Les déchets médicaux représentent les déchets issus des activités de soin prodiguées dans différentes structures médicalisées, notamment dans les structures hospitalières. Le suivi de leur production, leur gestion et leur élimination font partie des préoccupations écologiques et sanitaires actuelles.
Nature et classification
Système de tri des déchets médicaux dans un hôpital en fonction de leur dangerosité
Les déchets médicaux désignent d'une manière générale les déchets issus d'une activité de soin à l'hôpital, dans des structures médicalisées ou de recherche, ou encore qui sont produits lors de la réalisation de campagnes de santé publique, telles que des campagnes de vaccination.
Provenance : En France, le vocable déchets d'activités de soins regroupe 3 catégories de déchets :
les déchets d'activités de soins des établissements de santé ;
les déchets médicaux diffus, issus de l'exercice libéral médical ou vétérinaire et des laboratoires d'analyses médicales ; produits en quantités faibles et géographiquement dispersée (cabinets de soins, domiciles des malades, laboratoires...) ;
les déchets de soins des ménages, de tests à domicile et des personnes en automédication (diabétiques, insuffisants rénaux, insuffisants respiratoires, porteurs de virus (herpès, hépatite, sida).
Classement : Ils sont souvent classés en deux catégories principales, selon leur degré de dangerosité : d'une part, les déchets médicaux assimilables aux déchets ménagers (comme les emballages), sans risque direct pour la santé des personnes ou pour l'environnement qui représentent environ 80 % de la production totale et d'autre part, les déchets médicaux présentant un risque infectieux ou sanitaire pour les 20 % restants (sous la dénomination de Déchets d'activités de soins à risques infectieuxou DASRI en France).
Les déchets médicaux à risque sont répertoriés en fonction de leurs provenances.
Les déchets liés aux actes de soin représentant les dispositifs médicaux usagés, comme des compresses, des seringues et comprenant les objets tranchants ou piquants, comme les aiguilles ou les bistouris. Les objets piquants et tranchants représentent 1 % du total du volume des déchets médicaux.
Les déchets d'origine humaine, comme les liquides et matières biologiques, tels que l'urine, le sang, des pièces anatomiques issues de l'activité de chirurgie, des cadavres d'animaux de laboratoire utilisés dans la recherche médicale. Ces derniers représentent 15 % du total des déchets médicaux.
Les éléments ordinairement inertes contaminés par un agent infectieux ou radioactif.
Certaines molécules médicamenteuses comme les produits chimiothérapeutiques cytotoxiques, les dérivés iodés, les antiseptiques, les sérums, les vaccins ou les produits médicamenteux périmés. Les déchets médicamenteux représente 3 % du volume des déchets et les substances cytotoxiques 1 %.
Les produits comme les réactifs de laboratoire contenant des formaldéhydes ou des benzènes, de même que les réactifs utilisés en radiologie pour le développement des photographies, les métaux lourds, comme le plomb, ou encore certains gaz sont ici considérés comme des déchets médicaux.
En France
Un décret n°97-1048 considère comme DASRI les déchets de soins qui :
Soit "présentent un risque infectieux du fait qu'ils contiennent des microorganismes viables ou leurs toxines, dont on sait ou dont on a de bonnes raisons de croire qu'en raison de leur nature, de leur quantité ou de leur métabolisme, ils causent la maladie chez l'homme ou chez d'autres organismes vivants".
ù Soit relèvent de l'une des catégories suivantes :
- "Matériels et matériaux piquants ou coupants destinés à l'abandon", qu'ils aient été ou non en contact avec un produit biologique,
- "Produits sanguins à usagethérapeutique incomplètement utilisés ou arrivés à péremption",
- "Déchets anatomiques humains, correspondant à des fragments humains non aisément identifiables".
Ces déchets sont alors aussi considérés comme des déchets dangereux. La Loi Grenelle II prévoit que les Déchets médicaux dangereux produits à domicile (seringues, etc) produits à domicile soient gratuitement récupérés par les officines de pharmacie.