Climat montagnard - Définition

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Introduction

Le climat montagnard est un climat propre aux diverses régions de montagne, indépendamment de la zone climatique où elles se situent.

Dans chaque zone climatique, les rythmes thermiques et pluviométriques du milieu montagnard sont proches de ceux des plaines voisines, mais les températures sont plus faibles, et les précipitations augmentent au moins jusqu'à une altitude qualifiée d'optimale. L'exposition et la vigueur du relief apportent aussi des nuances importantes.

La pression atmosphérique et la densité de l'air diminuent avec l'altitude suivant une loi logarithmique, car l'air a tendance à se tasser au voisinage de la surface du globe. Le rayonnement solaire qui arrive sur un substrat est donc plus important en montagne qu'en plaine à la même latitude, car il y a moins d'absorption : vers 3 000 m, aux moyennes latitudes, ce rayonnement est équivalent à celui qui arrive sur une plaine à l'équateur.

Des températures plus faibles

La température diminue avec l'altitude car la raréfaction de l'air limite l'absorption des radiations solaires (il y a moins d'air pour transformer l'énergie électromagnétique du soleil en chaleur). Le gradient thermique moyen est d'environ 0,6 °C tous les 100 m. La température varie d'une valeur d'environ °C pour 100m, lorsque l'humidité relative de l'air est inférieure à 100 % (air sec), à une valeur d'environ 0,5 °C pour 100 m, lorsque l'air est saturé. La qualité hygrométrique de l'air est donc déterminante et en général, le gradient thermique tourne autour de °C pour 100 m en bas de versant et de 0,5 °C pour 100 m lorsque l'air devient saturé.

Les montagnes sont des îlots de froid, aussi bien sous les moyennes que sous les basses latitudes. L'isotherme annuelle °C se situe vers 600 m au niveau du cercle polaire, entre 2 700 m et 3 000 m sous les moyennes latitudes, et vers 5 000 m à l'équateur. Mais les effets du froid dans chacune de ces zones ne sont pas vraiment comparables car les rythmes quotidiens sont différents.

Sous les moyennes latitudes, en été, les températures sont douces ou chaudes le jour, fraîches la nuit. L'hiver est nettement plus froid et les amplitudes quotidiennes sont plus faibles. Au-dessus de 2 000 m, le milieu est peu hospitalier pour l'homme mais propice au développement des sports d'hiver. Par exemple, dans la vallée de l'Arve, à Chamonix-Mont-Blanc (1 037 m d'altitude), la moyenne de janvier est de -5,8 °C et le nombre moyen de jours de gel, de 187 ; au Sonnblick (Alpes autrichiennes), à 3 326 m, la moyenne de février est de -13,5 °C et le nombre de jours de gel, est supérieur à 300.

Sous les latitudes tropicales, les amplitudes annuelles (ATA) sont moins fortes que les amplitudes quotidiennes (ATQ): toute l'année, les journées sont chaudes et les nuits fraîches. Les montagnes d'altitude moyenne sont des îlots de fraicheur et ont souvent été choisies, autrefois, comme lieu de résidence par les colons européens (Nairobi au Kenya, Darjeeling en Inde...).

Enfin, sous les hautes latitudes, les montagnes sont, en permanence, des régions froides.

Le climat d'abri

À l'intérieur ou à proximité des massifs montagneux, les vallées et bassins abrités sont soumises à un climat plus sec et plus continental que l'avant-pays exposé aux vents dominants.

Les inversions thermiques

Dans les vallées, les cuvettes et les bassins intramontagnards, par temps anticyclonique, les brises thermiques sont courantes. Dans les régions où ces types de temps sont fréquents, les inversions thermiques (air plus froid dans les parties basses) influent sur la moyenne des températures. En hiver, elles sont responsables d'une accumulation d'air froid, surtout lorsque l'évacuation de celui-ci est difficile. Par exemple, à Clermont-Ferrand (329 m d'altitude), la température minimale moyenne de janvier est de -2,8 °C alors qu'à quelques kilomètres de là, au sommet du Puy de Dôme (1465 m), elle n'est que de -2,5 °C. Les inversions thermiques apparaissent à des échelles spatiales différentes, depuis les petites cuvettes jusqu'aux grands bassins intramontagnards.

Une continentalité accrue

Dans les régions tempérées, les vallées ou les cuvettes abritées des vents dominants par des montagnes sont soumises à un climat nettement plus continental que les plaines non abritées ou les versants exposés. Les hivers sont plus froids et plus secs que dans les zones non abritées, et les étés sont plus chauds avec des orages quelquefois fréquents, qui ne compensent pas toujours la sécheresse hivernale. En France, les plaines de la Limagne et du Forez sont des régions abritées, ainsi que l'Alsace et les hautes vallées des Alpes du nord, auxquelles on peut ajouter les Alpes du Sud ou la Cerdagne. Ainsi, l'amplitude thermique annuelle est d'environ 17 °C à Lyon et 24 °C à Turin.

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