Diabète de type 1 - Définition

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Introduction

Cet article traite du diabète de type 1, une forme de diabète sucré. Il existe d'autres types de diabètes : voir la page d'homonymie Diabète

Diabète de type 1
Classification et ressources externes
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CIM-10 E10
CIM-9 250.x1, 250.x3
OMIM 222100
DiseasesDB 3649
MedlinePlus 000305
eMedicine med/546 
MeSH D003922

Le diabète de type 1 ou diabète insulino-dépendant (DID), parfois diabète inné est une forme de diabète sucré qui apparaît le plus souvent de manière brutale chez l'enfant ou chez le jeune adulte mais parfois le diabète peut être présent depuis la naissance et ne se manifester qu'à l'adolescence. Elle se caractérise par une émission d'urine excessive (polyurie), une soif intense (polydipsie) et un appétit anormalement augmenté (polyphagie). Il a aussi pour conséquence un amaigrissement malgré une prise de nourriture abondante, une hyperglycémie (c'est-à-dire un excès de glucose dans le sang) supérieure à 1,26 g/l de sucre dans le sang à jeun, ou supérieure à 2 g/l (11mmol/l) à n’importe quel moment de la journée, avec parfois présence d'acétone dans les urines accompagnée d'une haleine «de pomme reinette» caractéristique.

Les diabétiques de type 1 doivent régulièrement contrôler leur glycémie, s'injecter de l'insuline plusieurs fois par jour, et manger de manière équilibrée.

Physiopathologie

Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune dans 90% des cas (10% idiopathiques) aboutissant à une destruction totale des cellules bêta des îlots de Langerhans. Ces cellules sont chargées du contrôle de la glycémie (taux de glucose dans le sang) par la production d'insuline en fonction de la glycémie : ainsi, en cas d'hyperglycémie, l'insuline est produite en plus forte quantité. L'insuline est une hormone qui permet l'utilisation du glucose, en coordination avec le glucagon, lui aussi sécrété par les îlots de Langerhans du pancréas, et dont l'action s'oppose à celle de l'insuline.

L'insuline est fortement sécrétée après les repas ; les fortes concentrations favorisent le stockage du glucose dans le foie, les muscles et le tissu adipeux. La concentration d'insuline baisse à distance des repas, permettant la libération de ces stocks, principalement le glycogène formé dans le foie après le repas à partir du glucose des aliments. Si le jeûne se prolonge plus de 12 heures, la concentration d'insuline baisse encore, permettant la production de glucose à partir d'autres substrats : glycérol du tissu adipeux, lactate et protéines des muscles. En même temps, lorsque le jeûne se prolonge, le fonctionnement de l'organisme, du cerveau en particulier, est orienté vers l'utilisation d'autres substrats énergétiques : acides gras et corps cétoniques. La destruction de ces cellules qui sécrètent l'insuline, qui sont situées dans le pancréas a donc pour conséquence une absence d'insuline dans le sang, et un taux de glucose élevé.

L'absence complète d'insuline déclenche à la fois une production massive de glucose par le foie et une production massive de corps cétoniques qui, non utilisés, s'accumulent dans le sang : c'est l'acidocétose.

Diagnostic du DID

Les critères diagnostiques actuels (établis par l'OMS depuis 1997) du diabète sont :

- Glycémie à jeun >= 126 mg/dl (6.9 mmol/l), (si la glycémie se trouve comprise entre 100 et 126 mg/dl (5.5 et 6.9 mmol/l), il faut faire un Test de Tolérance Orale au Glucose (TTOG))

- Glycémie postprandiale >= 200 mg/dl (11 mmol/l) deux heures après surcharge orale de glucose (SOG) performée avec 75 g de sucre

À savoir qu'il faut avoir ces résultats à deux reprises pour poser le diagnostic. Cependant, au moment du diagnostic de diabète de type 1, la glycémie est très souvent déjà beaucoup plus élevée et nécessite dans la plupart des cas une hospitalisation. La présence d'anticorps anti-ilots permet de confirmer ce diagnostic, ainsi que la mesure de l'HbA1c (ou hémoglobine glyquée), qui doit être inférieure à 6% chez une personne saine.

Circonstances d'apparition

Le début est rapide, voire brutal dans 80 % des cas. L'évolution de la maladie est accélérée par les infections, stress et autres chocs, ce qui fait que le diagnostic se fait souvent lors de consultations pour autre chose. Cependant, cela ne veut dire en aucun cas que l'infection présente est la cause du diabète.

Signes cliniques

Les signes fonctionnels et généraux

Ils sont stéréotypés. Il existe une polyurie importante, une polydipsie parallèle. La polyphagie est moins constante mais elle contraste avec un amaigrissement rapide de plusieurs kilos. Cette perte de poids est aussi bien adipeuse que musculaire, ce qui explique l'asthénie des diabétiques. De plus, les infections sont favorisées par l'hyperglycémie, les diabétiques seront donc souvent plus sensibles aux infections urinaires et aux mycoses, par exemple. Des maux de tête et d'estomac ainsi que des nausées peuvent également être présents.

Les signes physiques

Le contraste entre l'intensité des signes généraux et fonctionnels et la pauvreté des signes physiques est évocateur du diagnostic de maladie métabolique donc du DID.

Signes biologiques

Auto-anticorps

Dans près de 96% des cas de diabète de type 1 chez l'enfant on retrouve la présence d'auto-anticorps : anti-îlot (ICA), anti-insuline (IAA), anti-décarboxylase de l'acide glutamique (GAD) et anti-tyrosine phosphatase membranaire (IA2). Ce qui confirme que la plupart des cas de diabète de type 1 de l'enfant et de l'adolescent sont de nature auto-immune. Dès lors qu'au moins un des quatre auto-anticorps du diabète est retrouvé ce diabète est alors classé en type 1A. Si l’origine est inconnue, ils sont dit idiopathiques et sont classés 1B.

L'hémoglobine glyquée

Il s'agit du dosage de fraction de l'hémoglobine (HbA1C) qui "trappe" le glucose de façon proportionnelle à la glycémie. L'hémoglobine reflète la glycémie moyenne sur une période d'environ 2 à 3 mois. Le taux normal est inférieur à 6 % de la totalité des Hb. Chez un diabétique non équilibré, ce taux peut être supérieur à 10 %. Un diabétique de type 1 est considéré comme équilibré pour une HbA1C proche de 7,5%. On recommande également de ne pas avoir une HbA1c trop basse chez un diabétique, car elle refléterait probablement la présence d'hypoglycémies trop fréquentes.

L'hyperglycémie

L'hyperglycémie est l'excès de sucre dans le sang. Elle est comprise entre 2 et 5 g/l (11 et 33 mmol/l) voire au-delà.

Ces deux éléments seront retrouvés dans le bilan biologique demandé au laboratoire pour évaluer la gravité immédiate.

La glycosurie

La glycosurie est la mesure de la quantité de glucose dans les urines. Chez une personne saine, elle est nulle (à l'exception des femmes enceintes, chez lesquelles le seuil rénal du glucose baisse). Elle est importante si supérieure à 1.5 g/l.

Les corps cétoniques

La présence de corps cétoniques peut être observée dans les urines. Ce signe n'est cependant pas exclusif au DID puisqu'il peut se manifester chez des personnes non-diabétiques lors d'un jeûne prolongé ou encore à la suite d'une diète hyper protéinée.

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