La colophane est utilisée pour les instruments à cordes frottées. On la frotte sur la mèche des archets pour permettre la mise en vibration de la corde, car sans colophane les crins glissent sans frottements sur la corde presque sans en tirer un son. Elle est aussi utilisée sur les archets des scies musicales afin de mieux frotter sur la lame. La colophane se présente sous la forme d'un petit bloc (cubique ou cylindrique) solide et transparent en général de couleur jaune ou noire (mais certaines fois de couleur rouge ou verte).
« Cette résine de pin, autrefois produite à Colophon, en Asie Mineure, est indispensable au travail des crins : c'est elle qui leur confère l'aspérité dont ils ont besoin pour frotter les cordes du violon. Si la mèche de l'archet était enduite de savon, elle ne produirait aucun son. Ce sont les grattements de ces milliers de rugosités qui tirent la corde et la laissent repartir. Tout cela est bien évidemment invisible à l'œil nu, mais dans cette combinaison des crins et de la colophane, tout se passe comme si des milliers de petits doigts onglés exécutaient une sorte de pizzicato continu. Ainsi naît la vibration. De cette mécanique microscopique éclot la voix du violon. »
— Yehudi Menuhin, La légende du violon
Elle est aussi utilisée dans la fabrication des accordéons, mélangée à de la cire, pour fixer les cadres d'anches aux sommiers.
Handball : très utilisé par les handballeurs qui s'en enduisent les mains afin de mieux tenir le ballon.
Rugby : les joueurs de s'en enduisent parfois les mains lorsque la partie est jouée par temps humide.
Escalade de bloc : la colophane est enveloppée sous forme de poudre dans un tissu quelconque (solide et épais de préférence mais perméable) refermé pour donner une boule. Le grimpeur s'essuie les doigts et les prises sont tapotées avec cette boule (appelé pof à cause du bruit que cela fait) pour offrir une meilleure adhérence. Selon certains grimpeurs la colophane ne détériorerait pas le rocher, contrairement à la magnésie, mais cela est très controversé. L'impact visuel est par contre indéniablement moindre.
Les danseuses classiques en enduisent leurs chaussons sous forme de poudre contenue dans un bac afin d'améliorer l'accroche au sol.
Cette résine en poudre est appliquée sur la plaque de métal en fine couche uniforme. Après chauffage, elle se fixe sur la plaque créant une maille inoxydable plus ou moins fine selon la finesse des grains. L'acide nitrique ou le perchlorure de fer ronge l'espace entre les grains et laisse une trame.