Au XIXe siècle des écrivains expliquent la tare héréditaire ou congénitale par l'influence néfaste d'une consanguinité importante (considéré comme un facteur explicatif de décadence par exemple dans des familles royales et peut-être justificatif de la nécessité de leur disparition et par là des révolutions).
La consanguinité était également la règle des sociétés rurales, voire de toutes les sociétés humaines, par la difficulté matérielle qu'il y avait à chercher conjoint(e) ailleurs, avec des caractéristiques génétiques différentes (brassage génétique insuffisant). La Planète Terre n'aurait de toute façon pas pu accueillir une population d'êtres humains, de taille suffisante, avec un patrimoine génétique suffisamment diversifié et mobile géographiquement "instantanément", pour éviter l'apparition de maladies génétiques. Des croisements entre individus présentant une consanguinité élevée, donnant lieu à des enfants présentant des maladies génétiques mortelles, deviennent inévitables. L'absence de reproduction sexuée de ces individus homozygotes pour ces gènes délétères permet de ne pas maintenir à un niveau trop élevé la fréquence de ces allèles pathologiques.
Néanmoins, il est incontestable que la procréation consanguine concentre certaines caractéristiques génétiques défavorables. Selon certains chercheurs et sociobiologistes, des processus innés, comme celui de l'évitement de l'inceste, décrit par l'effet Westermarck, sont la preuve que la diversité génétique est une option biologique incontestable qui nous pousse généralement à éviter tout phénomène de consanguinité. Même si l'on ne peut que regretter les difficultés ressenties par les individus atteint de ces maladies, le fait que les personnes atteintes ne laissent pas de descendance est salutaire car il permet de limiter le diffusion de ces gènes néfastes. Cependant, les enfants issus de mariages consanguins et présentant des maladies génétiques létales étaient également, d'une certaine façon, rapidement exclus de la perpétuation de la population (du fait de leur décès avant l'âge de la puberté ou, tout simplement, de leur mise à l'écart social), ce qui permettait de ne pas maintenir un taux trop élevé de ces allèles délétères.