Démographie de la Charente-Maritime - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Population par divisions administratives

Arrondissements

Les superficies des arrondissements

Carte représentant les cinq arrondissements de la Charente-Maritime et leurs chefs-lieux respectifs
Les 5 arrondissements de la Charente-Maritime et leurs chefs-lieux

Le département de la Charente-Maritime est subdivisé en cinq arrondissements depuis 1943 et s'étend sur une surface totale de 6 864 km².

La superficie des trois premiers arrondissements est relativement identique (arrondissement de Saintes : 1 546 km², arrondissement de Jonzac : 1 530 km² et arrondissement de Rochefort : 1 528 km²) et aucun de ces arrondissements n'occupe une proportion supérieure à 25 % de la superficie totale du département.

L'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély qui en est le quatrième par sa superficie occupe tout juste le 1/5e de la superficie départementale avec 21 %.

L'arrondissement de La Rochelle avec ses 818 km² est quant à lui le plus petit des arrondissements de la Charente-Maritime et en même temps de la région Poitou-Charentes. En Charente-Maritime, il n'occupe que 11 9 % du territoire départemental.

Tableau des arrondissements et de leur superficie

(Classement par ordre de superficie)

ARRONDISSEMENT Superficie Proportion dans le département
Saintes 1 546,45 km². 22,5 %.
Jonzac 1 529,93 km². 22,3 %.
Rochefort 1 527,51 km². 22,3 %.
Saint-Jean-d'Angély 1 442,15 km². 21 %.
La Rochelle 817,71 km². 11,9 %.


Globalement, hormis l'arrondissement de La Rochelle qui est la plus petite des circonscriptions administratives du département, les quatre premiers arrondissements ont une superficie relativement comparable et offrent donc un certain équilibre de la répartition administrative du département. Ce qui est loin d'être le cas dans nombre de départements français, à commencer par celui du département voisin de la Charente qui a dû procéder en 2008 à une révision de la carte administrative par trop déséquilibrée .

De plus, dans la région Poitou-Charentes, les arrondissements de la Charente-Maritime occupent de par leur superficie le bas du tableau, même les deux derniers appartiennent à ce départemnt.

La population des arrondissements en 2007

La population se concentre principalement dans les trois premiers arrondissements du département qui ont chacun une population supérieure à 120 000 habitants.

L'arrondissement de La Rochelle rassemble à lui-seul 32,9 % de la population totale du département en 2007. C'est l'arrondissement le plus peuplé de la Charente-Maritime et l'un des trois plus peuplés de Poitou-Charentes.

L'arrondissement de Rochefort concentre 29,5 % de la population départementale et celui de Saintes 20,1 %.

Ainsi, ces trois premiers arrondissements (La Rochelle, Rochefort et Saintes) qui ont chacun plus de 120 000 habitants cumulent à eux trois 82,5 % de la population départementale en 2007.

Quant aux deux autres arrondissements, situés dans les marges orientales (arrondissement de Saint-Jean-d'Angély) et méridionales (arrondissement de Jonzac) de la Charente-Maritime, ils sont beaucoup moins peuplés. L'arrondissement de Jonzac ne représente que 8,9 % de la population départementale en 2007 et celui de Saint-Jean-d'Angély seulement 8,6 %. Ces deux derniers arrondissements ont une population cumulée inférieure à celle du seul arrondissement de Saintes avec lequel ils forment la majeure partie de l'ancienne province historique de la Saintonge.

Tableau démographique des arrondissements de la Charente-Maritime

(Classement par ordre de population)

Arrondissement Population
2007
Population
1999
variation
2007/1999
Superficie en km²
Densité
hab./km2
La Rochelle 199 332 184 728 Augmentation   7,9 % 818 244
Rochefort 178 676 161 340 Augmentation   10,8 % 1528 117
Saintes 121 712 108 989 Augmentation   11,2 % 1546 78
Jonzac 54 122 51 675 Augmentation   4,7 % 1530 35
Saint-Jean-d'Angély 52 108 50 292 Augmentation   3,6 % 1442 36


La situation démographique actuelle des arrondissements découle d'un clivage arrondissemnts littoraux - arrondissements de l'intérieur qui n'a fait que de se renforcer depuis le lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

L'évolution démographique des arrondissements

L'évolution de la population des arrondissements de la Charente-Maritime depuis la Libération a été loin d'être uniforme et montre que le clivage entre les arrondissements du littoral - La Rochelle et Rochefort - et ceux de l'intérieur - Saint-Jean-d'Angély, Saintes et Jonzac - s'est accentué de recensement en recensement.

