La cordite a d'abord été utilisé au Royaume-Uni pour remplacer la poudre noire des balles (modèles 303 Mark I et II, cartouche standard des fusils de 1891 à 1915 chez les anglais et certains de leurs alliés).
De même, la cordite a dans l'artillerie également remplacé la poudre noire, pour une grande partie de ses usages à partir de 1889 en Angleterre. La pénurie de cordite induite par le début de la guerre en 1914-1915 a conduit les États-Unis à en produire sur leur territoire. Durant la guerre, l'essentiel du tonnage produit a servi à alimenter les chars, la marine de guerre et l'artillerie anglaise et du Commonwealth.
Face à une explosion de la demande, les réserves d'acétone s'épuisèrent rapidement, incitant les Britanniques à tester de nouvelles formules. La « cordite RDB » (Research Department formula B) fut retenue ; avec 52 % de collodion, 42 % de nitroglycérine et 6 % de vaseline.
Mais, cette variante, trop instable, fut remplacée par l'ancienne formule dès que l'acétone fut à nouveau disponible.
Des recherches visant à diminuer la quantité de solvants nécessaire et à améliorer la stabilité du mélange aboutirent à la version utilisée durant la Seconde Guerre mondiale, la cordite N.
la cordite N contient un ingrédient supplémentaire, la nitroguanidine qui libère une grande quantité d'azote lors de la combustion ce qui réduit l'intensité du flash à la sortie du canon. Sa température de combustion plus basse réduisait aussi l'érosion des canons, en particulier ceux de la marine.
Le groupe industriel Canadian Explosives Limited, provenant de la société Canadian Industries Limited aussi connu sous l'acronyme C-I-L fut créé créée en 1910 pour produire au Canada de la cordite pour munitions de fusil, en remplacement de la poudre noire, dans son usine Hamilton Powders de Beloeil pour Arsenal du Québec.
En Novembre 1915 la production a été élargie pour atteindre £ 350,000 et 159,000 kg de cordite par mois pour la Commission impériale des munitions (Imperial Munitions Board).
La Commission impériale des munitions a fait construire plusieurs usines supplémentaires d'explosifs au Canada. La British Cordite Ltd factory s'installe dans le village de Nobel, près de Parry Sound (Ontario), en 1916/1917, pour produire la cordite. Elle est opérationelle à la mi-1917. Canadian Explosives Ltd ouvre une seconde usine dans le même village ; Le chantier démarre en février 1918 avec une mise en route le 24 août 1918. Cette usine était conçue pour produire £ 1,500,000 (681,000 kg) de cordite par mois.. Ces deux usines seront fermées en 1922, mais réutilisées durant la seconde guerre mondiale.
Les trois explosifs continuèrent à être utilisés par les différentes armées pendant plusieurs années mais la cordite devint progressivement l'explosif de choix.
En Grande-Bretagne, les usages militaires de la cordite a été développés par l'Arsenal royal de Woolwich, près de Londres, et par la Waltham Abbey Royal Gunpowder Mills à partir de 1889.
Lors de la Première Guerre mondiale, une grande usine de production de cordite (HM Factory, Gretna a été construite à cheval sur la frontière enter Écosse à Gretna, pour subvenir aux besoins de cordite de l'armée anglaise et des forces du Commonwealth britannique. Une usine distincte, la Royal Navy Cordite Factory a également été ouverte à Holton Heath, dans le Dorset pour les besoins propres de la Royal Navy. Les usines de Gretna et de Holton Heath ont été fermé à la fin de la Première Guerre mondiale. Celle de Gretna a été démolie.
Au début de la Seconde Guerre mondiale Holton Heath était remise en route, et une usine supplémentaire, la (Royal Navy Propellant Factory était construite à Caerwent dans le sud-est du Pays de Galles, non loin de la mer, pour les besoins de la Royal Navy.
Une très grande usine (Royal Ordnance Factory ou ROF) était également ouverte à Bishopton en Écosse pour la fabrication de cordite, en partie pour fournir la Royal Air Force. Une nouvelle usine de cordite était ouverte à Waltham Abbey et deux autres fabriques (la ROF Ranskill, fonctionnelle en 1942 et qui a employé jusqu'à environ 4000 personnes, et la ROF Wrexham, construite près d'une base de la REF chargée de la défendre en cas d'attaque).
Les milliers de tonnes de Cordite produites dans ces usines étaient acheminées vers les usines de remplissage de munitions (Filling Factories) pour le remplissage ou la préparation des munitions destinées au front. Souvent ce sont des locomotives diesel qui tiraient les wagons de cordite, pour limiter le risque d'inflammation par des escarbilles perdues par les cheminées de trains à vapeur.
Le gouvernement britannique a également fait produire de la cordite par des usines privées, non plus sous le contrôle de la Royal Ordnance Factory, mais sous le contrôle du ministère de l'approvisionnement (Ministry of Supply ou MoS).
La compagnie ICI Nobel d'Ardeer (devenue Nobel Enterprises) a ainsi été invitée dès 1939 à construire et exploiter six usines dans le sud de l'Écosse. Quatre de ces six usines ont produit de la cordite ou des propergols pour l'armée.
L'usine Drungans (à Dumfries) a produit le fulmicoton qui était converti en cordite au MoS Dalbeattie (cordite triple-base) et au MoS Powfoot (granulé fulmicoton monobase, pour armes de petit calibre).
Un petit site à Girvan (South Ayrshire, aujourd'hui occupé par la distillerie Grant, produisait de la cordite et du TNT..
Le site ICI d'Ardeer a également hérité d'une usine de cordite appartenant au gouvernement, datant de la première guerre mondiale et mise en sommeil depuis
35% de la cordite britannique produite de 1942 à 1945 provenaient de ces usines privées.
Le groupe ICI a géré des usines de ce type en Australie à Deer Park, près de Melbourne et en Afrique du Sud .
D'autres production d'explosif propulsifs pour le Commonwealth britannique ont existé en outre-mer durant les deux guerres mondiales, au Canada, en Afrique du Sud et en Australie (les usines d'ICI on en particulier fourni de grandes quantités de cordite.