Città di Castello - Définition

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Introduction

Città di Castello
Città di Castello
Administration
Pays Italie Italie
Région Flag of Umbria.svgOmbrie 
Province Pérouse 
Code ISTAT 054013
Code postal 06012 (capoluogo), 06012 Riosecco - Città di Castello (Riosecco), 06010 (Fraccano), 06010 (Lerchi), 06010 Lugnano Città di Castello (Lugnano), 06010 (Morra), 06010 (Petrelle), 06010 Petroia (Badia di Petroia), 06010 (Promano), 06010 (San Leo Bastia), 06010 (San Maiano), 06010 (San Secondo), 06011 (Cerbara), 06018 (Trestina); pour tous les autres hameaux, faire référence au code postal le plus proche
Préfixe tel. 075
Site internet www.comune.citta-di-castello.perugia.it/
Culture et démographie
Population 39 570 hab.
Densité 102 hab./km2
Gentilé tifernati
Saint patron San Florido
Fête patronale 13 novembre
Géographie
Coordonnées 43° 28′ 00″ Nord
       12° 14′ 00″ Est
/ 43.46667, 12.23333
  
Altitude 288 m
Superficie 387 km²
Code cadastral C745
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Città di Castello est une ville de la province de Pérouse en Ombrie (Italie).

Città di Castello est le principal centre urbain de la haute vallée du Tibre. Divers facteurs parmi lesquels la structure architecturale dominante de type Renaissance, le nombre d’habitants, sa position géographique et la langue dialectale, la rendent la moins ombrienne des villes d’Ombrie.

Géographie

  • Classification climatique : zone E, 2347 GR/G

La commune de Città di Castello est située au nord de l'Ombrie à la frontière de la Toscane et des Marches dans la haute vallée du Tibre. Sa distance de Florence est de 130 km, 220 de Rome, 120 de Cesena et 45 de Pérouse. Elle est desservie par l'autoroute E45 Rome-Cesena.

Économie

Au cours du XXe siècle la ville a connu un développement industriel important qui a profondément changé le visage et la vie sociale. Les secteurs particulièrement développés sont le secteur graphique et l’industrie du meuble.

L'agriculture reste une valeur sûre, malgré le déclin progressif de la culture du tabac.

L'entreprise "De Cecco" y fabrique ses célèbres huiles d'olive.

Histoire

L’origine de la ville remonte aux Ombriens sur la rive gauche du fleuve Tibre, proche du territoire contrôlé par les Étrusques. À partir du IIIe siècle avant j.c., par l’expansion romaine, la ville fut fédérée à Rome. Par la suite elle fut insérée dans la « Regio VI Umbria ». À partir du Ier siècle elle devint municipe romain dont le plus illustre avocat fut Pline le Jeune lequel rapporte dans une de ses lettres, avoir fait construire un temple, terminé en l’an 103 ou 104 dont on ne connaît pas l’emplacement. Les Plines possédaient certainement de vastes propriétés aux alentours de la ville. Des fouilles menées par l’Université de Pérouse, en collaboration avec L’Université d’Alicante, ont permis de localiser une villa plusieurs fois citée par Pline le Jeune dans ses lettres. Cette villa a été mise au jour à Colle Plinio frazione de San Giustino. La ville fut appelée Tifernum Tiberinum par les romains afin de la distinguer de l’emplacement homonyme situé sur le fleuve Metaure, Tifernum Metaurense. Il semble même que la ville avait acquis une certaine importance, citée par Pline l’Ancien. Malheureusement il est impossible de reconstituer avec fidélité la structure urbaine de la ville romaine. On peut raisonnablement affirmer que la partie la plus ancienne se situerait dans la partie sud, où quelques mosaïques ont été retrouvés dans le quartier appelé la « Mattonata », ainsi que des restes de structures hydrauliques et un pan de mur d’amphithéâtre. La datation de la diffusion du Christianisme est incertaine. Cette diffusion est attribuée à saint Crescence, ayant vécu entre le IIIe siècle et IVe siècle. Il fut martyrisé suite à une condamnation émise justement à Tifernum. Le premier évêque de Tifernum Tiberinum, nommé Eubodio, est documenté en l’an 465. Selon la tradition, la ville fut détruite au VIe siècle par le Goth Totila. Elle fut reconstruite par l’évêque saint Florido, par la suite sanctifié et fait saint patron de la ville. La ville fut conquise par les Lombards et appelée Castrum Felicitatis. Ensuite elle passa d’abord sous la domination des Francs et ensuite sous celle de l’État Pontifical.