Tableau de l'évolution démographique des arrondissements de la Charente-Maritime de 1946 à 2007

(N.B.: La population de chaque arrondissement correspond à celle de leurs limites territoriales de 1975).

Années Population des arrondissements
Jonzac La Rochelle Rochefort Saint-Jean Saintes Charente-Maritime
1946 59 070 95 140 114 222 57 727 90 028 416 187
1954 59 362 111 111 127 555 57 935 92 010 447 973
1962 59 932 124 422 139 934 58 417 92 915 470 897
1968 57 404 135 045 139 934 56 831 94 408 483 622
1975 54 883 150 007 142 794 54 097 96 078 497 859
1982 53 724 159 924 147 331 52 755 99 486 513 220
1990 52 269 166 011 153 256 51 124 104 486 527 146
1999 51 675 184 728 161 340 50 292 108 989 557 024
2007 54 122 199 332 178 676 52 108 121 172 605 410

Cantons

Le département de la Charente-Maritime recense 51 cantons dont neuf sont des fractions cantonales de la ville de La Rochelle, trois relèvent de la ville de Saintes ainsi que de celle de Rochefort et deux de la ville de Royan.

Entre 1999 et 2007, le département de la Charente-Maritime a vu croître sa population de 8,7 %. Parmi les 51 cantons qui composent le département, deux sur trois ont eu une croissance supérieure à la moyenne départementale, soit 22 cantons.

Mais dans la période intercensitaire 1999/2007, la population de 43 cantons est en croissance démographique nette tandis qu'elle baisse pour seulement trois d'entre eux et est en stagnation pour cinq autres.

Les trois plus fortes croissances démographiques dans la période 1999/2007 concernent le canton de Courçon avec une croissance record de + 33,7 %, suivi du canton de Saint-Agnant avec + 27,5 % et du canton d'Aigrefeuille-d'Aunis avec + 25,3 %. Ce sont tous des cantons péri-urbains ou semi-ruraux en forte expansion démographique pour au moins trois raisons majeures : un prix de l'immobilier beaucoup plus accessible pour les jeunes ménages, un coût du foncier nettement plus abordable et enfin une pression fiscale sur le foncier qui est beaucoup plus supportable. Le cas du canton de Courçon s'inscrit tout à fait dans cette logique bien qu'il soit situé à une trentaine de kilomètres de la ville-centre qui est La Rochelle. La péri-urbanisation autour des quatre principales villes du département est un phénomène social et urbain qui remonte au milieu des années 1970. Cette "exurbanisation" touche encore La Rochelle et, en partie, Rochefort dans les quartiers du centre ou les quartiers populaires comme Mireuil à La Rochelle.

Les trois cantons en perte de vitesse sont par ordre de décroissance le canton de La Rochelle-3 avec une perte démographique record de -10,3 %, celui de La Rochelle-2 avec - 5,7 % et enfin celui d'Aulnay-de-Saintonge avec - 3 %. Ce dernier canton, situé dans les marges orientales de la Charente-Maritime, a la particularité d'être le seul canton de tout le département de la Charente-Maritime à enregistrer une baisse démographique constante depuis la Libération. En effet, de 1946 à 2007, ce canton profondément rural a perdu -33,1 % de sa population, soit le tiers de sa population.

Tableau démographique des 51 cantons de la Charente-Maritime et leur évolution démographique entre 1999 et 2007

(Classement par ordre démographique de 2007)

