Les claviers des premiers PC (PC/G, PC/XT et PC/AT) utilisaient des connecteurs de type DIN. Le connecteur nommé PS/2, plus petit, le remplaça en 1987, en conservant toutefois la compatibilité électrique avec le connecteur DIN.
Les claviers des ordinateurs Mac ont utilisé des connectiques ADB, puis l’USB a été généralisé en 1998. Pour la plupart des autres ordinateurs personnels, différents types de connectique existent :
L’électronique de tous ces claviers fonctionne de manière similaire sous tous les systèmes d’exploitation, qui ne la voient d’ailleurs pas. Elle comprend en général un microcontrôleur qui filtre les éventuels rebonds, et trois voyants proches ou non des touches respectives qui commandent leur allumage ou extinction.
La différence essentielle entre les claviers de type IBM et de type Unix est la séparation des fonctions, dans les premiers, entre touches de caractères (qui frappent un caractère ou un accent qui altèrera le prochain caractère), et touches de fonction servant à effectuer des demandes spécifiques. Au départ banalisées (de F1 à F12), les touches de fonction se complétèrent de 13 touches débanalisées (Origine, Fin, Page précédente, Page suivante, Insertion, flèches de curseur…) au fil du temps, auxquelles s’ajoutèrent encore sur certains claviers, des touches Internet et Multimédia.
Sur les claviers Apple, on trouve deux touches particulières : la touche commande (ou touche pomme) et la touche option (équivalent de la touche Alt des PC, dont le nom apparaît sur la touche option depuis la 3e génération). La touche commande est située de part et d’autre de la barre d’espace, et la touche option est située entre la touche contrôle (ou Ctrl) et la touche commande.
Pour les aficionados des Macintosh, ces touches sont ainsi mieux placées, mieux pensées (comme la touche @ directement accessible). De cette manière, expliquent-ils, la touche qui sert à la plupart des raccourcis clavier, la touche commande, est située sous le pouce (de part et d’autre de la barre d’espace), pouce qui ne sert que peu à la frappe. Cette touche est donc facilement atteignable et permet d’utiliser un grand nombre de raccourcis. Dans la pratique, les touches Alt et AltGr se commandent elles aussi avec le pouce.
Le clavier PC est le plus répandu.
Il a introduit le standard des touches débanalisées :
Il existe un standard par couple langue/pays. Le clavier au standard français se caractérise par une disponibilité directe de la touche µ (pour microseconde, microfarad, microampère, etc.).
Il n’existe pas réellement de clavier Windows, même si plusieurs claviers de PC disposent de une à trois touches Windows. En revanche, la façon dont est géré le clavier (de manière logicielle) est spécifique à chaque système d’exploitation, et parfois même à une méthode d’entrée dans le seul sous-système graphique de celui-ci (cas d’X Window System).
Microsoft, par sa taille, a la possibilité d’influer sur beaucoup de choses en informatique. Elle a cependant peu fait pour améliorer l’ergonomie du clavier PC, hormis le Natural Keyboard, qui rencontra un succès d’estime.
La disposition du clavier reste donc essentiellement celle du clavier AT défini en 1983, seule innovation depuis le premier clavier de PC de 1981 : blocs de touches mieux espacés, commandes de flèches en T inversé, et les trois voyants Verrouillage numérique, Verrouillage majuscules et Arrêt de défilement qui manquaient au premier PC.
Microsoft a ajouté une touche publicitaire, la touche Windows, évoquant la touche Commande des ordinateurs Macintosh, qui ouvre le menu démarrer et est utilisée dans des raccourcis. Les ordinateurs IBM Thinkpad n’avaient pas, jusqu’en 2006 et leur série 60, une touche Windows.
On peut reprocher à la gestion par Windows du clavier :
Les claviers Sun se distinguent notamment par un bloc de 10 touches sur la gauche, dont une touche sert à copier la sélection, et une touche à coller (mécanisme de copier-coller). Ils disposent également d’une touche Compose permettant d’entrer des caractères spéciaux, notamment les caractères accentués de l’alphabet latin, en utilisant des combinaisons telles que « Compose + o », puis « e » pour obtenir « œ » ou « Compose + e » puis apostrophe pour « é ».
Ce système est très répandu sur les machines tournant sous Unix (telles que les stations Sun), mais il est également mis en œuvre sous Linux (on doit alors souvent se contenter de la touche Windows).
Compaq a fabriqué quelque temps des claviers dont les voyants Verrouillage numérique, Verrouillage majuscules et Arrêt de défilement se trouvaient insérés dans les touches mêmes permettant d’en changer l’état, ce qui évitait un effort de mémorisation à l’utilisateur. Ces touches ne sont plus beaucoup utilisées depuis la généralisation de Windows, des petits programmes gratuits permettant même d’inhiber le fonctionnement des deux premières. Sur les claviers de Macintosh, une diode est, aujourd’hui encore, présente dans les touches de verrouillage majuscule ou numérique.
Le clavier optique est un clavier développé dans les années 1980 par la Société QUINTEL pour améliorer la fiabilité de la frappe et sécuriser l’information en conservant la technologie keyroll over des claviers rapides.
Le principe du clavier optique réside dans la détection de l’enfoncement d’une touche par l’interruption d’un faisceau lumineux.
Ce système offre plusieurs avantages : alors que les claviers électroniques classiques ont une durée de vie et une fiabilité limitées, les claviers optiques se caractérisent par des performances exceptionnelles. L’interrupteur Switchop, qui équipe les claviers optiques développées par la société Quintel, a été testé plus de 2 milliards de manœuvres sans une erreur (voir notamment les essais d’endurance du Centre Électronique de l’ARmement - CELAR).
La très grande majorité des claviers présents sur le marché possède l’inconvénient d’émettre des ondes radio-électriques. Ces ondes compromettantes permettent d’espionner à plusieurs centaines de mètres de distance les opérations de saisie.
Pour contrer ce type d’espionnage, le département de la Défense américain a édicté les fameuses normes Tempest. En protégeant le clavier par un blindage électromagnétique on évite l’émission des signaux compromettants.
Par nature, le clavier optique n’émet aucune onde de ce type et ne nécessite à cet égard aucune protection particulière ainsi que l’ont démontré les essais d’homologation menés par le Centre Électronique de l’ARmement. C’est un clavier Tempest par nature.
De par ses caractéristiques intrinsèques, il a vocation à équiper les micro-ordinateurs, convenablement aménagés, pour être utilisé dans les avions sans perturber les instruments de bord et dans tous les environnements où cette la question des rayonnements présente un caractère vital.