Vers le XIIe siècle, la ville s’organisa en Commune. Elle fut constamment menacée par les États pontificaux, par Florence et par Pérouse. Dans la première moitié du XIIIe siècle, elle fut appelée Civitas Castelli et malgré la rivalité entre les Guelfes et les Gibelins qui mirent en danger sa liberté, la ville put jouir d’une certaine prospérité.

Dans la deuxième moitié du XIVe siècle, la ville de Pérouse exerça une forte influence mais en 1367 « Civitas Castelli » fut de nouveau soumise à l'autorité papale par le cardinal Albornoz. L’année suivante, 1368 Brancaleone Guelfucci provoqua la rébellion du peuple mais celui-ci ne récupéra sa liberté qu’en 1375, grâce à l’intervention des Florentins.

En 1422 le pape Martin V remit la ville au condottière Braccio Fortebraccio de Montone, dont la famille garda le pouvoir jusqu’en 1440, année durant laquelle commença la lutte pour l’obtention du pouvoir entre les familles Vitelli, Fucci et Tartarini. Au départ on assista à une oligarchie constituée par les Vitelli, Giustini et Fucci, pour passer ensuite sous le pouvoir des seuls Vitelli lesquels tuèrent les Fucci et firent décamper les Giustini. Par la suite, on assista à des périodes de fortes tensions avec la participation du pape Sixte IV et un long siège de la ville, conduit par Niccolò Vitelli. Les Vitelli finirent par prendre le dessus et mirent à la tête de la ville Paolo Vitelli et Vitellozzo Vitelli. Ce dernier fut tué par César Borgia dit (le Valentin), lors du Piège de Senigallia 1502. Celui-ci se proclama duc de la ville et la maintint sous le pouvoir de l’église durant tout le pontificat du pape Alexandre VI.

Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, la ville resta sous la domination de l’Église qui confia la régence à un gouverneur dépendant du pouvoir romain. La famille Vitelli, pendant le XVe siècle et XVIe siècle influença fortement le développement économique, politique et urbanistique de la ville. Famille de mécènes et de condottieres, liés aux Médicis de Florence, ils embellirent Città di Castello en bâtissant de nombreux palais, dans lesquels ils firent travailler les artistes les plus renommés de la renaissance parmi lesquels Raphael et Luca Signorelli.

Le 12 janvier 1798, Les soldats de la république Cisalpine firent leur entrée à Città di Castello et proclamèrent la république. Mais le 5 mai, les troupes françaises ne purent s’opposer à une rébellion provenant de la campagne de tendance antirépublicaine. L’ordre fut ramené le 18 juin 1799, quand la ville fut prise par l’armée Autrichienne sur demande du pape. La ville retrouva la liberté le soir du 11 février 1849 et le 11 septembre 1860 elle entra dans le Royaume d’Italie.

À partir de ce moment, l’histoire de la ville suivit l’histoire de l’Italie tout entière. Durant la Seconde Guerre mondiale, un réseau de résistants fut créé. Plusieurs personnes furent exécutées dont Venanzio Gabriotti. La ville fut libérée de l'occupation allemande le 22 juillet 1944.

Dans la deuxième moitié du XXe siècle une forte poussée démographique, due en partie à l’afflux de populations des régions des Marches et de la Toscane, a contribué à hisser la commune de Città di Castello au quatrième rang des communes de l’Ombrie par le nombre d’habitants.

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