Canton Pop.
2007
var.
/1999
canton Pop.
2007
var.
/1999
La Jarrie 21 404 Augmentation   15,3 % La Rochelle 4e canton 11 708 ==  0,6 %
Royan-Ouest 19 913 Augmentation   12,4 % Saint-Pierre-d'Oléron 11 672 Augmentation   4,1 %
La Rochelle 6e canton 19 906 Augmentation   12,4 % Rochefort-Centre 11 635 Augmentation   4,1 %
Aytré 18 460 Augmentation   9,5 % Cozes 11 507 Augmentation   12,6 %
Royan-Est 18 075 Augmentation   5,7 % Rochefort-Sud 11 269 ==  -1,7 %
La Rochelle 5e canton 17 920 Augmentation   7,2 % Jonzac 10 259 Augmentation   2,7 %
Saujon 17 713 Augmentation   20,3 % La Rochelle 1er canton 9 990 Augmentation   3,1 %
La Rochelle 9e canton 17 140 ==  1,5 % La Rochelle 7e canton 9 782 ==  -0,6 %
Saintes-Ouest 16 968 Augmentation   10,2 % Le Château-d'Oléron 9 570 Augmentation   8,8 %
Saint-Jean-d'Angély 16 353 Augmentation   3,5 % Matha 9 491 Augmentation   4 %
Saintes-Nord 16 234 Augmentation   4,7 % Montguyon 9 464 Augmentation   3,5 %
La Rochelle 8e canton 15 443 Augmentation   7,6 % La Rochelle 3e canton 8 521 Diminution   -10,3 %
Surgères 14 642 Augmentation   7,9 % Saint-Genis-de-Saintonge 7 604 Augmentation   10,8 %
Saint-Agnant 14 261 Augmentation   27,5 % Mirambeau 7 467 Augmentation   3,4 %
Marennes 14 170 Augmentation   13,6 % La Rochelle 2e canton 7 270 Diminution   -5,7 %
Saintes-Est 14 113 Augmentation   8,9% Saint-Savinien 7 053 Augmentation   6,8 %
La Tremblade 13 864 Augmentation   10,7 % Burie 6 847 Augmentation   5 %
Tonnay-Charente 13 455 Augmentation   12,3 % Aulnay 6 559 Diminution   -3 %
Rochefort-Nord 13 284 Augmentation   11,8 % Montendre 6 516 Augmentation   5,9 %
Saint-Martin-de-Ré 13 156 Augmentation   9,5 % Montlieu-la-Garde 6 443 Augmentation   4,7 %
Saint-Porchaire 13 148 Augmentation   15,6 % Archiac 6 369 Augmentation   3,6 %
Aigrefeuille-d'Aunis 12 866 Augmentation   25,3 % Loulay 4 922 ==  1,3 %
Gémozac 12 410 Augmentation   15,9 % Ars-en-Ré 4 640 Augmentation   3,5 %
Pons 12 232 Augmentation   5,5 % Saint-Hilaire-de-Villefranche 4 528 Augmentation   9,6 %
Courçon 12 183 Augmentation   33,6 % Tonnay-Boutonne 3 202 Augmentation   6,3 %
Marans 11 809 Augmentation   22,4 %

En 2007, la Charente-Maritime compte 32 cantons sur 51 ayant plus de 10 000 habitants contre 29 au recensement de 1999.

Un seul canton a plus de 20 000 habitants. Il s'agit du canton de La Jarrie qui est 8 fois plus peuplé que le canton de Tonnay-Boutonne, ce dernier étant le plus faiblement peuplé de la Charente-Maritime.

De plus, le canton de Tonnay-Boutonne fait partie des quatre cantons les moins peuplés du département et qui ont chacun moins de 5 000 habitants en 2007. Dans cette liste, se trouvent également les cantons de Loulay, Ars-en-Ré et Saint-Hilaire-de-Villefranche.

La répartition démographique par tranches communales

Depuis l'année 1973, le département compte 472 communes après avoir connu bien des remaniements depuis le lendemain de la Libération où, en 1950, il atteint le chiffre record de 486 communes.

Entre 1999 et 2007, la répartition de la population par communes fait apparaître d'importants contrastes de peuplement ainsi que des évolutions démographiques très sensibles entre chaque tranche de communes.

Tableau de l'évolution démographique par tranche de communes entre 1999 et 2007

TRANCHE DE COMMUNES Nombre de communes en 2007 Nombre d'habitants en 2007 Proportion dans le département en 2007 Nombre de communes en 1999 Nombre d'habitants en 1999 Proportion dans le département en 1999
< 99 habitants 15 1 058 0,2 % 16 1 065 0,2 %
> 100 - 199 < 54 8 025 1,3 % 60 9 063 1,6 %
> 200 - 499 < 145 48 840 8,1 % 166 54 987 9,9 %
> 500 - 999 < 128 90 486 14,9 % 118 82 103 14,7 %
> 1 000 - 1 999 < 67 93 398 15,4 % 58 77 812 14 %
> 2 000 - 4 999 < 42 127 377 21 % 39 118 736 21,3 %
> 5 000 - 9 999 < 14 88 554 14,6 % 11 68 180 12,2 %
> 10 000 - 19 999 < 1. 18 424 3 % 1. 17 102 3,1 %
> 20 000 - 49 999 < 2 52 400 8,7 % 2 51 392 9,2 %
> 50 000 habitants 1 76 848 12,7 % 1 76 584 13,7 %


Les très petites communes

A la lecture du tableau ci-dessus, les très petites communes, celles appartenant à la catégorie des communes de moins de 199 habitants tendent à se dépeupler et leur nombre à diminuer constamment. Elles ne représentent plus que 1,5 % de la population départementale en 2007.

