Crotale cascabelle - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

Crotale cascabelle
 Crotalus durissus cumanensis
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Reptilia
Ordre Squamata
Sous-ordre Serpentes
Infra-ordre Alethinophidia
Famille Viperidae
Sous-famille Crotalinae
Genre Crotalus
Nom binominal
Crotalus durissus
Linnaeus, 1758

La cascabelle, ou crotale des tropiques (Crotalus durissus) est une espèce de serpent à sonnette d'Amérique du Sud et d'Amérique centrale, du genre Crotalus à venin très dangereux. Son nom cascabelle provient de l'espagnol Cascabel qui veut dire « grelot ».

Distribution

De toutes les espèces de crotale, c'est celle qui a la répartition géographique la plus large.
On la rencontre du Mexique jusqu'en Uruguay (Venezuela, Brésil, Argentine (nord-est), Uruguay notamment).

Sous-espèces

  • Crotalus durissus cascavella (Wagler, 1824), Nord-est du Brésil
  • Crotalus durissus collilineatus (Amaral, 1926), Brésil central
  • Crotalus durissus cumanensis (Linnaeus, 1758), Venezuela (du nom de la ville de Cumana)
  • Crotalus durissus dryinas Humboldt, 1811, Guyanes
  • Crotalus durissus durissus (Linnaeus, 1758), Cascabelle proprement dite
  • Crotalus durissus marajoensis (Hoge, 1966), île de Marajo (embouchure de l'Amazone)
  • Crotalus durissus ruruima (Hoge, 1965), mont Roraima (Venezuela-Brésil)
  • Crotalus durissus terrificus (Laurenti, 1768), ou serpent à sonnette sud-américain
  • Crotalus durissus totonacus (Gloys & Kauffeld, 1940), serpent à sonnette Totonaque (Mexique)
  • Crotalus durissus trigonicus (Harris & Simmons, 1978), Rupuni

Les sous-espèces Crotalus durissus culminatus et Crotalus durissus tzabcan (Klauber, 1952) ont été déplacées dans l'espèce Crotalus simus (Campbell & Lamar, 2004).
La classification ITIS considère également que l'espèce Crotalus unicolor est une sous-espèce de celle-ci sous le nom de C. d. unicolor.

Description

De grande robustesse, ce serpent est un crotale qui peut atteindre 160 cm de longueur, faisant de lui l'un des plus longs représentants des serpents à sonnette. Il possède un appendice corné qu'il exhibe à l'extrémité de la queue, composé de jusqu'à 14 segments enfilées et produisant un son caractéristique lorsque le serpent les agite. La couleur de fond est châtain nuance claire, avec une série d'au moins 18 losanges plus obscurs que le fond et délimités par des écailles blanchâtres. Sur les flancs il présente des triangles obscurs, bordés de clair, avec un angle pointé vers le dos, dont certains rejoignent les angles des losanges dorsaux. Au cou, il est orné de deux lignes longitudinales latéro-dorsales blanchâtres, de la largeur d'une écaille. Entre ces deux lignes, la coloration est plus foncée. L'abdomen est de couleur crème et immaculée.

Agressivité - alimentation

Il se nourrit presqu'exclusivement de mammifères, spécialement de rongeurs. C'est une espèce relativement agressive, mais comme elle a l'habitude d'agiter sa "cascabel" ou "grelot" ou "sonnette" avant de frapper, la victime potentielle est avertie de sa présence et peut s'enfuir. Ainsi les accidents sont rares. En Uruguay par exemple, on n'a plus constaté d'accidents depuis 1950.
Un point extrêmement important, la toxicité particulière de son venin qui est composé de phospholipases A2 neurotoxiques (crotamine et crotoxine), en particulier chez C. d. terrificus, la sous-espèce la plus méridionale, alors que le venin des espèces nord-américaine de Crotalus entraîne des désordres hématologiques inflammatoires et nécrotiques. Les symptômes locaux du point d'envenimation sont nettement moins accusés étant masqués par l’action neurotoxique du venin. Pourtant ce dernier entraîne encore des désordres hématologiques.

Sa morsure équivaut a une morsure de vipère heurtante et une morsure de cobra simultanée. En Guyane l'envenimation par ce serpent est la plus redoutée. Cependant les fers de lance du genre Bothrops sont responsables de la majeure partie des accidents sur le continent sud américain. La mise au point d’un sérum antivenimeux spécifique a permis de réduire le taux considérable de mortalité à dix pour cent contre soixante quinze pour cent, voire quatre vingt dix pour cent chez les jeunes enfants.

Page générée en 0.098 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise