Les axes du commentaire reposent sur des thèses ou idées déterminées à sa lecture. Ces idées reposent elles-mêmes sur des arguments renvoyant à des procédés littéraires et d'écriture propres au texte à commenter et étudiés en classe. S'agissant à ce niveau d'une analyse littéraire, il est important d'utiliser à bon escient le vocabulaire et la terminologie adéquats, en recourant à une palette de synonymes et en usant d'adjectifs précis, par le recours, notamment, au lexique des sentiments ainsi qu'à celui de l'abstraction. Par exemple, le nom des figures de style est à connaître, toute correction se fondant en partie sur la connaissance et du nom et de la fonction des procédés au programme. Un commentaire littéraire met donc en œuvre des « instruments d'analyse » à réinvestir obligatoirement, selon la spécificité du texte à analyser, et selon la section d'enseignement suivie.
L'étude d'un texte se fonde sur un ensemble d'outils linguistiques aptes à en faire ressortir le style et l'originalité. L'étude des champs lexicaux et des champs sémantiques est fondamentale, afin de mettre en lumière les thèmes du passage, à travers notamment des isotopies littéraires. Le jeu sur la polysémie ou la paronymie permet également des mises en perspective sémantiques. L'étude des adjectifs qualificatifs (mélioratifs ou dépréciatifs) et ceux trahissant le cadre énonciatif (les adjectifs axiologiques notamment) est capitale.
L'étymologie est également à repérer, bien que cet aspect requière une connaissance approfondie de l'évolution de la langue que les latinistes sont souvent les seuls aptes à mettre en pratique. L'étude de l'énonciation est de plus en plus requise dans les programmes. Elle concerne les modalités par lesquelles l'auteur se présente au sein de son texte et en fait un objet de communication. L'étude du discours et des actes de paroles (discours rapporté, discours indirect libre, discours indirect et discours direct est capitale dans le cas d'un récit alternant dialogue et narration. L'étude enfin des registres et des tonalités littéraires de la langue employés dans le texte (comique, lyrique, épique, fantastique, etc.) permet de relier le texte à un genre et un courant littéraire au programme.
Le repérage au brouillon a permis de mettre en lumière les sujets des phrases, le jeu des compléments (COD, COI, COS) et la nature des verbes utilisés par l'auteur (verbe d'action, de mouvement, de perception, d'état, attributifs). Les coordonnants doivent être identifiés (conjonctions de coordination, conjonctions de subordination ou locutions conjonctives) car ils dévoilent la progression logique du texte, surtout dans le cas d'un extrait argumentatif.
L'auteur met en œuvre un ensemble de procédés formels déterminant son style et permettant de mettre en relief ses idées et ses thèmes. Les figures de style et de rhétorique permettent de déterminer les effets que l'auteur cherche à produire chez le lecteur. L'étude des points de vue de la focalisation permet de montrer comment l'auteur (ou le narrateur) s'implique et dynamise son texte. L'étude de l'argumentation, objet d'étude stratégique dans les programmes, doit se faire par la mise en lumière des registres littéraires et du contexte externe de production.
Très présents dans l'analyse de poèmes, les procédés rythmiques et prosodiques existent néanmoins dans les textes de prose. Les relever permet d'expliciter la dynamique interne du passage, sa force et son originalité en tant qu'objet littéraire et culturel. La versification doit être précise : comptage des syllabes puis des pieds, cas des hiatus, césure, hémistiche, rejet, contre-rejet et enjambement sont autant d'éléments à prendre en compte pour rattacher l'extrait à un genre ou un mouvement littéraire particuliers.
L'étude des figures de style propres au rythme poétique : allitérations, assonances notamment, parmi les figures au programme. L'étude de la ponctuation et de la typographie (paragraphes, strophes poétiques). L'étude de la versification, propre aux poèmes, et qui se fonde avant tout sur la détermination du type poétique (sonnet, rondeau, ballade, etc.) et du type de mètres (alexandrin, octosyllabe, etc.). L'étude des rimes (alternées, croisées ou plates) et éventuellement des graphismes pour le cas des poèmes-image (calligrammes par exemple) est également à compléter. L'étude de la prosodie permet de rendre compte du souffle propre au texte (notions de période et de cadence).