Au recensement de 2007, cette catégorie de communes est absente des arrondissements de La Rochelle et de Rochefort tandis que l'arrondissement de Saintes en comptabilise encore 5, mais ceux de Jonzac et de Saint-Jean-d'Angély qui sont les plus ruraux du département en ont respectivement 30 et 34.

Les communes de 200 à 499 habitants

Comme dans la catégorie précédente, cette tranche de petites communes tend également à se désertifier et leur nombre à diminuer fortement. En 2007, elles ne représentent plus que 8,1 % de la population départementale contre 9,9 % en 1999. Ces communes sont très souvent situées dans le "rural profond" et sont très peu attractives, sauf celles qui peuvent bénéficier d'une relative proximité d'un centre urbain (principal, secondaire ou petit) en raison de la continuité du phénomène de l'"exurbanisation" des villes.

La tranche des communes moyennes

Cette catégorie de communes dont la population est comprise entre 500 et moins de 1 000 habitants affiche une certaine vitalité démographique. Ces communes qui sont au nombre de 128 en 2007 contre 118 en 1999 bénéficient pour une majorité d'entre elles d'un bon report de la péri-urbanisation avec installation de jeunes ménages souvent avec des enfants. Ce constat se vérifie avec force dans les cantons redynamisés de Gémozac, Pons, Saint-Porchaire et Saujon, tous situés dans la mouvance urbaine de Saintes et dont certaines communes font partie de son aire urbaine. Ce fait est également attesté ailleurs dans le département autour des villes secondaires comme Saint-Jean-d'Angély, Surgères, Marennes, Pons et Jonzac. D'ailleurs, entre ces deux dernières villes, l'étonnante vitalité du canton de Saint-Genis-de-Saintonge démontre le desserrement urbain de ces deux villes-centres au profit des communes de ce canton qui affiche une des croissances démographiques les plus étonnantes en Haute-Saintonge (+ 10,8 %) alors que l'arrondissement de Jonzac n'enregistre que + 4,7 % entre 1999 et 2007.

Par contre, comme partout ailleurs dans le département et la région Poitou-Charentes, ces communes situées en milieu rural profond n'offrent guère de possibilité de développement et sont le plus souvent condamnées à péricliter.

Ce qui n'est pas le cas de celles qui sont proches d'une ville dynamique située entre quinze et vingt kilomètres en moyenne. Ces villages voient souvent leur vie communale revitalisée avec maintien de l'école ou sa réouverture, maintien du service public, généralement un bureau de poste, maintien du petit commerce local ou même son développement.

La tranche des communes de 1 000 à 1 999 habitants

Entre 1999 et 2007, il apparaît que les communes de 1 000 à 1 999 habitants augmentent aussi bien en nombre qu'en chiffre de population. Leur proportion dans le département est passée de 14 % en 1999 à 15,4 % en 2007 et le nombre de communes de cette catégorie est passé de 58 à 67 dans la même période.

Par ailleurs, il est intéressant de noter que ces communes n'étaient que 41 en 1946, puis 45 en 1962 et, vingt ans plus tard, 53 en 1982. Elles se sont donc régulièrement accru aussi bien en nombre qu'en population. Dès le recensement de 1982, 1 commune sur 10 faisait partie de la classe des communes de 1 000 à 1 999 habitants. Cette proportion est aujourd'hui d'une commune sur six.

C'est dire la vitalité de ces communes dont une large proportion est composée de communes péri-urbaines. Nombre d'entre elles - comme les communes de 500 à 999 habitants - bénéficient des mêmes avantages de leur proximité d'un centre urbain et connaissent une réelle revitalisation de leurs activités communales.

