Déneigement - Définition

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Introduction

Déneigement à Montréal

Le déneigement est un travail consistant à déblayer la neige. Ce travail implique principalement d'enlever la neige sur et autour des habitations, des voies carrossables et des trottoirs. Le déneigement des routes se fait généralement en repoussant la neige le long de la bordure de la route, en l'emportant ensuite dans des camions et en effectuant le salage des routes.

Le déneigement se fait par des travailleurs municipaux, des employés des services publics, du personnel engagé par des institutions privées ou par des propriétaires individuels. Il s'inscrit dans le contexte de la viabilité hivernale pour le maintien des conditions de sécurité et la continuité des activités économiques.

Histoire

La neige est un obstacle à la circulation routière et piétonnière même en faible quantité. De plus, les fortes accumulations de neige sur certaines structures, comme les toits et les balcons d’édifices, causent des surpoids qui peuvent mener à des bris structurels de ceux-ci. Les ponts et les routes en montagne peuvent être emportés par une avalanche qui peut être parfois évitée en ne laissant pas la neige s'accumuler. Le déneigement est donc un travail nécessaire pour la santé et la sécurité de la population.

Dans la période antérieure aux grands ensembles urbains dans les régions fortement exposées à l'enneigement, les peuplades nomades ou sédentaires utilisaient en général des sentiers pour se déplacer et des moyens rudimentaires de transport. La notion de dégagement des voies de communications n'existait pas vraiment, et des moyens de transport permettant de « surnager » la neige plutôt que de lutter contre celle-ci étaient utilisés. Ainsi les raquettes, skis, traîneaux ont été développés pour le transport en hiver depuis plus de quatre mille ans

En revanche, le besoin de garder les habitations accessibles même après une tempête de neige a poussé les gens des pays où la neige s'accumule en hiver à adapter une architecture et une orientation de leurs abris qui minimise la formation de congères près de ceux-ci en tenant compte du fait que la neige est soufflée dans les endroits très venteux et qu'elle retombe dans les zones d'accalmie. Ils ont développé des maisons basses et plates, aux formes plus ou moins effilées et orientées dans le sens du vent dominant, de telle sorte que la neige passe tout autour et aille se déposer à une bonne distance de l'entrée qui se retrouvait dans la zone sous le vent.

Avec le développement urbain, il devint difficile de laisser la nature évacuer le trop plein de neige. Les déplacements en montagne étaient également très problématiques. La méthode utilisée de l'Antiquité jusqu'au XXe siècle à travers le monde était de tasser le surplus de neige sur le bas côté de la route et de durcir le fond afin d'obtenir une surface plus unie pour les traîneaux.

Chargement à la pelle de la neige sur des wagons de chemin de fer lors du blizzard de 1888 à New York.

Les problèmes en Europe affectaient surtout les pays d’Europe du Nord, dont les pays scandinaves et la Russie, et les routes de montagne. Après l'arrivée des premiers colons au Canada et dans le nord des États-Unis, ces nouveaux habitants ont observés des hivers très froids et très longs qui apportaient de la neige en quantité sur tout leur territoire. Avec le développement et l'accroissement de la densité de population dans les pays où la neige s'accumule durant une partie de l'année, en particulier après la révolution industrielle, il est devenu nécessaire d'assurer le déblaiement des routes, des rues des villes et du pourtour des bâtiments.

Par exemple, le déneigement au début du XIXe siècle au Canada était effectué à l'aide de pelles et de pioches lors de corvées où toute la population s'entraidait pour déblayer les chemins. La neige était chargée dans des sortes de traîneaux tirés par des chevaux, et ceux-ci la transportaient dans des endroits conçus pour contenir toute cette neige. Ce qui restait sur la route était piétiné. Les habitants ne pouvaient vaquer à leurs occupations quotidiennes tant que le déneigement n'était pas fini, car cette corvée de déneigement était obligatoire. À la fin du XIXe siècle, dans les grandes villes comme Montréal ou New York, ce sont des ouvriers engagés qui réalisaient ce travail, et de la machinerie comme des chasses-neige tirés par des chevaux commençait à être utilisé.

Au XXe siècle, le développement des véhicules automobiles a entrainé une demande pour un meilleur déneigement à travers tous les pays à nivolométrie significative, et la production de machinerie lourde pour y répondre s'est rapidement développée. La même évolution s'est produite en Amérique et en Europe. Des tempêtes de neige importantes ont poussé à la révision des procédés de déneigement afin d'éviter la paralysie des grandes villes industrialisées. Jusqu'alors, les autorités responsables attendaient la fin des précipitations, mais elles initièrent le déneigement continu des principales artères durant les tempêtes. Un des éléments déclencheurs de ce changement en Amérique fut le Blizzard de 1888 à New York qui poussa la mairie à diviser la ville en sections de déneigement, à enfouir les câbles électriques et téléphoniques, et à développer le métro souterrain.

Les grands centre urbains et les routes ne sont pas les seuls à requérir un déneigement. Dès la moitié du XIXe siècle, les compagnies de chemin de fer ont dû trouver des moyens de dégager les voies ferrées. Des locomotives spécialisées ont été construites, certaines avec un éperon chasse-neige, d'autres avec une turbine pour souffler la neige. À partir des années 1920, le développement de l'aviation a entraîné celui des machineries et de techniques spécialisées pour dégager les pistes des aérodromes.

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