Cortisol | |
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Général | |
No CAS | |
No EINECS | |
Code ATC | A01 , A07 , C05 , D07 , D07 , D07 , D07 , D07 , H02 , S01 , S01 , S02 |
DrugBank | |
PubChem | |
ChEBI | |
SMILES | |
InChI | |
Propriétés chimiques | |
Formule brute | C21H30O5 |
Masse molaire | 362,4599 ± 0,0204 g·mol-1 |
Propriétés physiques | |
T° fusion | 220 °C |
Solubilité | 320 mg·l-1 (eau,25 °C) |
Précautions | |
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Écotoxicologie | |
DL | 500 mg·kg-1 (souris, s.c.) 150 mg·kg-1 (rat, i.p.) 449 mg·kg-1 (rat, s.c.) |
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Le cortisol ou hydro-cortisone est une hormone corticostéroïde secrétée par le cortex (la partie externe) de la glande surrénale à partir du cholestérol et sous la dépendance de l'ACTH hypophysaire.
Le cortisol est synthétisé à partir du cholestérol dans la zona fasciculata et la zona reticularis du cortex la glande surrénale. Son excrétion est régulée au niveau de l'hypothalamus qui stimule l'hypophyse par la Corticotropin-releasing hormone (CRH). L'hypophyse sécrète alors l'hormone corticotrope ou ACTH qui stimule la glande surrénale. Le cortisol est alors excrété. Le cortisol a également un effet de rétrocontrôle inhibiteur sur l'hypothalamus et l'hypophyse et inhibe la CRH et l'ACTH.
Conséquences :
Le cortisol augmente la sensibilité des fibres musculaires lisses vasculaires aux agents hypertenseurs : catécholamines et angiotensine II. Il stimule la synthèse des catécholamines et inhibe leur dégradation par l'enzyme COMT. Le cortisol diminue l'efficacité des agents vasodilatateurs (tel que le NO) sur l'endothélium.
Il entraîne la diminution des lymphocytes circulants, la stimulation de l'érythropoïèse, et l'augmentation des neutrophiles et des plaquettes. Cette diminution fut d'abord attribuée à une suppression immunitaire, mais il a été prouvé que cette diminution est plutôt liée a une redistribution des leucocytes vers la périphérie : les nodules lymphatiques, la peau et la moelle épinière (Cohen, 1972; Cox & Ford, 1982; Dhabhar & McEwen, 1996; Dhabhar et Dhabhar; Fauci, 1975; Fauci et Dale, 1974; Fauci et Dale, 1975; Yu et al., 1974).
Le cortisol entraîne un retard de cicatrisation des plaies. Par la stimulation de synthèse des enzymes de dégradation de la matrice extracellulaire telles que les métalloprotéinases et l'inhibition des gènes codants pour les collagènes, l'hypercortisolisme chronique a également un effet de dégradation du derme, caractérisé par une diminution des propriétés mécaniques de la peau (diminution de l'épaisseur du tissu conjonctif sous-jacent).
Le cortisol a une action minéralocorticoïde par fixation sur le récepteur de l'aldostérone. Cette action est empêchée par l'enzyme 11β-hydroxystéroïde déhydrogénase de type II (11βHSD2) rénale qui métabolise le cortisol en cortisone inactive. Dans le cas où la cortisolémie est élevée, l'action minéralocorticoïde s'exprime avec des états hypertensionnels et hypokaliémiques.
Son action anti-inflammatoire et immunosuppressive est à la base de son emploi thérapeutique : le cortisol naturel a donné naissance à une classe de médicaments connue sous l'appellation de corticostéroïdes ou corticoïdes de synthèse. Il agit au niveau sanguin en favorisant le retour des lymphocytes et des polynucléaires éosinophiles dans les organes immunitaires (rate, moëlle osseuse, ganglions lymphatiques) et en accroissant le nombre de polynucléaires neutrophiles circulants (démargination). Au niveau cellulaire, il agit au niveau des lymphocytes T et B en favorisant leur apoptose et en diminuant leur sécrétion de cytokines et d'interleukines (inhibition du facteur NF-kappaB). Il diminue la production de facteurs chimiques de l'inflammation : prostaglandines et leucotriènes (en inhibant la phospholipase A2 (PLA2) par le biais d'une augmentation de la lipocortine), sérotonine, histamine et enzymes lysosomiales.
Les états de stress chronique accompagnés d'une sécrétion élévée et continue de cortisol peuvent faire apparaître des immunodéficiences avec infections.