Cité interdite - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Photographies

Information icon.svg

Histoire

Construction (1406-1420)

Le lieu où se trouve la cité interdite faisait partie de la cité impériale mongole Khanbalik depuis la dynastie Yuan. Quand la dynastie Ming lui succéda, Hongwu le premier empereur transféra la capitale à Nankin, en 1369, et ordonna que le palais mongol soit rasé. Son fils Zhu Di fut nommé Prince de Yan, et s’établit à Pékin. Un palais princier fut construit dans cette ville. En 1402, Zhu Di renversa son neveu Jianwen et devint empereur sous le nom de Yongle. La capitale retourna à Pékin.

La construction de la Cité Interdite commença en 1406, sur les plans d'architectes en chef comme : Cai Xin et d'un eunuque annamite Ruan An, assistés des ingénieurs en chef que furent Kuai Xiang et Lu Xiang. Les travaux durèrent 14 années en mobilisant environ 200 000 ouvriers. L’axe principal du nouveau palais est tracé à l’est de l’ancien palais des Yuan, dans l’intention de « tuer » l’ancien emplacement à l’ouest, selon les principes feng shui. De même, la terre issue de l’excavation des douves a été amassée au nord du palais pour créer une colline artificielle, la colline du parc Jingshan (surnommée la Colline de Charbon), protégeant le palais de la mauvaise influence du nord.

Dynasties Ming et Qing (1420-1912)

De son inauguration en 1420 à 1644, quand elle fut envahie par Li Zicheng qui menait la révolte paysanne, elle fut le siège de quatorze empereurs de la dynastie Ming. Son dernier représentant l’empereur Chongzhen se pendit sur la colline Jingshan.

La dynastie suivante, les Qing, s’établit également dans la Cité Interdite, rompant avec la tradition qui voulait qu’une nouvelle dynastie s’installe dans un nouveau palais. Dix empereurs Qing vont se succéder à la Cité Interdite de 1644 à 1912.

En 1860, durant la seconde guerre de l'opium, l'empereur Xianfeng (avec notamment une de ces concubines Cixi) doit quitter la Cité interdite pour son palais d'été de Chengde. Les forces franco-britanniques envahirent le palais d'été et l’occupèrent jusqu'à la fin du conflit. Du 28 octobre 1900 au 3 janvier 1902, l'impératrice douairière Cixi doit de nouveau quitter la Cité Interdite à cause de la révolte des Boxers.

Après avoir été la résidence de vingt-quatre empereurs – quatorze de la dynastie Ming et dix de la dynastie Qing – la Cité Interdite cessa d’être le centre politique de la Chine en 1912 après l’abdication de Puyi, le dernier empereur de Chine.

Après la révolution

Selon un arrangement conclus entre la maison impériale Qing et le gouvernement de la nouvelle République de Chine, Puyi était autorisé, et même de fait obligé, de vivre dans les murs de la Cité Interdite, lui et sa famille gardant l’usage de la « cour intérieure », tandis que la « cour extérieure » revenait aux autorités républicaines. Puyi y résida jusqu’en 1924, quand Feng Yuxiang prit le contrôle de Pékin après son coup d’État. Dénonçant l’accord pris avec la maison impériale Qing, Feng expulsa Puyi. Ayant été le séjour des empereurs durant plus de cinq siècles, la Cité Interdite regorgeait de trésors inestimables et de pièces d’une grande rareté. Cette collection fut cataloguée et montrée au public au sein de musée.

Cependant, à la suite de l’invasion de la Chine par le Japon, la sécurité de ces trésors nationaux a été compromise, et ils furent évacués hors de la Cité Interdite. Après avoir été déplacés de place en place sur le territoire chinois pendant plusieurs années, Tchang Kaï-chek décida en 1947 de transférer à Taïwan un grand nombre de ces objets provenant de la Cité Interdite ainsi que du Musée National de Nankin. Ces trésors ont formé le cœur du Musée national du palais à Taipei. La nécessité de ce transfert fut très controversé durant cette période de guerre civile, mais aura peut-être permis de sauvegarder une partie du patrimoine national lors de la Révolution culturelle qui sera déclenchée en 1966.

C'est depuis le balcon surplombant Tian'anmen, la « porte de la Paix céleste », donnant accès tant à la Cité impériale qu'à la Cité interdite, que Mao Zedong a proclamé la République populaire de Chine le 1er octobre 1949.

La révolution culturelle (1965-1969)

Durant la campagne de « démolition » de la Bande des Quatre, le premier ministre Zhou Enlai eut vent que les gardes rouges avaient prévu d’entrer dans la Cité Interdite. Sachant comment les gardes rouges avaient agi dans d’autres monuments historiques, Zhou ordonna que les portes restassent bouclées et fit garder le palais par la troupe. Cet épisode est l'un des moins connus de l’histoire récente de la Cité Interdite.

De nos jours

La Cité Interdite a été profondément rénovée et les travaux continuent sans interruption. Les autorités ont veillé à préserver le palais d'une commercialisation trop voyante, limitant le commerce privé à la vente de souvenirs et la restauration légère dans des espaces ménagés à l'intérieur des bâtiments ; un café à l’enseigne Starbucks a pu s’y établir en 2000, déclenchant plus tard une controverse qui l'amènera finalement à fermer ses portes en 2007.

Le groupe 30 Seconds to Mars y a tourné le clip de la chanson From Yesterday de leur album A Beautiful Lie en 2006.

La Cité interdite a été inscrite au patrimoine mondial de l'humanité en 1987 par l'UNESCO. C'est aussi la plus grande collection de constructions en bois au monde.

Page générée en 0.362 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise