Consoude | |||||||||
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Classification classique | |||||||||
Règne | Plantae | ||||||||
Division | Magnoliophyta | ||||||||
Classe | Magnoliopsida | ||||||||
Ordre | Lamiales | ||||||||
Famille | Boraginaceae | ||||||||
Genre | |||||||||
Symphytum L., 1753 | |||||||||
Classification phylogénétique | |||||||||
Ordre | aucun | ||||||||
Famille | Boraginaceae | ||||||||
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La consoude est un plante herbacée vivace du genre Symphytum, appartenant à la famille des Boraginacées (bourrache, myosotis). Affectionnant principalement les lieux humides, elle est native de l'Europe et de l'ouest de l'Asie (Turquie, Hongrie, Caucase, Géorgie, Iran).
Le nom français « consoude » provient des capacités de cette plante à accélérer la consolidation des fractures grâce à sa teneur en allantoïne. Elle était en effet très utilisée autrefois pour cet usage.
Connues depuis l'antiquité comme plantes médicinales, les consoudes ont été propagées le long des grandes routes européennes par les pèlerins et les gens du voyage. En vogue au XIXe siècle en Angleterre, elles ont connu un engouement depuis les années 1960 aux États-Unis et ailleurs pour leur intérêt thérapeutique et pour le jardin. Enfin, les horticulteurs ont développé des variétés ornementales dans le but d'obtenir des effets de massifs intéressants. On peut donc rencontrer les consoudes dans la nature, mais aussi dans les jardins, près des habitations, échappées des cultures ou au bord des chemins.
La distinction des variétés a été historiquement confuse, et cette confusion se poursuit toujours. Des variances de couleur (entre autres) sont observées pour la consoude officinale et par conséquent les consoudes de Russie hybrides. Les feuilles sans pétioles se prolongent parfois sur la tige sous forme d'ailes, ce qui est un des caractères permettant une différenciation.
La couleur de la corolle n'est pas forcément déterminante de la variété, mais plutôt sa forme ou sa taille, qui varie très légèrement. La Consoude de Russie hybride a une corolle plus longue que la consoude officinale. L'ouverture de la corolle est plus étroite pour l'officinale ainsi que l'hybride, ce qui n'est pas le cas de certaines autres variétés. La plupart du temps, on risque de trouver soit l'une ou l'autre de ces deux variétés. Le plus simple pour les distinguer est de regarder les ovaires des fleurs fanées. S'ils sont desséchés, ils sont sans doute stériles, et donc la variété est probablement hybride. S'ils sont pleins de nucules, on a affaire à une variété botanique fertile comme la consoude officinale.
Seules les consoudes officinale, tubéreuse et bulbeuse sont indigènes en France, les autres sont subspontanées (échappées des cultures).
Les consoudes hybrides sont soit spontanées lorsque les parents croissent dans le voisinage, soit artificielles. Les consoudes hybrides sont le plus souvent dispersées par les cultures (subspontanées). Par ailleurs, les consoudes ont été plantées le long des chemins de pèlerinage pour qu'elles soient disponibles partout pour un usage médicinal.
La consoude officinale a donné des cultivars ornementaux : S. o. aureum et argenteum au feuillage panaché jaune ou blanc. S. o. coccineum (bleu), purpureum (pourpre). S. o. Empire (pourpre violacé) qui est stérile pourrait être un hybride... Aureo-variegatum est un cultivar au feuillage panaché de jaune de la consoude hérissée.
D'autres variétés sont connues sous le nom de :
et pour donner un vertige supplémentaire : S. echinatum, S. micum, S. gussonei, S. hajastanum, S. icaricum, S. insulare, S. carpatinensis S. kurdicum, S. longipetiolatum, S. longisetum, S. mediterraneum, S. naxicola S. nodosum, S. ottomanum, S. palaestinum, S. pseudobulbosum, S. savvalense S. sepulcrale, S. sylvaticum, S. zeyheri, S. bohemicum F. W. Schmidt 1794, S. uliginosum Kern., S. foliosum Rehm., S. leonhardtianum Pugsley, S. ×polonicum Bocki, S. × var. glabrescens Nickl., S. tanaicense Stev., S. × ullepitschii Wettst. La détermination exacte est comme de coutume une affaire de spécialiste.
Les classifications elles mêmes étant susceptibles de se modifier au fur et à mesure des investigations scientifiques modernes.
La variété des consoudes et des nombreuses hybridations possibles rallonge régulièrement la liste des variétés crées par les obtenteurs horticoles.
L'histoire de la consoude est, on le voit, très liée à l'Angleterre et rien d'étonnant que sa popularité lui ait fait gagner ses lettres de noblesse dans ce pays. À partir de 1955, la H.D.R.A.(Henry Doubleday Research Association), en la personne de Lawrence D. Hills, a procédé à des études comparatives dans sa station anglaise de Bocking, Braintree Essex. Cette station a étudié les différentes souches et a notamment sélectionné un hybride n° 14 particulièrement intéressant pour le jardin et un hybride n°4 idéal pour l'usage fourrager. Cette association jouit d'une notoriété mondiale et la culture biologique a trouvé son synonyme anglais de « comfrey gardening ». Elle continue entre autres son programme de vulgarisation de la consoude à Ryton on Dunsmore, COVENTRY CV8 3LG. Elle doit son nom à l'introducteur de la Consoude de Russie en Angleterre. Cultivars horticoles: S.x U. Variegatum (panaché) ; S.x U.Jenny Swales...