La majorité des pays occidentaux condamnent la pratique des combats de coqs comme par exemple au Canada où les contrevenants sont accusés d'infliger des sévices inutiles aux animaux.
Néanmoins, en 2008, 27 pays autorisent ou tolèrent l'organisation de combats de coqs.
C'est le cas en France où cette pratique est toujours autorisée dans le Nord-Pas-de-Calais, à la Réunion, aux Antilles françaises ou encore en Polynésie française, mais aussi aux Philippines, en Écosse, en Andalousie,aux Canaries, au Mexique, au Pérou, à Porto Rico, en République dominicaine, à Cuba, aux îles Vierges américaines, à Guam. Les combats de coqs sont interdits en Louisiane depuis août 2008.
Elle consiste à mettre deux coqs dans une sorte de ring circulaire au centre d'une salle appelée gallodrome. Les deux coqs, suivant leur instinct, se battent, des paris étaient faits sur le vainqueur. Dans un espace plus grand, les coqs qui ne sont pas des coqs de combats, donc de basse-cour, fuiraient dès qu'une blessure importante leur est infligée par leur adversaire, mais dans le ring, les coqs de combats, issus de sélection génétique rigoureuse, se battent longtemps, ce qui peut entraîner de graves blessures ou la mort.
Cette pratique est actuellement devenue marginale en France métropolitaine mais elle subsiste dans certains pays d'Asie, où, support de paris, elle constitue un véritable secteur économique avec sélection génétique des animaux, voire dopage. Les coqs sont parfois dotés de lames aux pattes pour blesser ou tuer leur adversaire.
Le combat de coq est une pratique diversifiée. Les règles et le profil des coqs varient d'une région à l'autre. Il existe néanmoins trois grands types de combat de coqs :
À la Réunion, les combats se font à l'ergot naturel. Les coqs pèsent de 2,8 kg à 4 kg. En Polynésie, également à l'ergot naturel mais les coqs sont plus légers: autour de 2,2 kg. Dans les Antilles, soit à l'ergot naturel, soit à l'ergot de métal. Poids autour de 1,5 kg. Dans le Nord Pas de Calais, à l'ergot de métal. Poids de 4 kg à 5 kg.
Les coqs de combat sont sélectionné et entrainé pour développer leur ténacité au combat, que ce soit leur capacité de résister à la douleur tout comme leur la volonté de battre son adversaire. Ces caractéristiques varient d'une race de combat à l'autre, d'une souche à l'autre et bien sûr d'un individu à l'autre.
En fonction des règles employées et des régions, ils peuvent avoir un poids allant de 1 kg à 6 kg. Il existe ainsi plusieurs catégories de poids qui sont indiquées lors du combat au bord du gallodrome :
Toutes les couleurs de coqs de combat peuvent être rencontré. Les coqs de vitesse sont des coqs très emplumés alors que les coqs d'endurance ont des plumes courtes et collées au corps.
Pour les souches de coqs les plus combattives, l'agressivité se manifeste également chez les poules et chez les poulets dès 6 semaines.
Traditionnellement, les œufs sont couvés par une poule. Les poussins sont élevés en liberté sous la conduite de la couveuse. Les mâles sont séparés plus ou moins tôt en fonction de leur souche, parfois dès 6 semaines alors que pour d'autres souches moins belliqueuses, cela peut attendre 7 mois tout en gardant, néanmoins, un coq adulte pour mettre de l'ordre dans le groupe. Chaque jeune coq est isolé dans une volière, dans un cageot, ou dans une panier tressé en claire-voie et en forme de cloche. Dans ces deux cas, chaque coq est relâché dans un plus grand espace tous les jours. Selon les coutumes locales, le coq sera sans poule, avec une poule ou avec un petit groupe de poules.
Les coqs de combat commencent leur carrière à un âge qui dépend de leur souche. En général, plus le coq est petit et plus il est précoce. De plus, un coq d'endurance aura une maturité plus lente qu'un coq de vitesse. Pratiquement, un coq espagnol de 1,5 kg sera au combat à 10 mois et un coq indien d'endurance de 6 kg à 2 ans. La préparation physique sera aussi différente en fonction de son utilisation. Pour l'endurance, la préparation sera nettement plus longue. Elle commence par de la course et des exercices de musculation, et est suivie par des combats d'entraînement avec les ergots recouverts d'un matériau absorbant les chocs, pour éviter les traumatismes inutiles. La base de la nourriture consiste en céréales et diffère en fonction des régions: les Américains utilisent le maïs, les Européens l'avoine et le blé, les Indiens le millet et les Asiatiques le riz.
Les jeunes poulets sont placés dans des enclos séparés à des âges différents en fonction de leur niveau d'agressivité. Parfois ils doivent être isolés à 2 mois, et dans d'autres souches, vers 6 mois. Leur premier combat d'entraînement commence en général vers 8 mois pour les coqs d'endurance. L'essai est court et comme pour tous les combats d'entraînement, les ergots sont bien protégés. Le but de cet essai est de savoir si le sujet est assez doué que pour poursuivre une carrière complète. S'il passe ce premier test, le deuxième test se fera à 10 mois et puis tous les quinze jours jusqu'au premier combat officiel. La durée de ces combats de préparation augmentera progressivement, passant de 5 minutes à une trentaine de minutes. Contrairement à ce que les activistes de la protection animale peuvent affirmer, les adversaires lors de cette préparation ne sont jamais des coqs ordinaires de basse-cour, qui s'enfuirait au premier coup, mais bien d'autres coqs de combat qui par contre, sont du même poids et du même âge. Le but est que le jeune coq améliore sa technique de combat et sa gestion de l'effort. Des séances plus longues vont d'ailleurs l'inciter à ne pas jeter toutes ses forces au début du combat.
Outre les souffrances infligées aux coqs de combat, les pratiques d'élevage de ces coqs sont régulièrement dénoncées comme contre nature. Ainsi, l'isolement modifie chez l'animal la notion d'espace vital individuel et lui fait perdre ses capacités de communication ritualisée. La violation de cet espace et le changement d'environnement (dimensions réduites du « parc » où il se bat, lumières, bruits de la foule) lors des combats plongent les coqs dans un état de stress. Cela provoque une forte sécrétion de corticostérone qui rend les coqs particulièrement intolérants à leurs congénères. Se sentant menacés, ils attaquent.
Un coq qui fonce aveuglément sur ses congénères, et même sur sa propre image reflétée dans un miroir est un coq perturbé. Certes, les coqs domestiques ou sauvages se battent entre eux mais uniquement de la cadre de rituels sociaux qui ne vont pas jusqu'à la mort d'un des combattant.
Il est régulièrement dénoncé également l'utilisation de moyens biochimiques (injection d'hormones mâles) ou le recours à des coqs domestiques comme victime lors des entrainement afin d'affuter l'agressivité des coqs de combat.