Défibrillateur automatique - Définition

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Introduction

Défibrillateur semi-automatique (DSA)

Un défibrillateur automatique est un appareil portable, fonctionnant au moyen d'une batterie, dont le rôle est d'analyser l'activité du cœur d'une personne en arrêt cardio-respiratoire. Cette analyse est entièrement automatique, ce qui évite à l'opérateur toute prise de décision. Seuls des chocs externes sont possibles, c'est-à-dire que les électrodes sont placées sur la peau du patient. Si elle détecte un rythme chocable, la machine permet de délivrer un choc électrique, ou défibrillation. Le premier défibrillateur automatique commercial date de 1994.

La défibrillation précoce associée à la réanimation cardio-pulmonaire augmente fortement les chances de survie d'une personne en arrêt cardio-respiratoire qui présente une fibrillation ventriculaire, principale cause de mort subite chez l'adulte.

Afin que ce geste médical puisse être effectué le plus rapidement possible, des appareils simplifiés nommés défibrillateurs entièrement automatiques' (DEA) ou défibrillateurs semi-automatiques (DSA) ont été créés. Ces appareils procèdent automatiquement au diagnostic de la fibrillation ventriculaire, grâce à un logiciel d'analyse de tracé électrocardiographique. Ils sont utilisables par les secouristes et sapeurs-pompiers, mais aussi par le public non formé.

Description

Le défibrillateur se compose généralement des éléments suivants :

  • une sacoche de transport ;
  • une paire de ciseaux pour la découpe des vêtements qui pourraient gêner la pose des électrodes ;
  • un rasoir jetable pour retirer les poils sur les personnes à forte pilosité et ainsi obtenir un meilleur contact et une meilleure adhérence entre la peau et l'électrode ;
  • des serviettes jetables pour retirer les poils rasés ou essuyer la victime, dans le cas d'un noyé par exemple ;
  • un ou plusieurs patchs adultes et pédiatriques. Ces électrodes autocollantes sont placées sur la poitrine de la victime et servent à analyser le rythme cardiaque et, si, nécessaire faire passer un choc ;
  • une ou plusieurs batteries. Le défibrillateur prêt à l'emploi contient une batterie déjà en place, mais les services de secours en ont en réserve pour le cas où ils devraient enchaîner plusieurs interventions ;
  • le boitier de défibrillation recevant les batteries. C'est sur lui que l'on branche les électrodes. Il est équipé d'un haut-parleur pour guider l'utilisateur à l'aide de consignes vocales.

Les réglages de l'appareil sont verrouillés, les seules actions possibles sont l'allumer, l'éteindre, et délivrer le choc si l'appareil le demande (dans le cas d'un défibrillateur semi-automatique) .

L'appareil dispose d'une carte à mémoire de type mémoire flash enregistrant les paramètres de fonctionnement : les électrocardiogrammes (l'analyse du rythme cardiaque), les séquences de défibrillation (le nombre de chocs), et pour certains modèles les sons ambiants dont la voix des sauveteurs. Les données enregistrées permettront d'effectuer une analyse a posteriori de la situation, donnant à la fois des informations aux service médicaux sur la démarche thérapeutique à entreprendre et dans le cadre du suivi de la matériovigilance et des dispositions médico-légales.

On distingue deux types d'appareils :

  • le défibrillateur semi-automatique (DSA) : le sauveteur doit appuyer sur un bouton pour que l'appareil délivre le choc et peut donc s'assurer que personne ne touche la victime avant d'autoriser l'appareil à délivrer le choc électrique. Le risque de blessure pour le secouriste est négligeable, mais la victime ne bénéficierait pas du choc.
  • le défibrillateur entièrement automatique (DEA, à ne pas confondre avec DAE : défibrillateur automatisé externe) : l'appareil décide de délivrer le choc après, pour seule sécurité, des indications vocales demandant de ne plus toucher la victime avant la délivrance du choc. La procédure s'en trouve simplifiée, c'est pourquoi les défibrillateurs mis à disposition du grand public sont généralement des DEA.

Quel que soit le type d'appareil, l'analyse du rythme cardiaque et le diagnostic sont automatiques, par opposition aux défibrillateurs manuels utilisés par les médecins. La machine ne permet de choquer que si l'activité cardiaque de la victime le justifie, car il faut arrêter la réanimation cardio-pulmonaire pour choquer. Si le cœur de la victime ne présente pas un rythme chocable, le défibrillateur indique qu'aucun choc n'est indiqué et le sauveteur continue donc la réanimation cardio-pulmonaire, qui donne de meilleures chances de survie à la victime.

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