Land | Chef-lieu | Superficie (km²) | Population (12-2005) | Densité de population (hab/km²) | |
---|---|---|---|---|---|
1 | Bade-Wurtemberg | Stuttgart | 35.752 | 10.736.000 | 300 |
2 | Bavière | Munich | 70.552 | 12.469.000 | 177 |
3 | Berlin | 892 | 3.395.000 | 3.806 | |
4 | Brandenbourg | Potsdam | 29.479 | 2.559.000 | 87 |
5 | Brême | Brême | 404 | 663.000 | 1.641 |
6 | Hambourg | 755 | 1.744.000 | 2.309 | |
7 | Hesse | Wiesbaden | 21.115 | 6.092.000 | 289 |
8 | Mecklembourg | Schwerin | 23.180 | 1.707.000 | 74 |
9 | Basse-Saxe | Hanovre | 47.624 | 7.994.000 | 168 |
10 | Rhénanie-du-Nord-Westphalie | Düsseldorf | 34.085 | 18.058.000 | 530 |
11 | Rhénanie-Palatinat | Mayence | 19.853 | 4.059.000 | 204 |
12 | Sarre | Saarbrücken | 2.569 | 1.050.000 | 409 |
13 | Saxe | Dresden | 18.416 | 4.274.000 | 232 |
14 | Saxe-Anhalt | Magdebourg | 20.446 | 2.470.000 | 121 |
15 | Schleswig-Holstein | Kiel | 15.799 | 2.833.000 | 179 |
16 | Thuringe | Erfurt | 16.172 | 2.335.000 | 144 |
357.093 | 82.438.000 | 231 |
En Allemagne, c'est le concept de «Migrationshintergrund» qui prévaut dans les statistiques, expression que l'on pourrait traduire par «dont les origines sont issues des flux migratoires».
L'année 1950 est l'année de référence avant laquelle toute origine étrangère ou toute migration est ignorée. Cela s'explique facilement par l'extrême homogénéité de la population allemande après la Seconde Guerre mondiale, résultat de l'eugénisme nazi.
Est ainsi désigné comme personne ayant une «Migrationshintergrund» toute personne:
- ayant elle-même immigré et ayant gardé sa nationalité étrangère
- ayant elle-même immigré et ayant acquis la nationalité allemande par naturalisation (Einbürgerung)
- ayant au moins un de ses parents qui est «issu des flux migratoires»
Il y aurait aujourd'hui, vivant en Allemagne, sur les 82,2 millions d'habitants, 15,4 millions de personnes issues de l'immigration.
L'avantage de ce concept est ainsi d'identifier et de dénombrer non seulement les étrangers et les immigrés, mais aussi leur progéniture.
Ainsi, un enfant ayant un parent de souche allemande et un parent ayant une «Migrationshintergrund» sera comptabilisé dans la population issue de l'immigration. Cette classification statistique permet ainsi d'observer et de chiffrer les mélanges entre la population «de souche allemande» non issue de l'immigration et la population d'origine étrangère. Sur les 15,4 millions d'habitants ayant une Migrationshintergrund en Allemagne, on compte ainsi des enfants pourvu d'un parent de souche allemande.
Si cette population d'origine immigrée ou étrangère correspond à 18,7% de la population totale du pays en 2007 (15,4 millions sur 82,2), il faut savoir que lorsque nous isolons la population de 0 à 5 ans, ce taux est en fait de 33%. Ceci signifie qu'un enfant sur trois qui naît actuellement en Allemagne a du sang étranger, ou pour le dire plus convenablement, n'est pas totalement de souche allemande.
Cependant, dans cette population issue des flux migratoires, il faut noter un phénomène typique à l'Allemagne et qui met un bémol à la très grande part de la population d'origine étrangère de ce pays. En effet, les gens issus du rapatriement des populations allemandes installées depuis des générations en Europe de l'Est et en particulier en Russie sont comptabilisés dans la population «issue des flux migratoires», avec Migrationshintergrund.
Ethniquement allemands, souvent culturellement allemands, le nombre de ces «Aussiedler» ou «Spätaussiedler» (voir les articles allemands consacrés à ces concepts) s'élèverait à au moins 2,8 millions de personnes. Les Allemands de Russie (Russlanddeutsche) forment la grande majorité de ce groupe. Cette population est notamment la lointaine postérité des colons allemands appelés par Catherine de Russie pour développer les terres de la Volga et d'Ukraine. Cette minorité ethnique, à laquelle les tsars avaient accordé la liberté de culte et d'autres privilèges, en particulier financiers, s'intégra peu et se mélangea encore moins à la population russe. Persécutés sous Staline, déportés vers l'Asie centrale et la Sibérie par myriades en 1941, ces «Allemands de Russie» se sont précipités en grand nombre vers leur lointaine mère patrie dans les années 1990, dès la chute du rideau de fer. Il s'agit donc là d'un groupe hybride très difficile à classer.
Source: www.destatis.de