaient des cours aux apprentis animateurs afin qu'ils sachent une fois pour toutes comment animer chaque personnage. Si la plupart des cours, donnés par des artistes expérimentés, étaient très techniques, l'analyse de Dingo par Art Babbitt était considérée comme remarquable de limpidité. Voilà ce qu'il disait en 1935 :

« Il est difficile de dire ce qui, chez Dingo, appartient au domaine mental ou physique puisque ces caractéristiques s'entremêlent, se reflètent, et aident à leur développement mutuel. En conséquence, je dois tout dire à la fois : imaginez Dingo comme le composé d'un optimiste indécrottable, d'un bon samaritain crédule, d'un imbécile et d'un péquenaud flemmard mais facile à vivre. Il est branlant et dégingandé sans être caoutchouteux.
Il peut se presser s'il le faut vraiment mais préfère éviter toute excitation superflue, et donc agit dans le sens de la facilité. C'est un philosophe de comptoir. Quoi qu'il arrive, tout est pour le mieux, ou au moins pour le plus amusant. Il est toujours prêt à aider les gens, et propose son assistance même lorsqu'elle n'est pas demandée, aggravant ainsi les situations. C'est rarement, pour ne pas dire jamais, qu'il atteint ses objectifs ou finit un travail. Il lui est difficile de se concentrer plus de quelques instants sur quelque chose : la moindre petite distraction le sort de ses pensées. Mais ce n'est pas un imbécile dont on a pitié. Il ne bave pas, ni ne pousse de hurlements incontrôlés.
Il a une petite musique intérieure, toujours la même, qu'il fredonne quand il travaille ou réfléchit. Il se parle à lui-même car il lui est plus facile de savoir ce qu'il pense en le formulant d'abord.
Il n'a aucun maintien. Son dos est cambré dans le mauvais sens et son petit estomac est protubérant. Sa tête, son estomac et ses genoux entraînent son corps. Son cou est long et décharné, ses genoux cagneux et ses pieds larges et plats. Il marche sur les talons, les orteils relevés. Ses épaules étroites qui s'affaissent rapidement donnent l'impression que le haut de son corps est mince et que ses bras sont longs et lourds, bien qu'ils ne soient pas dessinés ainsi. Ses mains sont délicates et expressives et, bien que ses gestes soient amples, ils traduisent le gentleman.
Il ne faut pas concevoir Dingo comme une simple saucisse dotée de tuyaux d'arrosages. Bien qu'il soit souple et flexible, son corps possède toujours une fermeté et un poids. Le ballant de ses bras et de ses jambes doit être obtenu par une succession de ruptures dans les articulations plutôt qu'en imitant le balancement d'une corde. Il n'est pas musclé mais possède pourtant la force et la vigueur d'une personne nerveuse.
Ses vêtements sont mal ajustés : son pantalon flotte aux genoux et tente vainement de cacher ses chaussettes. Il pend sur les fesses et se rétrécit fortement à l'entrejambe. Son pull est assez moulant, excepté autour du cou, et son gilet est trop petit. Son chapeau est fait d'un tissu souple qui lui donne l'air vivant.
La tête de Dingo peut être envisagée comme la caricature d'une personne au crâne pointu ; de grands yeux rêveurs, des dents proéminentes et un menton fuyant, une grande bouche, une lèvre inférieure épaisse, une langue épaisse et un nez bulbeux qui va en s'évasant et au bout retroussé. Ses yeux doivent rester mi-clos afin de conserver son apparence endormie, bien qu'il lutte constamment contre le sommeil. Mais ils peuvent, bien entendu, s'ouvrir grand selon les expressions. Il cligne des yeux modérément.
Il est extrêmement timide. Pourtant, lorsque quelque chose de stupide lui arrive, il fixe la caméra comme un comédien amateur qui aurait des proches dans le public, tentant de cacher son embarras par des mimiques à leur adresse. Il est en contact avec les esprits, fées et autres créatures surnaturelles. Chaque objet ou rouage de mécanisme, qui pour nous est inanimé, possède une âme et une personnalité dans son esprit.
L'improbable devient réalité lorsque Dingo est impliqué. Il a un merveilleux contrôle musculaire de son postérieur. Il peut exécuter une quantité de contorsions avec et il ne faut pas hésiter à l'utiliser chaque fois que se présente la possibilité d'exagérer une posture comique.
Cette petite analyse a détaillé Dingo de la tête aux pieds, et étant arrivé à ces extrémités, je m'arrête. »
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