Coqueluche - Définition

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Introduction

Classification internationale
des maladies
CIM-10: A37

La coqueluche est une infection respiratoire bactérienne peu ou pas fébrile de l'arbre respiratoire inférieur, mais d'évolution longue et hautement contagieuse. Deux bactéries du genre des Bordetella sont responsables des syndromes coquelucheux chez l'être humain : Bordetella pertussis et Bordetella parapertussis.

C’est une maladie longue (quatre à huit semaines, après une période d'incubation d'une semaine) et éprouvante (caractérisée par de violentes quintes de toux dont le paroxysme évoque le chant du coq).

Étymologie

L’origine du nom de cette maladie pourrait provenir de « coqueluchon », mot du XVe siècle désignant une sorte de capuche. Une autre origine possible du nom est la toux évoquant le chant du coq.

En Chine, on parlait de « toux des cents jours », tandis qu'en Espagne on parlait de « toux convulsifiante ».

Recrudescence

Les chiffres

Depuis 1980, il y a une recrudescence de la coqueluche chez les adolescents, les adultes et les nourrissons n’étant pas encore vaccinés. Elle se présente de forme sévère. En France entre 1999 et 2000, la coqueluche est la première cause de décès par infection bactérienne communautaire chez les nourrissons ayant entre 10 jours de vie et 2 mois. Mais c’est aussi la 3e cause de décès tous âges confondus.

Cette augmentation des sujets contractant la coqueluche a été observée aux États-Unis et au Canada. La France n’ayant pas de surveillance coqueluche au sein de la communauté, il faut se baser sur les chiffres des États-Unis et du Canada pour illustrer cette recrudescence.

Aux États-Unis en 2005, 12 000 cas de coqueluche ont été diagnostiqués, soit 6 fois plus qu'en 1980. De plus, au Canada, la proportion de cas de coqueluche chez les adolescents (de ≥ 15 ans) et les adultes est passée de 9,6 % en 1995 à 31,3 % en 2004. Cette augmentation peut être sans doute attribuée au déclin de l'immunité chez les adolescents et les adultes.

L’explication

Le profil habituel des personnes atteintes de la coqueluche a changé dû à la large couverture vaccinale. Elle est devenue presque absente de la tranche d’âge cible (6 mois à 10 ans) mais elle est en pleine émergence chez les jeunes adultes. La coqueluche est devenue tardive et atypique. Dans cette nouvelle population cible, la coqueluche se manifeste avec des symptômes peu caractéristiques car elle est encore partiellement immunisée par les vaccins reçus pendant l’enfance. De ce fait, elle est difficile à diagnostiquer et elle fait plus penser à un gros rhume. Elle est rarement mortelle chez l’adulte. L’adulte représente un réservoir important de la maladie et une source majeure de transmission de l'infection aux nourrissons. Il est donc le plus souvent responsable de la contamination de nourrissons trop jeunes pour avoir eu une vaccination complète. Leur vaccination s’étale sur trois injections à 2, 3 et 4 mois mais elle ne confère une immunité correcte que vers 4 à 6 mois dû au fait de l’immaturité du système immunitaire. Si l’âge de nourrisson est inférieur à 3 mois, il sera systématiquement hospitalisé.

Pour diminuer cette recrudescence de la coqueluche, les deux solutions en vigueur sont :

  • Vacciner les adultes et les adolescents. En France depuis 1998, un rappel du vaccin « acellulaire » est proposé aux enfants dès l’âge de 11 ans. En 2004, cette recommandation de rappel est aussi conseillée pour les adultes en contact avec des nourrissons tels que des professionnels ou des futurs parents. Mais la participation des adolescents et des adultes à des programmes de vaccination est mauvaise.
  • Vacciner les nourrissons le plus tôt possible. Pour une protection optimale, il est nécessaire de faire 3 injections du vaccin à 1 mois d’intervalle. De ce fait, ils ne seraient pas totalement protégés jusqu’à l’âge de 4 mois.

Cependant ces 2 solutions ne présentent pas une efficacité optimale d’où la recherche d’une troisième solution par les chercheurs de l’INSERM : le développement d’un nouveau vaccin.

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