Compagnie du chemin de fer de Montereau à Troyes - Définition

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Introduction

Compagnie du chemin de fer
de Montereau à Troyes
Création 1845
Disparition 1854
Fondateur(s) Vauthier, Galice-Dalbaume et Paul Seguin Cie
Forme juridique Société anonyme

La Compagnie du chemin de fer de Montereau à Troyes est l’exemple, à l’instar d’autres compagnies similaires telle, par exemple, la ligne d’Amiens à Boulogne, d’une tentative pour créer une ligne visant à compléter le réseau national suscité par l’administration dans l’espoir de créer de nouveaux débouchés susceptibles de la développer en une ligne d’importance. Malheureusement, ce type de compagnies – désirant créer des lignes, dites d’embranchement, devant les difficultés résultant de la concurrence des lignes principales auxquelles elles se raccordent et soumises à la pression du gouvernement pour la constitution de réseaux régionaux homogènes – n’ont eu d’autre solution à leur survie que de fusionner avec les compagnies exploitant les lignes principales qui formèrent les grands Réseaux jusqu’à la formation de la SNCF en janvier 1938.

Le contexte socio-économique

Troyes, ancienne capitale de la Champagne comptant 31 000 habitants en 1845, est située sur les voies de communication joignant le bassin parisien, la Picardie, l’Artois, le Hainaut et les Flandres au sillon rhodanien et l’Italie. Autour de Troyes, des voies de communication rayonnent vers Sens, Montereau, Meaux, Château-Thierry, Toul et Bar-sur-Aube. De longue date, Troyes était le lieu de foires importantes mais qui déclinèrent consécutivement à la guerre de Cent Ans et aux troubles des XIVe et XVe siècles. Au gré des vicissitudes de l’histoire, Troyes garda un rôle important dans les échanges commerciaux entre le nord et le sud de la France permettant de développer des activités industrielles, fondées sur le papier, le textile et la tannerie, ainsi que l’agriculture qui produisait la matière première. En 1845, on compte par an 25 000 voyageurs pour Paris et 15 000 pour Dijon. Les marchandises représentent 41 000 tonnes en expédition et en arrivage. Sur les quatre routes royales qui traversent la ville, passent chaque jour 1 800 colliers et 61 diligences.

La société concessionnaire

La concession est autorisée par la loi du 26 juillet 1844 et est adjugée le 25 janvier 1845, selon le cahier des charges approuvé par ordonnance du 14 décembre 1844, à la Société formée en octobre 1845 entre MM Vauthier, Galice-Dalbaume et Séguin (Paul) pour une durée de 75 ans.

Cette société, au capital de 10 millions de francs auquel le Conseil général de l'Aube garantit un intérêt de 4 % aux trois premiers millions souscrits dans le département, a été constituée le 5 octobre 1844 devant Me Cahuet, notaire à Paris, entre MM. Vauthier, maire de Troyes et conseiller général, Gallice-Dalbanne, conseiller municipal, et Paul Seguin et Cie, administrateur de la Compagnie du chemin de fer de Saint-Etienne à Lyon. La concession obtenue, la société prend le nom de Compagnie du chemin de fer de Montereau à Troyes dont le fonds social est fixé à 20 millions de francs (40 000 actions de 500 francs). Pendant la durée des travaux, les actionnaires percevront 4 % d’intérêt sur les sommes versées. Les statuts de la compagnie sont approuvés par ordonnance du 29 mai 1845.

Paul Seguin et Cie, ingénieurs civils à Paris, démissionna de la société pour soumissionner l’adjudication des travaux, et les réalisa.

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