Les claviers se caractérisent par leurs particularités nationales (caractères nationaux) et parfois techniques (touches muettes). L’ordinateur – ou au moins l’unité de contrôle quand il y en a une – doit donc posséder une table spécifique (plan de codage) associant un scan code (code hardware de la touche) à un caractère ASCII d’une page de code donnée ou à une séquence Unicode sur les systèmes plus récents.
De nombreuses dispositions des touches existent : clavier AZERTY, clavier QWERTY, clavier QWERTZ, clavier DVORAK, etc. Pour chacune de ces dispositions, des variantes nationales existent. Par exemple, l’AZERTY français n’est pas le même que l’AZERTY belge, et le QWERTZ allemand n’est pas le même que le QWERTZ suisse.
La configuration de la plupart des claviers informatiques et bureautiques est régie par la norme ISO 9995. Cette norme est le fruit de travaux initiés en 1984 par l’Association française de normalisation (AFNOR) sous la direction de Bernard Vaucelle, à la demande d’Alain Souloumiac. Diverses péripéties ayant conduit à l’interruption de ces travaux en France, ils furent repris au plan international par les plus grands spécialistes mondiaux réunis à Berlin en 1985. Ils ont été menés à leur terme au sein de l’Organisation internationale de normalisation (ISO) sous la direction d’Yves Neuville.
Le nombre de touches et leur disposition dépendent du pays ou de la langue utilisée mais un clavier d’ordinateur de bureau comporte toujours un peu plus de 100 touches (102 en France pour le PC de base, qui passent à 105 avec l’adjonction de trois touches sur de nombreux modèles). Les claviers sont héritiers pour leur partie « texte » des dispositions des machines à écrire.
Les claviers avaient plusieurs inconvénients : manque d’autonomie, d’ergonomie et pollutions électromagnétiques. Le manque d’autonomie a été compensé par l’apparition des claviers sans fil. Mais la difficulté est la nécessité de les alimenter en énergie, ce qui conduit à remplacer régulièrement les piles ou à les recharger, ce qui induit par extension une pollution supplémentaire due au recyclage des piles.
Les rebonds ont été réduits par des filtres logiciels. Il n’empêche que pour cette raison, alliée à leur pauvre ergonomie (QWERTY - Scholes), ils sont souvent qualifiés de machines à erreur et sont la cause d’un gaspillage de travail considérable.
Comme les claviers et les ordinateurs portables sont des sources de pollution radioélectriques, ils sont interdits de fonctionnement, pour cette raison, dans divers endroits, dont les avions.