De nombreuses méthodes de contraception sont utilisées par les humains depuis la nuit des temps. L'efficacité et la facilité d'utilisation varient grandement.
Les méthodes de contraception peuvent se décliner en plusieurs catégories :
Les méthodes dites naturelles ne sont parfois pas considérées comme des moyens de contraception. Cela dit, elles entrent dans la définition donnée par l'OMS comme "méthodes ou procédures permettant de diminuer la probabilité de conception" et semblent donc à ce titre avoir leur place dans cet article.
Pour mémoire, les pratiques sexuelles excluant la pénétration vaginale telles que la sodomie, la fellation ou la masturbation réciproque, ne conduisent normalement pas à une fécondation, mais il n'est pas exclu que du sperme entre accidentellement en contact avec le vagin.
Il existe de plus deux moyens de contraception dits "d'urgence", à savoir la pilule du lendemain (qui en fait, combine les actions contraceptive et contragestive ) et la pose d'un DIU.
Jusqu'aux années 1960, la contraception était pratiquement exclusivement mécanique. Elle est devenue massivement médicale avec l'apparition des traitements hormonaux (« la pilule »).
Ayant une population moindre que l'Allemagne, son ennemi traditionnel, la France applique une politique nataliste au début du XXe siècle. Elle interdit ainsi, le 31 juillet 1920, la propagande anticonceptionnelle. Cette politique sera poursuivie tout au long de la Troisième République, puis sous Vichy. Les réformes du droit de la famille dans les années 1960 y mettront un terme relatif.
Le 8 mars 1956, l'association Maternité heureuse se crée, elle militera pour donner accès à la contraception aux françaises et pour l'abolition de la loi de 1920.
L'année 1961 connaîtra, en mars, la condamnation de « tout procédé contraceptif ou moyen stérilisant qui a pour but d'entraver la venue au monde des enfants », par l'Assemblée des cardinaux et archevêques de France. Puis en juin, l'ouverture du premier Centre de planification à Grenoble par Henri Fabre, ainsi qu'un second à Paris en octobre.
En 1967, la Loi Neuwirth vient abroger la loi de 1920, autorisant ainsi la contraception, qui ne sera remboursée qu'en 1975 avec la loi Veil.
Seules 5 % des françaises âgées de 18 à 45 ans n’utilisent aucune méthode contraceptive, et plus des deux tiers des grossesses non-désirées interviennent chez des femmes qui déclarent utiliser un moyen contraceptif. Alors que l'âge du premier rapport sexuel ne bouge pas depuis 20 ans (17 ans en moyenne), l'âge moyen d'une mère à la naissance de son premier enfant augmente sans cesse (26,5 ans en 1977 à près de 30 ans en 2004). En 2000, la pilule est utilisée par 60% des femmes de 20 à 44 ans ; le stérilet , par 23% d'entre elles.