On dit que le freux croaille, croasse ou graille. Au plan du comportement social, le corbeau freux est plutôt loquace et use de nombre de croassements différents, qu'il est parfois réellement difficile de distinguer de ceux d'une corneille. Le croassement le plus fréquent est « Kah » ou bien « Krah », avec des intonations assez variables ; il est souvent employé comme rituel de reconnaissance entre partenaires. Dans une situation d’agression le croassement sera plus long et plus aigu : « krèèèèh ». Au printemps en outre, les croassements les plus longs se mêlent d'un roucoulement adouci (kiou, kiou). Les poussins et les oisillons poussent eux-mêmes des cris forts, leurs grincements sont bien audibles. En grandissant, ils en viennent à articuler une ébauche de ce qui deviendra un croassement : « Rrrah ».
Comme toutes les espèces de corbeaux (Corvus), le freux est omnivore. Bien qu'il préfère la nourriture carnée aux végétaux, ces derniers représentent les deux tiers de son alimentation. Les lombrics, diverses espèces de cousins, les scarabées à leur différents stades de développement (surtout les chenilles et les larves de taupins) ainsi que les gastéropodes sont ses proies favorites. Mais il ne dédaigne pas les mammifères comme le campagnol des champs (les musaraignes) et le campagnol terrestre, voire occasionnellement, mais à vrai dire rarement, de petits oiseaux et leur couvée. L’hiver il peut se rabattre sur les charognes, mais ne peut s'en contenter, concurrencé qu'il est par la corneille noire. En ce qui concerne les végétaux, il consomme des graines de toutes sortes, où cependant les céréales dominent. Il se nourrit aussi de noix et de glands, à moindre échelle de fruits comme les cerises, les prunes et les baies sauvages. L'alimentation des oisillons est pour l'essentiel d'origine carnée mais pas exclusivement.
L'oiseau recherche sa nourriture au sol, en marchant ou en sautillant ; son bec pointu est un outil universel, qui lui permet aussi bien de creuser (pour les graines), de briser (les coquilles), de fouiller (le sol), de piquer (limaces et chenilles) que de sonder le sol. Les insectes sont attrapés au vol par de petits sauts. L'oiseau recherche d'abord la nourriture avec ses yeux. Les graines sont cueillies ou déterrées du sol. Parfois le freux consomme des graines de maïs ou de tournesol car elles s'offrent directement sur la plante. Il ne poursuit pas ses proies, ou seulement quelques instants.
Au cour d'une journée, la matinée est consacrée à la chasse en surface (surface feeding), l'après-midi au sondage du sol (subsurface feeding), et enfin la soirée à l'exploration du reste de la surface (areal feeding).
C. frugilegus fréquente le plus souvent les champs et prairies ouverts, parsemés d'arbres, de bosquets ou de petites forêts. Il est commun dans les régions aménagées pour l'agriculture. Il apprécie particulièrement les espaces verts, qui présentent des caractéristiques communes avec les terres agricoles. Il préfère les régions de plaine et de collines, et évite la montagne. La végétation ne doit pas être trop haute pour qu'il puisse y chercher sa nourriture en sécurité, bien qu'il adapte son comportement lorsque l'herbe a poussé. Il n'est pas farouche vis-à-vis de l’homme, et de nombreuses colonies de freux vivent et se reposent au voisinage immédiat des lotissements, souvent aussi dans les jardins publics des grandes villes, où leurs cris aigus et leurs excréments parsemant les trottoirs et carrosseries de véhicule sont ressentis comme une nuisance.
Le corbeau freux a bruyamment investi les arbres des parcs et des espaces verts des villes. Plusieurs facteurs expliquent son repli vers les aires urbaines : la tempête de 1999 a détruit les bosquets où il nichait habituellement. Comme pour l'homme, la ville constitue pour le freux un lieu de ralliement pour passer la nuit en groupe, après une journée de recherche de nourriture dans les régions environnantes. D'autre part, les arbres des villes, notamment les platanes, sont parmi les arbres les plus hauts dans certaines régions, et sont protégés du vent et du froid par les bâtiments environnants.
L'abattage des arbres en bord de route le pousse à gagner les cités.
Dans certaines métropoles d'Europe, les corbeaux freux ont formé des colonies hivernales d'une taille impressionnante (comme par exemple à Vienne avec environ 250 000 individus). Les freux des villes ont un comportement particulier, adapté à la proximité de l’homme : la distance de vol à proximité des passants descend à moins d'un mètre, et l'abondance relative de nourriture diminue nettement la durée de la période d'activité. À l'instar de la mouette rieuse, plusieurs colonies d'hivernage s'installent à proximité des dépôts d'ordures et des déchèteries. Les jets de nourriture par l'homme ont aussi contribué au développement de ces énormes concentrations d'oiseaux ; à cet égard, le freux s'avère volontiers casanier : on a pu suivre des individus qui revenaient tous les ans dans la même arrière-cour ou le même coin de jardin public.
Les habitants se plaignent de son croassement strident, des poubelles crevées, des déjections corrosives sur les carrosseries.
Pour lutter contre sa prolifération, les villes ont plusieurs stratégies :