Coca - Définition

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Écologie

Elle pousse à l'état sauvage dans la cordillère des Andes à des altitudes variant de 300 à 2 000 m. Erythroxylum coca Lam. et Erythroxylum novogranatense (Morris) Hieron affectionnent particulièrement les sols acides et, comme toutes les espèces du genre Erythroxylum, elles sont hétérostyles. Elle apprécie les climats humides d'une température moyenne de 20°C.

Aspects économiques et politiques

Hors d'Amérique latine, elle est surtout utilisée pour la cocaïne. La coca est donc connue à travers le monde pour son utilisation sous forme de drogue et les trafics qui en sont la conséquence. C'est en raison de cet usage que les États-Unis souhaitent éradiquer sa culture en Amérique latine. L'ONU a d'ailleurs demandé en mars 2008 aux gouvernements péruvien et bolivien d'interdire la production de coca, que ce soit pour l'usage traditionnel ou non.

Production

Après la découverte de la cocaïne dans la deuxième moitié du XIXe siècle, les laboratoires pharmaceutiques hollandais et allemands stimulent la culture de coca en important d'importantes quantités de feuilles depuis le Pérou et la Bolivie.

Au début du XXe siècle, les Hollandais parviennent à adapter la plante dans l'île de Java qui devient pendant quelques années le premier producteur mondial. Les Japonais l'acclimateront à Taïwan pour leur part. C'est donc la production asiatique qui alimente le premier boom de la consommation de cocaïne entre 1910 et 1940. Puis les conférences internationales font appliquer des mesures d'interdiction poussant indirectement les pays andins dans une activité illicite qui sera centrale dans leur économie et dans leurs rapports avec les États-Unis.

C'est à partir des années 1960 que les pays andins développent vraiment leur production afin de répondre au second boom de la consommation de cocaïne.

Au Pérou, la culture est autorisée dans le cadre d'un usage traditionnel.
En Bolivie, premier producteur mondial de coca, la culture est autorisée sur un territoire limité : les Yungas (vallées tropicales à l'est de la Paz) bien qu'elle soit aussi largement plantée dans le Chapare où elle est illégale.
En Colombie, en revanche, la production de coca est totalement interdite.

Depuis les années 2000, la Colombie demande aux indigènes péruviens et boliviens de venir sur son territoire, afin d'acquérir les utilisations pharmaceutiques qui en sont faites dans leurs pays respectifs.

Pérou

Au Pérou, le président Belaunde Terry (élu en 1963) mise sur le développement de l'Amazonie et encourage les paysans à s'y installer. En 1968, il est renversé par un gouvernement militaire qui abandonne ce projet délaissant les colons alors qu'au même moment les trafiquants américains viennent les solliciter.

Les politiques d'ajustement structurel portent un coup déterminant aux productions locales rendant la culture de la coca d'autant plus attrayante.

Au début des années 1980, les projets de développement alternatif financés par les États-Unis n'aboutissent pas et la sévère répression du gouvernement favorisent l'installation de guérillas (Sentier lumineux, Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru) qui protègent les paysans et subsisteront jusqu'au début des années 1990. Dans les années 2000 le gouvernement cherche à promouvoir la consommation traditionnelle face à la menace des mafias, notamment en cherchant de nouvelles utilisations comme la consommation en farine dans le pain ou en bouillie.

Bolivie

En Bolivie, le coup d'État du général Hugo Banzer est financé par la bourgeoisie rurale de Santa Cruz qu'il remerciera via diverses subventions gouvernementales qui serviront à développer la production de coca-cocaïne. Cette politique est poursuivie par le général Garcia Meza jusqu'en 1981 laissant un pays corrompu qui malgré les gouvernements démocratiques suivants n'arrive pas à enrayer l'expansion de la culture de coca.

Hugo Banzer accède de nouveau au pouvoir par les urnes en 1997 et lance cette fois de grandes campagnes d'éradication dont les bons résultats sont largement attribués à la violente répression qui l'accompagne. Cette répression engendre un mouvement populaire qui est à l'origine de l'élection d'Evo Morales, lequel tente une nouvelle politique de lutte antidrogue visant à réhabiliter l'usage traditionnel de la coca afin de trouver des débouchés locaux à la production et détourner les paysans des trafiquants.

Le mercredi 11 mars 2009, le président bolivien, Evo Morales, a mâché une feuille de coca lors d'une réunion de la Commission des stupéfiants de l'ONU à Vienne. Il a ensuite demandé que cette plante soit retirée de la liste des stupéfiants interdit.

La production d'une boisson énergisante appelée Coca Colla vise notamment à réhabiliter l'image internationale de la feuille de coca, et de ses dérivés.

Colombie

Bien que bénéficiant d'une aura internationale concernant cette culture, la Colombie produit pourtant du cannabis jusque dans les années 1970 avant que cette production ne soit concurrencée par le Mexique et remplacée par la coca et gérée par les cartels (cartel de Medellin, cartel de Cali).

Dans les années 1990, les campagnes antidrogue menées par les États-Unis privent les trafiquants colombiens des sources d'approvisionnement des pays voisins ce qui aboutit au développement de la culture locale. Cette culture favorise l'implantation de guérillas comme les FARC ou des groupes paramilitaires.

Argentine

En Argentine, la culture de la coca est interdite, mais sa consommation et son commerce sont autorisés.

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