Il n'en est pas ainsi des communes de cette catégorie de population qui sont demeurées à l'écart des grands axes de communication et qui sont demeurées à vocation agricole ou qui sont situées dans les secteurs du "rural profond". La majorité de ces communes a plutôt vu sa population décliner, sinon stagner. Ce qui est le cas de toutes les communes situées dans les marges orientales et méridionales de la Charente-Maritime. Dans l'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély, Aulnay-de-Saintonge et Tonnay-Boutonne se caractérisent par une stagnation démographique et dans l'arrondissement de Jonzac, si les évolutions sont plus contrastées, elles n'offrent pas de meilleurs bilans démographiques comme ceux observés à Cercoux, Chevanceaux, Mirambeau, Montlieu-la-Garde, Montguyon et Saint-Aigulin. D'ailleurs, cette dernière commune qui avait plus de 2 000 habitants jusqu'au recensement de 1990 n'a cessé de voir sa population décroître et passer nettement sous le seuil des 2 000 habitants perdant une centaine d'habitants depuis cette date.

La tranche des communes de plus de 2 000 habitants

La catégorie des communes de plus de 2 000 habitants se caractérise par une croissance constante aussi bien en nombre qu'en population. Elles sont au nombre record de 60 et représentant en 2007 60,1 % de la population départementale.

Les 60 communes de plus de 2000 habitants

En 2007, sur les 472 communes que comprend le département de la Charente-Maritime, 60 ont une population municipale supérieure à 2 000 habitants, soit 1 commune sur 8 en Charente-Maritme.

Parmi celles-ci, 18 communes ont de plus de 5 000 habitants et sont toutes classées comme communes urbaines, dont 4 recensent plus de 10 000 habitants dont La Rochelle qui compte plus de 75 000 habitants.

L’évolution démographique de ces différentes communes entre 1999 et 2007 est globalement très positive. Parmi les vingt premières communes du département, une écrasante majorité d'entre elles enregistre une croissance démographique très nette avec quelques records de croissance comme Saujon, Dompierre-sur-Mer ou encore Marennes.

Peu de ces villes voient leur bilan démographique en stagnation ou en diminution, seule dans cette catégorie, Saint-Jean-d'Angély accuse une perte de population de près de 2,8% par rapport à 1999.

Les quatre premières villes du département enregistrent toutes une croissance démographique positive, même si La Rochelle et Rochefort se caractérisent par de faibles croissances de leur population, la première ayant plutôt tendance à stagner depuis 1999. Quant à Saintes, sa croissance est près de quatre fois plus importante que celle de Rochefort tandis que Royan affiche un essor démographique nettement supérieur aux trois premières.

Globalement, ce sont surtout les villes de banlieue et les communes péri-urbaines qui affichent les plus fortes croissances démographiques comme partout ailleurs sur le territoire national.

Parmi les petites villes en crise, se trouvent notamment La Tremblade, Jonzac et L'Houmeau.

La Tremblade enregistre une baisse démographique depuis 1999, après avoir stagné de 1982 à 1999 alors que les deux communes qui composent sa banlieue sont en croissance démographique constante. Le centre de La Tremblade se vide de ses habitants qui viennent s'installer de préférence dans des zones nouvellement aménagées pour l'habitat. Ce que les communes voisines d'Arvert et d'Etaules ont entrepris par l'application de plans d'urbanisme (PLU) et de projets immobiliers.

Jonzac perd continuellement de la population depuis le recensement de 1982. En effet, Jonzac a vu sa population chuter de - 21,9 % entre 1982 et 2007, soit plus d'un cinquième de sa population. La démographie de Jonzac tranche singulièrement avec la vitalité économique de cette petite cité particulièrement innovante qui est également une dynamique station thermale. Cette sous-préfecture, qui est la plus petite du département, est frappée par le phénomène de l'"exurbanisation" où les habitants viennent peupler les villages alentours puisque son canton s'accroît de nouveau depuis 1999.

L'Houmeau, aux portes de La Rochelle, est une commune résidentielle qui n'a plus entrepris de programmes immobiliers depuis les années 1990 et qui est la seule commune de la première couronne rochelaise à accuser une baisse démographique constante depuis 1990.

