Le code Baudot est dans l'histoire un des premiers codes binaires utilisé grâce à une machine. Il est aussi appelé code télégraphique ou Alphabet International (AI) n°2 ou code CCITT n°2.
C'est un code binaire, c'est-à-dire que chaque caractère que l'on souhaite est codé par une combinaison de 0 et de 1. Le code ne prévoit que 5 bits pour coder chaque caractère, donc il n'existe que 25 = 32 combinaisons. Or si on désire coder les lettres et les chiffres, il n'y a pas assez de combinaisons. C’est pourquoi le code Baudot contient deux jeux de caractères appelés Lettres (Lower Case) et Chiffres (Upper Case). En fait, l’ensemble Chiffres contient aussi d’autres symboles (ponctuation, &, #...). Deux caractères Inversion Lettres (code 31) et Inversion Chiffres (code 27) permettent de commuter entre les deux ensembles.
Évidemment, l’inconvénient réside dans des commutations fréquentes. D’autre part, ce code, bien qu’il soit plus riche que le code morse, ne traite pas les minuscules et certains symboles.
Le premier code de ce type a été développé par Émile Baudot en 1874 : il s'agissait de l'Alphabet International n°1. Il n'est plus utilisé. Les caractères étaient composés à l'aide d'un clavier à cinq touches, où chaque touche correspondait à l'un des cinq bits de chaque caractère.
Vers 1901, le code Baudot original a été modifié par Donald Murray qui réorganisa les caractères, ajouta de nouveaux symboles, et introduisit les jeux de caractères. Comme il souhaitait utiliser un clavier de machine à écrire, il n'y avait plus de lien entre le code lui-même et la disposition des touches. Il organisa donc les caractères de façon à ce que les transitions les plus courantes entre caractères génèrent un nombre minimal de transitions entre les cinq bits du code, ce qui minimise l'usure du matériel.
La Western Union modifia le code de Murray, en éliminant certains caractères. Le code obtenu est le code Baudot actuel, le code CCITT n°2. On présente ici le code US TTY, très proche du code CCITT. Il en diffère par une inversion (BEL et '), et des définitions additionnelles dans les FIGS (#, & et !), laissées volontairement non définies par le CCITT n°2 pour permettre des usages nationaux.
On a également rendu hommage à Emile Baudot, en utilisant une partie de son nom pour en faire une unité de modulation de signal, le Baud.
|
|