La colique de plomb est le nom donné au plus courant des symptômes de l'intoxication aiguë par le plomb.
Il se caractérise par des douleurs souvent aiguës à l'abdomen.
Dans les cas les plus graves, il précède une paralysie, une encéphalopathie et la mort.
Au XIXe siècle, le médecin français Louis Tanquerel des Planches qui a produit sa thèse sur la question du saturnisme, définissait la colique de plomb comme suit :
Plus tard, François-Louis Isidore (médecin français auteur d'un Guide du médecin praticien) en donne une définition réductrice, la considérant comme une affection produite par l'absorption du plomb, et dont les principaux symptômes sont :
Antoine François Hippolyte Fabre dira que cette colique n'est que :
D'autres auteurs tel que Antoine François Hippolyte Fabre y associent une rétraction des testicules
Tanquerel, explique clairement, preuves à l'appui, dès la mi-19ème siècle, que la cause de ces coliques est :« L'application des molécules saturnines sur le surfaces d'absorption, leur passage dans l'appareil circulatoire et dans toutes les parties de l'économie, voilà la cause immédiate de la colique de plomb.
La solubilité de toutes les préparations saturnines, le plomb excepté, dans un grand nombre de liquides des règnes minéral, végétal et animal ; le degré de divisibilité extrême que leurs molécules sont susceptibles d'atteindre ; l'activité d'action de certaines surfaces absorbantes, rendent suffisamment compte de la fréquence des affections saturniues et de la colique en particulier chez les personnes exposées à l'introduction du plomb ou de ses composés dans l'économie. (...) « Mais aucune substance n'a plus fréquemment donné lieu à la colique saturnine que les vins frelatés avec la litharge ou la céruse. Toutefois, dit M. Tanquerel, depuis que des mesures de police furent prises pour découvrir la falsification , on ne vit plus de coliques épidémiques causées par les vins durs et acerbes, comme au temps de Paul d'Egine, de Cetois, etc. (Loco- cit., p. 74.) ». Au dire de Bonté, Glatigny, Backer, etc., il n'était pas rare de voir autrefois en Normandie et en Angleterre la colique de plomb déterminée par du cidre lithargié » Tanquerel cité par Antoine François Hippolyte Fabre dans son « Dictionnaire des dictionnaires de médecine français et étrangers »
Les causes possibles sont variées. On les classes généralement comme suit :
Des cas se sont manifestés sur tous les continents et sous tous les climats, dont par exemple suite à absorption de vin de bordeaux à Cayenne.
M. Tanquerel, ayant recherché l'influence des climats sur la colique de plomb a « vu qu'ils n'en avaient pas d'autre que celle qui résulte de l'élévation plus ou moins grande de la température.