| |||
![]() | |||
Coq gaulois doré | |||
| |||
Espèce | Poule (Gallus gallus domesticus) | ||
---|---|---|---|
Région d’origine | |||
Région |
![]() | ||
Caractéristiques | |||
Plumage | doré-saumoné | ||
Autre | |||
Utilisation | ponte | ||
Ponte | |||
Poids des œufs | min. 60g | ||
modifier |
La Gauloise Dorée est une race de poule française, probablement la plus ancienne et celle qui serait génétiquement la plus proche des coqs sauvages. Au-delà de l’oiseau, la Gauloise est incarnée par le Coq Gaulois, souvent considéré comme un symbole national de la France, sans que cela ait un caractère officiel comme c'est le cas pour le pygargue à tête blanche pour les États-Unis. En latin gallus signifie à la fois coq et gaulois.
Le coq figure au sommet de très nombreux clochers, en raison du coq des Évangiles et non d'un symbole national. Il surmonte aussi bon nombre de monuments aux morts érigés après la Première Guerre mondiale.
L'emblème du Mouvement wallon, de la Communauté française de Belgique et de la Région wallonne n'est pas le coq gaulois, mais le coq hardi.
La Gauloise Dorée est de taille modeste. La poule pond régulièrement au printemps et durant l'été des œufs blancs d'au moins 60 grammes.
En dépit de sa domestication, cette race a conservé une partie de son caractère sauvage. En particulier la poule peut voler sur plusieurs dizaines de mètres à 5-6 mètres au-dessus du sol sans difficulté.
La gauloise dorée a bien failli disparaître au sortir de la Seconde Guerre mondiale mais connait un nouvel essor grâce aux élevages amateurs.
Suétone, dans sa Vie des douze Césars, fit remarquer qu'en latin, coq et gaulois se disaient tous deux gallus. Au début du Bas Moyen Âge (XIIe), les ennemis de la France réutilisèrent le calembour par dérision, faisant remarquer que les Français (tout particulièrement leur roi Philippe Auguste) étaient tout aussi orgueilleux que l'animal de basse-cour. Par esprit de contradiction, les Français reprirent à leur compte cette expression en mettant en avant ce fier animal.[citation nécessaire]
Bien que présent comme figure symbolique en France depuis l'époque médiévale, c'est à partir de l'époque de la Renaissance que le coq commence à être rattaché à l'idée de Nation française qui émerge peu à peu. Sous le règne des Valois et des Bourbons, l'effigie des Rois est souvent accompagnée de cet animal censé représenter la France dans les gravures, sur les monnaies. Même s'il reste un emblème mineur, le coq est présent au Louvre et à Versailles.
Le coq gagna une popularité particulière à l'occasion de la Révolution française et de la monarchie de Juillet, où il fut introduit en remplacement de la lys dynastique.
Ainsi, à la période révolutionnaire, on le voit figurer sur un écu, orné du bonnet phrygien, sur le sceau du Premier consul et l'allégorie de la fraternité porte souvent un bâton surmonté d'un coq.
Napoléon Bonaparte substitue l'Empire à la République et dès lors l'aigle remplace le coq car pour l'Empereur : « Le coq n'a point de force, il ne peut être l'image d'un empire tel que la France ».
Après une période d'éclipse, les "Trois Glorieuses" de 1830 réhabilitent l'image du coq français et le Duc d'Orléans, c’est-à-dire Louis-Philippe, signera une ordonnance indiquant que le coq devrait figurer sur les drapeaux et les boutons d'uniformes de la garde nationale.
L'aigle impérial retrouve sa place avec Napoléon III, comme signe de la permanence de l'Empire.
Après cela, le coq ne retrouva jamais une véritable autorité au niveau politique. On peut seulement trouver quelques références éparses, telles que :
Créé par un décret du 22 novembre 1951, l'insigne officiel des maires aux couleurs nationales est conforme au modèle ci-après : « Sur un fond d'émail bleu, blanc et rouge portant « MAIRE » sur le blanc et « R.F. » sur le bleu ; entouré de deux rameaux de sinople, d'olivier à dextre et de chêne à senestre, le tout brochant sur un faisceau de licteur d'argent sommé d'une tête de coq d'or barbée et crêtée de gueules. »
Le port de l'insigne officiel des maires aux couleurs nationales, dont l'usage est facultatif, est réservé aux maires dans l'exercice de leurs fonctions et ne dispense pas du port de l'écharpe lorsque celui-ci est prescrit par les textes en vigueur.
Le coq gaulois est un des motifs assez fréquents parmi les ornements des monuments aux morts de France. Ce symbole patriotique n'est pas privilégié dans une région plutôt que dans une autre. Il peut être représenté :
![]() Monument aux morts de Vigneux-Hocquet. |
Depuis les années 1980, le coq gaulois a eu un regain de popularité important avec les compétitions sportives (en particulier le football et le rugby), où il est l'emblème incontesté de la nation française. Cependant, sa présence sur les logos et autres maillots des équipes et fédérations est souvent discutée. Ainsi lorsqu'en 1997, le CNOSF décide de retirer le coq du logo officiel, certaines personnalités célèbres (dont la plus indignée était Alain Mimoun) s'élevèrent pour dénoncer cette atteinte aux valeurs de la France. Beaucoup de sportifs ne cachent pas que porter un maillot frappé du coq constitue un honneur supplémentaire.
En 1905, la société de cinéma française Pathé Frères crée son logo représentant un coq gaulois. Le coq reste aujourd'hui encore son emblème avec un changement de design intervenu en mars 1999. Le coq s'appelle "Charlie" (en référence au fondateur Charles Pathé) et fait figure de mascotte pour la société, proclamant fièrement le nom de l'entreprise avec l'utilisation de phylactères ("Pathé"). Il apparaît dans diverses poses et est censé symboliser la fière histoire de l'entreprise. Bien que légèrement irrévérencieux, Charlie sert d'unification au sein de l'entreprise et de marque "porte-parole" dans la sphère publique.
Le logo de GPA Assurances (Groupe des populaires d'assurances) comporte un coq.
Lors de la Première Guerre mondiale, l'affirmation du sentiment patriotique va faire du coq la figure de la résistance et du courage français face à l'aigle prussien. Cette représentation manichéenne sera de plus en plus utilisée à partir de ce moment, notamment par les caricaturistes. Il est, depuis lors, très utilisé par les caricaturistes.
Populairement, la symbolique du coq amusent les étrangers qui voient dans l'animal la parfaite représentation du chauvinisme à la française : quand le coq chante sur un tas de fumier, le Français se glorifie encore alors qu'il est dans la misère. Cette image s'est surtout popularisée à la défaite de la France durant la coupe du monde de football qui a suivi celle de 1998, ayant fait la fierté du pays.