Coqueluche - Définition

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Historique

La première description clinique authentique de la maladie est celle de Guillaume de Baillou en 1578, faite sous le nom de Tussis quintina. Ultérieurement, Thomas Sydenham en 1679, puis Thomas Willis en 1682 individualisent la maladie dont de nombreuses épidémies furent décrites en Europe durant les XVIIIe et XIXe siècles.

L'agent de la coqueluche - du moins l'agent principal -, la bactérie Bordetella pertussis, a été découvert par Jules Bordet et Octave Gengou dès 1900, mais son isolement n'a été réalisé par ces mêmes médecins qu'en 1906 après la mise au point du premier milieu de culture à base d'extrait de pommes de terre (milieu de Bordet et Gengou). La maladie fut reproduite pour la première fois en 1908 par Klimenko chez le singe et chez le chien. Bordetella parapertussis, qui à la différence de B. pertussis n'est pas strictement humaine, fut isolée en 1938 par Eldering et Kendrick : la maladie est appelée coqueluche lorsqu'il s'agit de B. pertussis et paracoqueluche lorsqu'il s'agit de B. parapertussis.

Dès 1913 Charles Nicolle et Alfred Conor proposèrent un vaccin, qui ne donna pas satisfaction. Madsen, en 1933 développa un vaccin à germe entier qui inspirera les tentatives de J.A. Doull en 1936, de W.T. Harrison en 1938, de Kendrick et Eldering en 1939, de Bell en 1941, de Kendrick en 1942 et enfin de Mc Farlan en 1945.

Les antibiotiques ont amélioré le pronostic de la coqueluche dont les complications pulmonaires et cérébrales entraînaient une lourde mortalité infantile.

Enfin, depuis les années 1940, la vaccination constitue un progrès remarquable dans la prévention de cette infection. Si la baisse de la mortalité due à la coqueluche a été observée avant l’arrivée de la vaccination, c'est la mise en place de programmes de vaccination généralisée qui a permis de réduire considérablement la mortalité. Elle a en effet permis de diminuer l'intensité de cette maladie et surtout la mortalité coquelucheuse, mais malheureusement uniquement dans les pays industrialisés.

Dans les pays ayant introduit une vaccination généralisée depuis plus de trente ans, on a récemment trouvé des variants exprimant des toxines et adhésines différentes de celles exprimées par les souches vaccinales. Des chercheurs de l'Institut Pasteur ont récemment mis en évidence que ces nouveaux variants circulants avaient une virulence moindre ; on peut y voir la confirmation du bien fondé de la stratégie vaccinale suivie.

Jeune garçon qui tousse, atteint de coqueluche.

Actuellement, l'OMS estime qu'à travers le monde il y aurait environ 50 à 70 millions de cas de coqueluche survenant par an parmi lesquels 300 000 enfants''décèdent chaque année, essentiellement dans les pays en voie de développement.

En France, la coqueluche est devenue plus rare. Ceci est dû au fait que la couverture vaccinale date maintenant de 40 ans. Néanmoins depuis quelques années on observe une résurgence de la coqueluche en particulier chez les adultes et les adolescents qui étaient anciennement vaccinés.

Terrain

La coqueluche touche toutes les tranches d’âge, mais ses manifestations cliniques varient en fonction de l’âge.

Elle peut survenir chez des individus préalablement vaccinés ou qui ont déjà été infectés, mais en ce cas, le tableau clinique est atténué.

Dans les populations très majoritairement vaccinées, la population la plus vulnérable et la quasi-totalité des décès concernent les nourrissons de moins d'un an tandis que, chez les populations non vaccinées, la maladie touche également les enfants et les nourrissons plus âgés. La coqueluche est une maladie qui peut mettre en jeu le pronostic vital du patient : la mort peut survenir en quelques jours si le traitement adapté n'est pas prescrit.

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