Afin de permettre l'entretien des 82 rames Z 50000 (Nouvelle automotrice Transilien (NAT) dite « Francilien ») affectées au réseau nord et livrées à partir de fin 2009, la SNCF a acquis un terrain jouxtant le bâtiment d'entretien édifié dans les années 1990, afin d'y construire un nouvel atelier d'entretien de 4000 m², dévolu à ces matériels. Cet atelier à trois voies sur fosse avec ponts et passerelles, d'une longueur utile de 140 mètres, sera principalement destiné aux opérations de maintenance de niveau 2 (c'est-à-dire à périodicité hebdomadaire ou mensuelle, immobilisant le matériel sur une durée comprise entre 1 h et 5 h) ou de niveau 3 (à périodicité annuelle, immobilisant le matériel sur une durée comprise entre 1 et 5 jours), réalisables entre pointes, de jour comme de nuit, pour des Francilien en unité simple ou des rames à deux niveaux.
Sa réalisation a été conçue dans le cadre d'une démarche de protection de l'environnement. Le nouveau bâtiment est doté d'une toiture dotée de panneaux photovoltaïques et d'une station d'épuration permettant de recycler 70 % des eaux de lavage, soit 55 m³ d'eau économisés par jour, ainsi que d'une meilleure prise en compte des déchets et a été conçu pour favoriser son insertion dans son environnement. L'investissement, de l'ordre de 62 millions d'euros, dont 3,9 apportés par la communauté d'agglomération Plaine Commune, permettra de rassembler les activités de la Chapelle et des Joncherolles sur un seul site, qui prendra le nom de Technicentre Paris-Nord.
A l'échéance 2015, les installations s'étendront sur plus de 12 hectares, dotées de 12 km de voies (dont 10 voies nouvelles), et permettront la maintenance de 160 à 170 rames du réseau Transilien, soit la totalité de celles affectées au Transilien Paris-Nord (ligne H) et la moitié de celles affectées au RER D.
L'établissement emploiera 500 personnes environ, dont 330 cheminots SNCF et 170 salariés de l'entreprise titulaire du marché de nettoyage des rames.
Le site bénéficiera donc d'investissements importants en outillage, et comprendra notamment un nouveau vérin en fosse traversant de 2 voies, permettant de traiter les Z 50000 et les Z 20500 sans devoir démonter chaque voiture.
Le chantier de modification des Joncherolles a débuté au printemps 2009, en vue d'une livraison en deux phases (avril et octobre 2010). Cela permettra l'accueil des Z 50000, dont les premiers éléments ont été livrés fin 2009, la suite de la série devant arriver jusqu'en 2014, à raison de 30 rames par an.
À l'occasion de la réalisation de la jonction des banlieues Sud-est et Nord dans le cadre du RER D, la SNCF a créé un important site de remisage et d'entretien sur l'emplacement de l'ancien dépôt, gérant une centaine de rames Transilien utilisées sur la banlieue nord.
Le bâtiment d'entretien accueille des rames de banlieue entières sur ses 4 voies (3 sur fosses, 1 de levage), auxquelles il faut rajouter 3 courtes voies prévues pour la descente de bogies et l'échange d'essieux.
À ce bâtiment a été rajouté un bâtiment annexe abritant un tour en fosse, permettant de reprofiler les essieux des rames.
L'atelier est équipé d'un tour en fosse qui lui permet de reprofiler les roues des essieux sans les démonter. | L'atelier comprend un vérin en fosse, qui permet de déposer un bogie afin d'assurer son entretien. Ici, le bogie est en cours de déplacement latéral sur le vérin, après qu'il a été désolidarisé de la voiture par une translation verticale. Il sera remplacé par un nouvel équipement en 2010, dans le cadre de la mise en service des nouvelles installations du Technicentre Paris-Nord | Une rame Z 6100 sur une des voies sur fosse du bâtiment principal du dépôt |
L'unité de nettoyage des Joncherolles assure chaque année 16 100 nettoyages de rames, 960 lavages de rames et 720 grands nettoyages, remettant la rame dans son état d'origine.