Débat sur l'énergie nucléaire - Définition

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Introduction

L’énergie nucléaire, qui contribue, en 2004, à hauteur de 17,3 % à la production mondiale d’électricité (soit 6,4 % de l’énergie primaire ou 2,8 % de l’énergie finale), est un sujet de débat politique. La stratégie énergétique nucléaire des pays est très différenciée : absence de production électro-nucléaire, arrêt programmé des capacités de production, moratoire sur la construction de nouvelles tranches, projet de centrales ou travaux de réalisation en cours.

La définition d’une telle stratégie, au sein d’une politique énergétique globale, s’appuie sur l'arbitrage entre les risques et les avantages associés à la production électro-nucléaire. Le débat porte sur l'évaluation de ces risques et avantages, ainsi que sur les implications socio-économiques de l’industrie nucléaire.

Introduction

Les thématiques du débat

Le débat sur l'énergie nucléaire porte sur plusieurs questions distinctes, qui impliquent essentiellement:

  • d'une part, les risques environnementaux (, mais aussi problème de l’, c’est-à-dire en matières fissibles, et question du , pouvant avoir une longévité de plusieurs milliers d'années);
  • d'autre part des aspects politiques (problème de l'usage du secret dans des démocraties, légitimé pour des raisons de sécurité nationale; question de géopolitique, de l'impact du , et donc de ses conséquences sur la croissance économique et la position politique; enfin, problème des technologies duales et de l'ambiguïté existant entre nucléaire civil et nucléaire militaire).

D’autres thématiques existent : , conséquences indirectes sur la structure du réseau électrique...

La question des éventuelles visant à améliorer la production d’énergie d’origine nucléaire fait également l’objet d’une thématique à part entière.

Les participants au débat

Les industriels du secteur (Areva, Électricité de France, Toshiba-Westinghouse, MHI, GA, etc.) exercent des actions de lobbying sur les pouvoirs publics visant à promouvoir l’énergie nucléaire (construction de nouveaux réacteurs, attribution de budgets de recherche...) ou de publicité à destination du grand public.

Les organisations non gouvernementales (ONG) opposées à l’utilisation de l’énergie nucléaire (Greenpeace, Les Amis de la Terre, Réseau Sortir du nucléaire, WWF, etc.) tentent de mettre la pression, en s'appuyant éventuellement sur l'opinion publique, sur les pouvoirs publics, afin de restreindre l’utilisation de l’énergie nucléaire (opposition à la poursuite de l’exploitation des réacteurs en service ou à la construction de nouveaux, sortie du nucléaire civil) ou de publicité à destination du grand public, visant essentiellement à convaincre l’opinion des dangers et de l’inutilité d’une telle énergie.

D'autres ONG et associations sont favorables au nucléaire civil : European Nuclear Society qui a pour objectif de promouvoir et de contribuer à l'avancement de la science et de l'ingénierie dans une utilisation pacifique de l'énergie nucléaire.

De plus, les écologistes ne font toutefois pas unanimité sur l'utilisation ou non de l'énergie nucléaire. Ainsi l'AEPN, Association des Écologistes Pour le Nucléaire. s'efforce de faire connaître les avantages écologiques de l'énergie nucléaire dans un esprit de respect de l'environnement.

Les pouvoirs publiques, en particulier en France :

Les organisations internationales telles l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ou l’Agence de l’OCDE pour l’énergie nucléaire (OCDE/AEN) ont pour objectif officiel de promouvoir les usages pacifiques (à travers des actions d’information, de communication, etc.) et limiter les usages militaires de l’énergie nucléaire (contrôle du respect du Traité de non-prolifération nucléaire, TNP, notamment), et d’organiser la coopération (normalisation des règles de sûreté, recherche et développement conjointe, etc.) entre les différents pays.

L'eurodéputée Rebecca Harms (Alliance 90/Les Verts) a néanmoins accusé l'AIEA de partialité : elle critique notamment l'accord entre l'AIEA et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), se positionnant en faveur d'une indépendance de cette dernière afin de pouvoir élaborer une expertise neutre.

Les associations locales NIMBY (Not in my backyard, « Pas dans mon jardin ») constituées par des riverains pour défendre leur environnement local (par exemple Stop Golfech dans le Tarn-et-Garonne, le Comité pour la Sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin, Médiane en Provence, Virage énergie Nord-Pas de Calais, etc.) se soucient des conséquences des rejets radioactifs sur l'agriculture et la santé des personnes de leur entourage.

D’autres acteurs participent au débat: de nombreuses associations nationales ou locales, des organismes de recherche, des cabinets d’expertise pro- ou anti-nucléaire, des syndicats, des partis politiques, etc.

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