Curaçao fait partie du groupe d'îles de petites Antilles appelé « Îles Sous-le-Vent ». L'île se trouve au large des côtes du Venezuela, dans la mer des Caraïbes, entre les autres îles des Antilles néerlandaises d'Aruba et de Bonaire, ces 3 îles étant quelquefois appelées sous le sigle îles ABC.
La côte Nord-Est (Au-Vent) est rocheuse et battue par la houle et le vent alors que la côte Sud-Ouest (Sous-le-Vent) en est abritée et accueille les villes, les plages et la majorité des récifs coralliens. La végétation de l'île est composée d'une savane semi-aride parsemée de cactus, d'arbustes épineux. L'île, trop au Sud, n'est pas soumise au passage des cyclones. Le point le plus haut de l'île, le Christoffelberg (du nom de Christophe Colomb), culmine à 375 mètres et se situe dans le Curaçao Christoffelpark, une réserve de faune et de flore.
Les Saliñas sont des lacs salés qui accueillent des flamants roses. L'îlot de Petit Curaçao (Klein Curaçao en néerlandais) se situe au Sud-Est de Curaçao.
Drapeau : le fond bleu symbolise le ciel et la mer. La bande jaune représente le soleil. Les deux étoiles représentent Curaçao et Klein Curaçao, leurs cinq branches faisant référence aux cinq continents dont sont originaires les habitants de Curaçao. | |
Blasonnement : parti, au premier d'argent à un vaisseau au naturel portant un pavillon des Pays-Bas voguant sur une mer d'azur, au second d'argent au bigaradier terrassé de sinople fruité au naturel, sur le tout de gueules au pal de sable chargé de trois flanquis d'argent (qui est d'Amsterdam). |
Entre 1873 et 1948, Curaçao a émis 198 timbres-poste, 88 timbres pour la poste aérienne et 43 timbres-taxe. Ces timbres étaient valables dans certaines colonies de la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales, soit Curaçao, Aruba, Bonaire, Saba, Sint-Eustatius (Saint-Eustache) et Sint-Maarten (Saint Martin).
Le 1er janvier 1949, les colonies néerlandaises des Antilles acquièrent le statut de territoire des Pays-Bas et sont rebaptisées Antilles néerlandaises dont elles utilisent les timbres depuis (sauf Aruba qui émet ses propres timbres depuis 1986).
La culture de Curaçao s'est créée sous de multiples influences provenant de continents différents.
De nombreux musées variés se trouvent sur l'île : maisons coloniales, culture africaine, plantations, musée maritime, culture juive, archéologie, numismatique…
Les multiples influences de différentes cultures permettent un important foisonnement d'art créole, contemporain, surréaliste, etc., sous forme de peintures, de sculptures, de bijoux, etc., qui viennent remplir les nombreuses galeries d'art.
Différents styles et genres de musiques et de danses se côtoient et se mélangent (valse autrichienne, danses espagnoles, polka de Bohême, quadrille français, etc.) pour donner de nouveaux styles :
À l'image de ses habitants, la cuisine de Curaçao est très métissée. Outre la cuisine dite internationale, toujours relevée d'une note locale, les plats sont basés sur la viande de porc, de poulet, la banane, les haricots.
Les plats typiques sont :
Le néerlandais est la langue officielle mais l'anglais et l'espagnol sont encore utilisés. La langue la plus parlée, et ce dans toutes les couches de la société, est le papiamento, un créole à base d'espagnol, de néerlandais, de portugais, de français, d'anglais, de langues africaines et de langue Arawak.
Le nom papiamento dériverait de l'espagnol papear qui signifie parler, discuter. Il serait né au XVIIe siècle entre les esclaves africains et leurs maîtres portugais qui tentaient de communiquer.
Le premier document écrit en papiamento date de 1775. Il s'agit d'une lettre entre deux membres de la communauté juive. La reconnaissance officielle de la langue s'est faite en 1802 lorsqu'elle fut mentionnée dans un rapport du gouverneur.
Dans un recensement de 2001, 85 % des curaçaoans se déclarent catholiques. Le protestantisme, le judaïsme, l'adventisme, le méthodisme, le vaudou et le santeria sont également bien implantés. Le pentecôtisme, l'islam et l'hindouisme sont en progression.