Désert - Définition

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Introduction

Vallée de la mort (en Californie, États-Unis)
Dunes de gypse de White Sands, (au Nouveau-Mexique, États-Unis)

Le mot désert désigne aujourd’hui une zone stérile ou peu propice à la vie, en raison du sol impropre, ou de la faiblesse des précipitations (moins de 250 mm par an).

Un paysage désertique se reconnaît à son aspect dénudé sur de vastes surfaces.
Un désert est situé hors écoumène[évasif].

Exemples

  • désert du Sahara
  • désert du Sahel
  • désert de Gobi
  • désert de Mojave
  • désert de Namib
  • désert du Kalahari
  • désert du Taklamakan
  • désert d’Atacama
  • vallée de la mort (Death Valley)

Un désert peut être une zone dépourvue de végétation, d’animaux et d’êtres humains (exemple : désert de glace et de neige : Antarctique). Un désert peut être une zone à la végétation rase, éparse : désert du Karakoum et désert du Thar.

Caractéristiques

L’aridité est le manque d’eau permanent qui affecte une région. Elle ne dépend pas de la température : il existe alors des espaces arides et froids (aux pôles par exemple). On mesure le degré d’aridité d’une région en fonction de l’indice d’aridité qui mesure la différence entre l’évapotranspiration potentielle (EVP) et la pluviosité.

Tourbillon dans le Désert des Mojaves, Californie

De façon générale, les milieux désertiques sont caractérisés par :

  • des précipitations rares et très irrégulières : il arrive souvent qu’il ne pleuve pas pendant des années.
  • les rosées matinales y constituent souvent la seule ressource en eau en surface pour les espèces vivantes présentes.
  • une évaporation plus importante que les précipitations.
  • une forte amplitude thermique entre les températures diurnes et nocturnes.
  • un vent constant et souvent fort (y compris la nuit)
  • un sol pauvre et mince.
  • une végétation rare, basse et atrophiée dite xérophyte composée notamment de plantes succulentes ou grasses.
  • une petite faune peu dense, on y retrouve des insectes, des petits reptiles, des arachnides, des rongeurs et quelques oiseaux nocturnes.
  • de faibles densités humaines.

Classement communément admis

La typologie de Monique Mainguet propose :

  • Déserts polaires froids : ces zones (arctique et antarctique) reçoivent en effet peu de précipitations, à cause de la présence de cellules anticycloniques. La glace empêche le développement de la végétation dans le domaine subpolaire désertique. La toundra apparaît dans le domaine subpolaire semi-aride
Un désert hyperaride : Atacama, Chili
  • Déserts chauds de la zone intertropicale : Sahara, désert d’Arabie, centre de l’Australie… Ils subissent une forte insolation (3 250 heures de soleil dans le Sahel, des températures très élevées (78 °C en plein soleil à Tamanrasset) et une forte évaporation.
  • Déserts chauds côtiers : désert chilo-péruvien, désert d’Atacama, désert de Namib, Basse-Californie, sud-ouest marocain. Souvent brumeux, ces déserts sont créés par des anticyclones, des courants froids (courant froid de Benguela pour le Namib) et des remontées d'eau des profondeurs (« upwellings »). Ils peuvent être hyperarides (déserts du Pérou et du Chili).
  • Déserts d’abri de la zone tempérée : ces déserts se trouvent à l’abri d’une barrière montagneuse qui bloque les dépressions venues de l’océan (Grand Bassin, Désert des Mojaves aux États-Unis). L’effet de foehn assèche l’air lorsqu’il redescend derrière la chaîne de montagnes.
  • Déserts continentaux : essentiellement situés en Asie centrale (Désert de Gobi, Tibet, Désert du Karakoum…) à plusieurs milliers de kilomètres à l’intérieur des terres. Ils sont caractérisés par une très forte amplitude thermique. Il distingue également plusieurs milieux arides ou semi-arides :
  • milieu saharien
  • milieu aralien
  • milieu péruvien
  • milieu sahélien
  • milieu méditerranéen semi-aride.

Jean Demangeot fait remarquer que ce classement doit tenir compte de la complexité des facteurs. Il distingue les déserts polygéniques (Asie centrale, Borkou, Sonora…) pour lesquels les causes d’aridité sont multiples, et les désert d’altitude (bassin du Tarim très aride, mais montagnes qui l’entourent relativement arrosées).

Classement en fonction de l’aridité

D’une manière plus simple, on considère les déserts selon leur aridité :

  • Les déserts hyperarides qui reçoivent moins de 50 mm de précipitations en moyenne par an : on les trouve à certains endroits du Sahara, du désert chilo-péruvien, de Libye, d’Arabie, de Namibie.
  • Les régions arides (déserts) reçoivent moins de 100-150 mm de pluie en moyenne annuelle et connaissent au moins deux mois avec plus de 30 °C (déserts continentaux, d’abri, déserts asiatiques froids et quelques secteurs du désert australien).
  • Les régions semi-arides (centre et ouest de l’Australie, etc.)
  • L’agriculture pluviale (qui ne nécessite pas d’irrigation) se développe à partir de 300 mm par an.

En général, il est admis qu’un milieu est non aride lorsque l’indice xérothermique est inférieur à 100, semi-aride entre 100 et 290, aride entre 290 et 350, et hyperaride entre 350 et 365.

Le critère de l’évapotranspiration

La FAO retient un autre critère de typologie : l’évapotranspiration potentielle, associée à une formation végétale :

  • zones hyperarides : quelques éphémères, buissons xérophytes dans les oueds
  • zones arides : plantes vivaces et annuelles ; pas d’agriculture pluviale
  • zones semi-arides : couvert végétal ouvert (steppe, buissons), plantes vivaces, agriculture pluviale possible et élevage extensif.
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