Clos-masure - Définition

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Un milieu naturel spécifique

Les talus plantés

Les talus plantés sont un des éléments identitaires du clos-masure. Clôturant la parcelle qui regroupe l'ensemble des bâtiments, les arbres de haut jet sont plantés sur des levées de terres d'1,5 à 2,5 mètres de large, et de 60 centimètres à 1,30 mètres de haut.

De chaque côté, se trouvent des fossés, ou creux, formés par la terre retirée pour de la constitution du talus. « Localement, l'ensemble fossés-talus-arbres est appelé fossé. »

Les essences traditionnelles des haies sont le hêtre (fou en cauchois, environ 50% du total), le chêne (queyne en cauchois, environ 25% du total) et l'orme (omes en cauchois, environ 25%). On trouve également des charmes et des châtaigniers. De nos jours, on préfère souvent le peuplier (peuple en cauchois), utilisé pour sa rapide croissance, aux arbres traditionnels. Ils sont disposés en quinconce sur deux, trois ou quatre rangs parallèles, l'épaisseur de la haie étant définie par la taille de la parcelle à protéger, et donc par la richesse du propriétaire. Plus rarement, dans des villages et hameaux ou les masures les plus modestes, il peut s'agir de haies basses taillées.

Coupe-vent pour protéger les pommiers et le jeune bétail, les haies pouvaient également offrir une autonomie en combustible, et fournir du bois d'œuvre (charpente, piquets, mobiliers, outils).

Ces ceintures vertes forment « une petite tache de bocage dans un grand openfied constitué par des champs ouverts de forme grossièrement quadrangulaire ».

Les talus offrent des lieux de vie pour de nombreuses espèces d'insectes, de mollusques, d'araignées, de reptiles et de petits mammifères pour un habitat permanent ou saisonnier. Les oiseaux se nichent et se nourrissent dans les arbres et arbustes plantés au sommet du talus, de même que des mammifères comme l'écureuil et la chauve-souris.

Les mares

Les vergers

Les vergers fournissent également de la nourriture aux grimpereaux, mésanges et pinsons grâce aux insectes qui évoluent à proximité. Le pic vert se nourrit des fourmis, le merle noir et la grive draine des fruits tombés, tandis que les vieux troncs fournissent des refuges aux oiseaux cavernicoles tels les chouettes chevêche ou hulotte, la sittelle Torchepot et les mésanges.

Un ensemble bâti à vocation agricole

L'habitation

Maison de maître

Traditionnellement, l'habitation forme un parallélépipède rectangle étroit et très bas, situé à l'ouest de l'enclos, ou parfois, dans le nord du pays de Caux, dans un coin de la cour, accolé aux bâtiments secondaires. Lorsque l'exploitation est plus vaste et que la maison s'apparente à une maison de maître, elle prend place au centre du clos, face au chemin qui dessert le portail.

Les ouvertures de la maison de fermier donnent vers l'est ou le sud, la façade arrière (aveugle ou presque) vers le talus. Le rez-de-chaussée est formé de trois grandes pièces (salle, chambre, laiterie ou cellier) se succédant en longueur, ouvrant à l'extérieur et sans communication entre elles. Au dessus, les combles sont aménagés en grenier.

La maison de maître s'organise autour d'un hall comportant un escalier qui dessert les chambres ouvertes au sud, tandis qu'au rez-de-chaussée sont les cuisines et les pièces à vivre.

Les toits sont le plus souvent à quatre pentes, couverts d'ardoises (65% des couvertures sont en ardoises d'Angers -20x32 cm-, en grandes ardoises losangées ou en ardoises artificielles et teintes), de tuileaux pour les plus riches (8%), ou de chaume (16%) chez les plus humbles. Les murs présentent une alternance de pierre blanche et de briques, de pierre et silex ou brique et silex. Les maisons sont essentiellement en brique dans l'ouest et le nord-est du Caux, ainsi qu'à proximité du pays de Bray. Ailleurs, ce matériau représente entre 45 et 55% des constructions, à l'exception de la vallée de la Seine et du Caux méridional où le torchis est utilisé dans plus de 50% des bâtiments.

Jusqu'à la deuxième moitié du XIXe siècle, les chaumières au toit de chaume (« feurre » en cauchois) et à pan-de-bois, sont majoritaires. Mais la structure est fragile du fait de son colombage dit rouennais, aux poteaux uniquement verticaux, longs et très rapprochés.

Au pied de la maison, on cultive un potager grillagé, arrosé avec l'eau récupérée dans une citerne par les gouttières.

Granges et étables

Pigeonnier

Petits bâtiments

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