Coquelicot | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Classification de Cronquist | |||||||||
Règne | Plantae | ||||||||
Sous-règne | Tracheobionta | ||||||||
Division | Magnoliophyta | ||||||||
Classe | Magnoliopsida | ||||||||
Sous-classe | Magnoliidae | ||||||||
Ordre | Papaverales | ||||||||
Famille | Papaveraceae | ||||||||
Genre | Papaver | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Papaver rhoeas L., 1753 | |||||||||
Classification APG III | |||||||||
Ordre | Ranunculales | ||||||||
Famille | Papaveraceae | ||||||||
Références | |||||||||
![]() | |||||||||
| |||||||||
|
Le coquelicot (Papaver rhoeas), appelé aussi ponceau, pavot coquelicot ou encore pavot rouge, est une plante dicotylédone de la famille des Papavéracées, ou pavots. Très abondant dans les terrains fraîchement remués à partir du mois d'avril en Europe, il se distingue par sa couleur rouge et par le fait qu'il forme souvent de grands tapis colorés visibles de très loin et qui ont souvent inspiré les peintres impressionnistes (on doit à Claude Monet plusieurs tableaux de champs de coquelicots). D'abord écrit coquelicoq (1545), son nom est une variante de l'ancien français coquerico, désignant le coq par onomatopée. Il s'agit d'une métaphore entre la couleur de la fleur et celle de la crête du coq.
Le coquelicot est une plante annuelle d'apparence fragile, à l'image de sa tige très fine et velue, peu ramifiée, qui se révèle immanquablement dans les terrains fraîchement remués : les champs (plante jadis messicole mais les herbicides l'y ont chassé pour deux raisons principales : sa graine toxique peut se mêler aux grains de blé et elle concurrence directement la céréales), les bords de chemins ou les terrains vagues.
Lorsqu'on la coupe, elle laisse échapper un suc laiteux, comme les autres pavots.
Les feuilles, généralement sessiles et alternes, sont découpées en lobes étroits et dentés. Les fleurs comportent quatre pétales un peu froissés qui se recouvrent peu. Leurs nombreuses étamines ont des anthères noir bleuté. Les fruits (à ne pas confondre avec les fleurs en boutons) sont des capsules glabres contenant une grande quantité de graines, facilement disséminables par le vent.
Sont très proches du coquelicot et souvent confondues avec lui deux espèces de pavots, P. dubium, ou pavot douteux, aux fleurs plus claires, et P. hybridum (pavot hybride), dont les pétales foncés portent des taches noires à leur base. Autre espèce voisine, P. argemone (pavot argémone), de petite taille et dont les pétales ne se chevauchent pas.
Comme tous les pavots, le coquelicot a des effets narcotiques dus aux alcaloïdes qu'il contient. En phytothérapie, on utilise ses pétales séchés, dont on fait le plus souvent des tisanes. Ses effets apaisants se font sentir sur l'adulte, mais surtout sur les jeunes enfants (on mélangeait autrefois du coquelicot à la bouillie des enfants pour faciliter leur sommeil). Par ses propriétés émollientes, sédatives et béchiques, le coquelicot est un calmant de la toux et des irritations de la gorge. Il est alors utilisé sous forme de pastilles à sucer. Il existe un sirop de coquelicot.
Même si elles sont moins grosses que celles de certains pavots, les graines du coquelicot sont utilisées comme elles en pâtisserie ou pour confectionner des pains aromatisés.
Si l'on ne peut pas se passer de les cueillir pour en faire un bouquet, on empêche les fleurs de se faner dans la journée en prolongeant leur épanouïssement par la cautérisation de la tige à l'endroit où elle a été coupée.