La contention dans le domaine médical est l’action d’entraver la mobilité d’un patient. Elle reprend un ensemble de dispositifs et de procédés destiné à immobiliser une partie ou la totalité du corps humain.
Utilisée dans plusieurs disciplines médicales et pour différents motifs, elle suscite un questionnement éthique en tant qu’atteinte à la liberté du patient.
Selon les sources, plusieurs catégories de contention sont énoncées.
Plusieurs types de contention physique doivent être distingués :
Plusieurs appareils ou procédés peuvent être utilisés à cet effet. Il peut s’agir d’objets entravant la mobilité (une sangle, un gilet ou tout autre vêtement, des barres de lit, etc.), de la disposition de certains éléments (une tablette placée devant le patient, un fauteuil basculé en arrière, etc.) ou encore de l’immobilisation par le soignant lui-même.
La contention architecturale désigne l’utilisation des locaux afin de réduire la libre mobilité des personnes ; par exemple, le fait de fermer la pièce où se trouve le patient, la limitation à un secteur du bâtiment au moyen de bracelets et de portiques électroniques, de portes nécessitant un code, de caméras de surveillance, etc.
La contention chimique consiste à réduire la mobilité du patient en lui administrant des médicaments de type sédatif (tranquillisant, antipsychotique, antidépresseur). Ils peuvent être donnés en cas d’urgence le plus souvent sous forme d’injection ou de manière plus permanente par voie orale.
La contention relationnelle ou psychologique peut être verbale ou non verbale ; c’est l’ensemble des attitudes et propos qui incitent le patient à rester tranquille, voire à ne pas bouger du tout. Quand elle est verbale, il peut s’agir de mises en garde, de conseils insistants, voire d’ordres.
Les soignants, selon leur discipline, ont différentes raisons possibles pour appliquer la contention.
C’est le cas en orthopédie où la contention physique est nécessaire à l’immobilisation d’une partie du corps (attelle, plâtre, etc.), mais aussi dans des situations d’urgence pour le maintien en place de matériel médical (sonde, cathéter, pansement, etc.).
Dans les services de psychiatrie et pédopsychiatrie, la contention est utilisée à visée thérapeutique pour des motifs de « contenance ». Par exemple :
Le but est de rétablir la fonctionnalité d’un membre ou d’une partie du corps. La contention active et la contention posturale en kinésithérapie et en orthopédie en sont les principaux exemples.
L’application d’une contention peut avoir pour but de protéger le patient et/ou son entourage (autres patients, personnel soignant, famille), voire son environnement (locaux, matériel).
En pédiatrie, certains enfants peuvent se montrer très turbulents et inconscients du danger qu’ils peuvent générer. Une contention relationnelle douce (activités occupationnelles, etc.) suffit généralement mais parfois une contention physique ou chimique est nécessaire.
En gériatrie, la sécurité du patient face aux chutes potentielles est le motif le plus fréquent pour la mise en place d’une contention. Ensuite, viennent les troubles comportementaux (agitation psychomotrice et déambulation excessive).
Les services de psychiatrie sont aussi évidemment concernés par les troubles du comportement, et la contention peut être utilisée pour pallier l’insécurité qu’ils provoquent.
Plusieurs autres raisons sont également avancées par les soignants :