Criquet pèlerin | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Arthropoda | ||||||||
Sous-embr. | Hexapoda | ||||||||
Classe | Insecta | ||||||||
Sous-classe | Pterygota | ||||||||
Infra-classe | Neoptera | ||||||||
Ordre | Orthoptera | ||||||||
Sous-ordre | Caelifera | ||||||||
Infra-ordre | Acrididea | ||||||||
Super-famille | Acridoidea | ||||||||
Famille | Acrididae | ||||||||
Sous-famille | Cyrtacanthacridinae | ||||||||
Genre | Schistocerca | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Schistocerca gregaria Forsskål, 1775 | |||||||||
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Le criquet pèlerin (Schistocerca gregaria) est une espèce de criquet ravageur d'Afrique qui forme régulièrement des essaims dévastateurs. Il fait partie de la catégorie des locustes, comme le criquet migrateur ou le criquet nomade.
Ces migrations sont déclenchées lorsque la population atteint un certain seuil de densité. Les criquets deviennent grégaires et leur couleur devient plus vive, avant de commencer leur migration. Le criquet pèlerin mange chaque jour son propre poids de verdure : il doit accumuler des réserves de graisses avant de migrer.
Il change de comportement quand le nombre de ses congénères augmente. Normalement solitaire, il devient alors grégaire et forme d'immenses essaims qui peuvent atteindre plusieurs centaines de millions à quelques dizaines de milliards d'individus. Ce changement de comportement semble dû à une hormone qui est aussi un neurotransmetteur , la sérotonine. Elle augmente quand les contacts sociaux augmentent et elle est indispensable pour qu'il y ait formation de grands rassemblements. Ce pourrait être une piste pour la lutte contre les nuages de criquets ravageurs, mais à étudier avec attention, car la sérotonine joue un rôle chez toutes les espèces évoluées.
En Afrique du Nord, au Moyen-Orient, au Pakistan et en Inde. Ils sont capables de traverser continents et océans en essaims ravageurs.
La dernière invasion du criquet pèlerin en Afrique a débuté en septembre 2003 et 65 000 km² avaient été dévorés à fin juillet 2004 sur neuf pays du Sahel (Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad) et du Maghreb (Algérie, Libye, Maroc, Tunisie). Selon les experts les dégâts peuvent être évalués à 200 millions d'euros (juillet 2004).
En juillet, les abondantes pluies estivales poussent les essaims d'insectes à migrer du Maghreb vers le Sahel pour se reproduire en rejoignant les zones naturelles de reproduction du sud de la Mauritanie, du nord-est du Sénégal et de l'ouest du Mali, en avançant de 100 kilomètres par jour.
Le traitement consiste en l'épandage d'insecticides liquides à l'aide de véhicules tout-terrain adaptés. En juillet, 1820 km² avaient été traités en Mauritanie et 9 km² au Sénégal. L'Algérie envoie 48 véhicules et 80 000 litres de pesticides, le Maroc, 6 véhicules et 50 000 litres, et la Libye, 6 véhicules et 10 000 litres, la FAO a apporté 9 millions de dollars américains dans le cadre de l'aide d'urgence.
Tous les deux mois, une nouvelle génération d'insectes peut s'accoupler. La femelle pond ensuite dans le sable, deux ou trois fois, des groupes de 80 à 100 œufs que le soleil couve.