Tableau de l'évolution démographique des 60 communes de plus de 2 000 habitants entre 1999 et 2007

(En caractères gras, les 18 communes de plus de 5 000 habitants en 2007)

(Classement par ordre d'importance démographique au recensement de 2007)

Commune Pop.
2007
var.
/1999
Commune Pop.
2007
var.
/1999
La Rochelle 76 848 ==  0,3 % Chaniers 3 355 Augmentation   3,8 %
Saintes 26 401 Augmentation   3,1 % Sainte-Soulle 3 351 Augmentation   26,3 %
Rochefort 25 999 ==  0,8 % Bourcefranc-le-Chapus 3 311 Augmentation   12,2 %
Royan 18 424 Augmentation   7,7 % Echillais 3 269 Augmentation   15,8 %
Aytré 8 806 Augmentation   14 % Dolus-d'Oléron 3 156 Augmentation   15,9 %
Saint-Jean-d'Angély 7 463 Diminution   -2,8 % Montendre 3 146 ==  0,9 %
Tonnay-Charente 7 434 Augmentation   12,2 % Sainte-Marie-de-Ré 3 082 Augmentation   15,9 %
Lagord 7 054 Augmentation   9,3 % Arvert 3 069 Augmentation   6,3 %
Périgny 6 709 Augmentation   11,8 % La Flotte 2 923 Augmentation   6,8 %
Saujon 6 404 Augmentation   18,8 % Soubise 2 824 Augmentation   131,5 %
Saint-Pierre-d'Oléron 6 204 Augmentation   4,4 % La Jarrie 2 798 Augmentation   3,8 %
Surgères 6 188 Augmentation   2,3 % Saint-Sulpice-de-Royan 2 735 Augmentation   19,4 %
Châtelaillon-Plage 5 959 Augmentation   5,9 % Meschers-sur-Gironde 2 673 Augmentation   19,7 %
Nieul-sur-Mer 5 600 ==  -0,7 % Médis 2 624 Augmentation   21,6 %
Marennes 5 315 Augmentation   13,4 % Saint-Martin-de-Ré 2 588 ==  -1,9 %
Dompierre-sur-Mer 5 277 Augmentation   22,6 % Gémozac 2 571 Augmentation   8,5 %
Puilboreau 5 101 Augmentation   10,4 % Breuillet 2 539 Augmentation   16,6 %
Saint-Georges-de-Didonne 5 040 ==  0,1 % Saint-Georges-des-Coteaux 2 481 Augmentation   18,3 %
Marans 4 655 Augmentation   6,4 % Marsilly 2 471 Augmentation   12,2 %
Saint-Xandre 4 519 Augmentation   9,7 % Saint-Savinien 2 372 ==  0,6 %
La Tremblade 4 474 Diminution   -4,1 % Saint-Agnant 2 329 Augmentation   11,8 %
Pons 4 442 ==  0,3 % Le Bois-Plage-en-Ré 2 303 Augmentation   3 %
Fouras 4 056 Augmentation   5,8 % Rivedoux-Plage 2 260 Augmentation   28,8 %
Le Château-d'Oléron 3 949 Augmentation   11,2 % Saint-Jean-de-Liversay 2 229 Augmentation   31,3 %
Saint-Palais-sur-Mer 3 830 Augmentation   14,6 % Charron 2 220 Augmentation   34,5 %
Vaux-sur-Mer 3 785 Augmentation   9,8 % La Jarne 2 211 Augmentation   7,6 %
Angoulins-sur-Mer 3 695 Augmentation   5,5 % Étaules 2 153 Augmentation   35,7 %
Aigrefeuille-d'Aunis 3 577 Augmentation   13,5 % Matha 2 135 Augmentation   2,5 %
Jonzac 3 511 Diminution   -8 % Fontcouverte 2 109 Augmentation   11,5 %
Saint-Georges-d'Oléron 3 490 Augmentation   6,2 % L'Houmeau 2 107 Diminution   -7,5 %

Il est à noter que les 60 communes de plus de 2000 habitants représentent en 2007 60,1 % de la population du département et celles de plus de 5000 habitants en totalisent 39 %.

En 1946, la Charente-Maritime ne comptait que 27 communes de plus de 2000 habitants dont seulement 5 avaient plus de 5000 habitants. Elles représentaient 44,2 % de la population.

En 1975, 40 communes avaient plus de 2000 habitants dont 10 comptaient plus de 5000 habitants. Leur proportion dans la population départementale était de 56,8 %.

Ainsi de 1946 à 2007, le nombre de communes de plus de 2000 habitants a plus que doublé tandis que celles de plus de 5000 habitants a plus que triplé dans la même période.

Page générée en 0.147 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise