Coqueluche - Définition

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Mode de transmission et mécanisme d'action

La coqueluche est une maladie infectieuse très contagieuse surtout dans sa première phase alors qu'elle passe souvent inaperçue. La transmission s’opère par voie aérienne, la bactérie à l’origine de la maladie se propageant par des gouttelettes de salive lorsque le sujet malade tousse. La source de contamination est essentiellement constituée par les enfants d’âge préscolaire ou scolaire, et aussi par les adultes et sujets âgés dont les symptômes sont souvent mal identifiés. Le taux d’attaque est de 70-80 % si le contact est proche. Dans tous les cas, une enquête doit être menée autour du sujet malade pour dépister les contaminateurs et les cas secondaires.

Lorsque la bactérie Bordetella pertussis pénètre dans les voies respiratoires, elle commence à se multiplier sur l’épithélium cilié respiratoire de la trachée et des bronches. La bactérie diffuse plusieurs toxines spécifiques qui provoquent la maladie : la coqueluche est une maladie toxinique.

Ceci permet une action préventive en traitant rapidement les autres malades pour éviter la propagation de la maladie, notamment chez les sujets à risque : nouveau-nés, petits nourrissons et femmes enceintes, asthmatiques etc.

Le risque de contamination est augmenté selon différents facteurs :

  • une exposition aux sécrétions émises lors de la toux prolongée et répétée
  • une enceinte de petite dimension et fermée
  • le contaminateur se trouve dans une phase plus précoce de sa maladie

La contagiosité diminue avec le temps : maximale pendant la phase catarhale (où le patient tousse), elle devient nulle après 5 jours de traitement antibiotique efficace. En l'absence de traitement, la phase contagieuse peut atteindre trois semaines.

Examens et analyses complémentaires

Principaux examens réalisés

Diagnostic

Le diagnostic clinique est très évocateur et souvent suffisant. Toutefois, dans les formes atypiques, la confirmation biologique est indiquée pour plusieurs raisons : arrêt de la transmission par le traitement précoce des personnes contagieuses (celles qui toussent); protection des personnes en contact avec la personne infectée ; prise en charge précoce des sujets à risque de complications (jeunes nourrissons).

  • Au cours de la première semaine de toux, on peut identifier le germe dans les sécrétions respiratoires (crachats ou prélèvements du pharynx) ; cet examen est particulièrement utile lors de la phase catarrhale et dans les formes atténuées de la coqueluche, toutefois son rendement est faible avec une sensibilité comprise entre 15 et 45 %.
  • Au cours des trois premières semaines de toux on peut identifier le matériel génétique de la bactérie par la technique de PCR dans l’aspiration nasopharyngée : il s'agit d'une technique très fiable.
  • Enfin après trois semaines de toux et à plus de trois ans d’une vaccination coquelucheuse, ou lorsque l'antibiothérapie a pu faire disparaître tout germe, on peut doser le taux d’anticorps anti-toxine pertussis dans le sérum du patient ; en cas de coqueluche ce taux est très élevé et peut le rester pendant douze mois, mais il est également élevé en cas de vaccination semi-récente (moins de trois ans).

Manifestations cliniques

Symptômes

Les symptômes de la coqueluche sont variables selon les individus. Chez le nourrisson en revanche, la coqueluche est généralement sévère et atypique.

La période d'incubation est la période silencieuse correspondant au développement dans l'organisme des germes à l'origine de la coqueluche sans qu’il y ait manifestation de symptômes. Elle dure de 5 à 21 jours, en étant proche de 7 jours dans la plupart des cas. Cette période correspond au délai entre la contamination et l'apparition des premiers signes.

La maladie débute ensuite par une période catarrhale pendant laquelle on observe des signes non spécifiques d’infection des voies aériennes supérieures : rhinite, éternuement, toux, fièvre. Elle peut ainsi être confondue avec un simple rhume. Elle dure de 1 à 2 semaines.

Elle est suivie par la période des quintes de toux, caractéristique de la coqueluche. Chaque quinte est composée de cinq secousses expiratoires suivies d'une longue inspiration bruyante appelée chant du coq. Durant cette phase l'enfant est épuisé par la succession des quintes. Les quintes de toux peuvent également provoquer des crises de suffocation, des vomissements, une apnée, et chez les jeunes enfants une cyanose (coloration bleue ou violette de la peau et des muqueuses). Le nombre de quintes par jour est variable, avec un maximum la nuit. Entre les quintes, l'examen clinique est normal, il n'y a pas de fièvre. Cette période dure de 2 à 4 semaines.

La phase de déclin et de convalescence commence ensuite vers la 9e ou la 10e semaine.

Incidence de facteurs extérieurs sur la maladie

Une étude réalisée en Nouvelle-Écosse montre que les enfants vaccinés qui étaient culture-positifs pour Bordetella pertussis présentaient, pour la plupart, une toux coquelucheuse typique : 88 % répondaient à la définition du cas de l’OMS, mais aucun n’a été hospitalisé. Un traitement précoce à l’érythromycine réduisait la durée de la toux et des quintes. La moitié des contacts familiaux des malades ont développé une toux pathologique et 37,5 % d’entre eux répondaient à la définition de l’OMS, résultats qui montrent combien cette maladie est contagieuse.

La plupart des hospitalisations concernent les enfants de moins de cinq ans. La plus longue durée d’hospitalisation s’observe chez les enfants de moins de six mois, qui sont par ailleurs plus susceptibles d’être hospitalisés en services de soins intensifs.

Le tableau chez le nourrisson de moins de 6 mois est moins typique :

  • L'écoulement rhinopharyngé et la toux sont moins marqués ;
  • Les quintes sont peu nombreuses ;
  • Les apnées et les accès de cyanose sont au premier plan, nécessitant une surveillance de tous les instants.

De même, chez l'adulte, la toux peut être tout à fait banale, mais prolongée.

L'infection est immunogène et la personne est donc par la suite protégée de toute nouvelle coqueluche pendant plusieurs années.

Les complications de la coqueluche sont rares depuis le recours à la vaccination. Néanmoins la coqueluche peut entraîner une otite moyenne, une pneumonie, une atélectasie, des convulsions, une encéphalopathie, un amaigrissement, des hernies, un décès, etc.…

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